Destroy me [ 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒍𝒆𝒔 𝑳𝒆𝒄𝒍𝒆𝒓𝒄 ]

Chapitre 9 : Tu devrais rappeler.

L'air froid m'a forcée à avancer plus vite tout en tenant la petite main de Max.

"Tu pourras me faire un chocolat-chaud en arrivant à la maison ?"me demande ce dernier en me souriant.

Je hoche positivement la tête, contente de passer du temps avec lui.

Nous discutons encore un peu lorsque nous arrivons enfin devant l'appartement, je déverrouille la porte et commence à retirer mes chaussures en regardant le jeune garçon courir jusqu'à la cuisine pour prendre son goûter.

"Prends ton temps, personne ne va te le voler."dis-je en faisant allusion au gâteau qu'il apporte directement à sa bouche.

Il ne m'écoute pas et engouffre tout comme un animal me faisant rire légèrement.

C'est un animal ou un enfant de primaire ?

Je le rejoins assez rapidement et commence à lui préparer sa boisson chaude.

"Et toi T/p, comment s'est passer ta journée ?"

"Plutôt normal, je profite d'être en repos pour me reposer et aider papa."expliquais-je sans lui parler de la veste et de ma matinée que j'aimerais vite oublier.

Je dépose la tasse fumante devant lui sur la table et attrape la petite télécommande pour allumer la télé.

"Papa rentre ce soir ?"

"Non, il travaille de nuit jusqu'à demain matin donc tu le verras certainement après sa sieste."

Il fait la moue en regardant le fond de son bol, le pauvre ne voit pas souvent notre père en semaine parce que leurs horaires sont complétement décalés.

J'ai essayée de m'arranger avec le travail pour ne pas laisser Max tout seule à la maison ou aller le récupérer le soir à l'école.

Mon portable vibre sur la table, je n'ai pas le temps de rejoindre la cuisine pour regarder que mon petit frère est déjà le nez fourrer au-dessus de mon écran.

"Qui est-ce ?"demandais-je en m'approchant pour décrocher.

Il hausse les épaules signe d'ignorance et me tend mon portable, j'ai loupé deux appels d'un numéro inconnu.

"Tu devrais rappeler."me dit le brun en prenant un nouveau gâteau.

Je lui souris et compose le numéro que j'ai vu sur l'écran quelques secondes plus tôt avant de disposer mon appareil contre mon oreille et d'attendre.

Première sonnerie

Je prends un gâteau à Max sans qu'il ne s'en aperçoive.

Deuxième sonnerie

Je croque dedans en regardant mon petit frère dégoûter.

"Allô ?"fit-une voix que je n'ai pas mis longtemps à reconnaître.

Je me mords fortement la langue sous le choc et ai obligé de déposer le portable sur le comptoir pour aller boire un verre d'eau à cause de la douleur.

Mon Dieu, cette voix...

À cause du stress, je me redresse et reprends mon téléphone.

"Tout va bien ?"me demande le jeune homme à l'autre bout du fil. C'est lui..celui de la veste.

Je ne pensais pas qu'il me rappellerait.

"Oui, excusez-moi."dis-je en bafouillant presque sous le regard interloqué de Max.

"Pas de soucis, il fallait que je te remercie pour la veste, elle m'a été restituée cette après-midi."

Je rougis affreusement fort en m'asseyant sur une des chaises autour de la table, j'ai besoin de m'asseoir.

"C'est moi qui vous remercie, j'aurais pu avoir la pire honte de toute ma vie."expliquais-je en souriant.

Je l'entends rire au téléphone ce qui réchauffe mon cœur.

"Justement, par rapport à ça, j'aimerais que tu me rendes un petit service."

Je fronce les sourcils et regarde autour de moi pour être sûre de ne pas être en plein rêve.

"Oui, bien sûr, que puis-je faire pour vous ?"

"Je préférerais en parler demain autour d'un café ça te convient ?"

Ma bouche s'ouvre en grand sans pouvoir réagir autrement.

"Pas de soucis."

"Super ! Communique-moi ton adresse et je t'enverrais un chauffeur demain vers 16h."m'explique-t-il d'une voix rauque.

"Comment je peux être sûre que vous n'allez pas me kidnapper pour assouvir vos désirs de psychopathe ?"demandais-je en me rendant rapidement compte de ce que je venais de lui sortir sans aucune crainte.

T/p ! T'es trop bête !

"Si tu as peur de monter dans la voiture d'un inconnu, tape  Charles Leclerc  sur Internet et tu verras vite que tu me connaîtras mieux. À demain."se contente-t-il de me dire avant de raccrocher.