Chapitre 7 : Tu vas t'en sortir.

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Elle se tait comme prise d'un horrible frisson avant de replacer ses lunettes de soleil sur son nez si bien tracé.

"Je comprends que tu es fan de lui, mais laisse tomber d'accord ? C'est la dernière fois que je te le dis."

Mais je ne comprends vraiment rien à notre conversation !

Fan de qui bordel ?!

Je me lève du banc pour lui faire face et profiter de ma taille pour m'imposer un peu.

"Je n'ai aucune idée de qui étais cet homme."dis-je finalement avec une voix plus que désespérer.

Ayant très certainement marre de moi et de mes supplications elle pince l'arête de son nez entre ses doigts et se met à regarder le sol.

"Tu sais quoi ? Je vais lui parler de toi et m'assurer qu'il puisse avoir ton numéro, s'il te rappelle, c'est que c'est bon, mais sinon oublie le et lâche moi la grappe."m'expliques t'elle en se reculant pour sortir du parc.

Je la regarde s'en aller sans vraiment me rendre compte de son départ.

Mon regard reste perdu dans le vide et je commence doucement à me dire que j'ai abusé et que ce gars n'en vaux pas la peine.

Un peu perdu dans mes pensées, je replace le sac à dos sur mes épaules et sort à mon tour du parc pour prendre les ruelles et retourner à la maison.

Heureusement qu'il fait jour sinon je ne me sentirais pas de rentrer toute seule.

Le problème avec moi, c'est que je n'ai fait attention à rien tellement mes pensées occupe mon esprit, quand je suis arrivée devant l'appartement, j'ai saisi mes clefs pour rentrer lorsque je fus arrêté par un homme dans mon dos.

"Excusez-moi mademoiselle."fit-il pour attirer mon attention.

Je me redresse et me tourne vers lui sans le reconnaître.

Est-ce un ami de papa ou un nouveau voisin ?

"Je suis Mr Rossi, le propriétaire de l'immeuble. J'espérais bien tomber sur un des résidents de cet appartement, car j'attends depuis maintenant plusieurs jours, mais je ne peux plus négliger le retard du loyer."m'informe-t-il en se rapprochant de moi.

Je me recule jusqu'à caler mon dos contre la porte.

Il n'a pas l'air menaçant, mais savoir simplement que nous lui devons de l'argent me met mal à l'aise.

Je comprends mieux maintenant pourquoi papa ne tarder jamais dans le hall avant d'entrer.

Pour essayer de dissiper la gêne entre nous, je me mets à sourire comme une cruche avant de prendre la parole.

"Je suis heureuse de vous rencontrer, veuillez m'excuser, mais je recevrai ma paye dans quelques jours et je pourrais enfin vous régler."dis-je dans l'espoir qu'il me laisse même si je sais bien que ce ne sera jamais assez pour combler les frais.

Ne te dégonfle pas T/p ! Tu vas t'en sortir.

"Je ne veux plus devoir attendre donc j'espère que vous allez très vite vous décidez sinon je serais en droit de vous expulser d'ici."fit l'homme en face de moi sans perdre une once de colère.

Je n'ai pas le temps de répliquer qu'il part, ce n'était donc pas une question, mais bien une sorte d'ordre.

J'essaye, mais c'est compliqué, il va falloir que je me débrouille et vite !

Connard !

J'entre à l'intérieur et retire rapidement mes chaussures avant de foncer dans ma chambre pour m'écrouler sur mon lit ayant peur de tomber en sanglots.

Cette journée me semble horrible alors que j'étais si heureuse ce matin.

Tellement de choses me passent par la tête que je finis par passer une bonne heure allonger seule dans ma chambre.

Il faut absolument que j'arrange nos problèmes d'argent ! Je pourrais peut-être essayer de demander de l'aide à des amis...

Et puis la femme de ce matin me paraissait tellement sur la défensive pour une simple veste...je dois savoir ce qu'il se passe !


Destroy me [ 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒍𝒆𝒔 𝑳𝒆𝒄𝒍𝒆𝒓𝒄 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant