Destroy me [ 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒍𝒆𝒔 𝑳𝒆𝒄𝒍𝒆𝒓𝒄 ]

Chapitre 42 : Viens avec moi.

Je n'arrive plus à bouger, mes yeux reste encrée sur le corps de Charles.

"Il m'a simplement effleuré."fit le brun en voyant ma réaction.

"Tu n'as pas mal ?"

"Ça brûle un peu pour être franche."dit-il en grimaçant.

Peut-être que son rapport à la douleur à changer, après les accidents qu'il a déjà vécus, il ne ressent peut-être pas les coups aussi fort que moi...

C'est une très mauvaise chose...

"Je vais m'en remettre T/p"lâche t-il en captant mon regard silencieux.

Je détourne les yeux, réalisant que je n'ai pas arrêté de le fixer depuis son arrivé.

Je sens mes yeux s'humidifier et une boule de chagrin me monter à la gorge, je ne savais pas que j'étais si sensible à ce genre de situation.

"Je vais me désinfecter, tu peux aller dormir si tu veux."

Je ne réponds rien et je sens qu'il est frustré par mes silences de plus en plus fréquents.

"Ou pas.."marmonne t-il en voyant que je ne pars pas de la pièce avant de se tourner et d'ouvrir le petit placard derrière lui pour en tirer du désinfectant et un paquet de compresses.

Je m'appuie contre la porte et le regarde faire sans réagir plus.

Mon regard s'arrête alors sur son abdomen. Chaque muscle qu'on devinait sous ses vêtements est dessiné avec finesse.

"Tu vas vraiment me regarder faire ?"me demande-t-il sans détourner les yeux de sa compresse qu'il imbibe de produit avec parcimonie.

Il l'applique sur sa blessure et, au contact du désinfectant, grimace pendant une micro-seconde.

"Je suis désolée."dis-je

"Désolée pour quoi ?"

Toujours sans me regarder, Charles change de compresse comme si c'était normal de désinfecter ses blessures à une heure aussi tardive.

Je commence à me demander s'il a l'habitude ?

"Parce que je n'aurais pas dû venir à la soirée."

Il émet un rire fatigué qui me heurte par son indifférence et nos regards se croisent dans le reflet du miroir.

"Si je n'avais pas été là, tu aurais peut-être passé une meilleure soirée."

"Ce n'est pas à cause de toi T/p, cette situation devait bien arriver un jour."

Je rougis malgré moi alors je détourne le regard et réfléchis un peu.

Le brun passe de l'eau sur son visage pour nettoyer le sang et la sueur qui a séché en insistant longuement.

Je ne peux m'empêcher de fixer les muscles de son bras qui se contractent à chaque impulsion, tout en me demandant ce qui explique mon soudain intérêt pour lui.

Quand il a terminé, il éteint la lumière de la salle de bain et s'apprête à en sortir, mais j'obstrue le passage.

"T/p."

Il hausse un sourcil, comme s'il ne comprenait pas mon comportement et j'avoue que j'ai aussi du mal à me suivre.

Profitant de mon état de protestation, il saisit ma main avec nonchalance, inspectant mon visage rougi par les larmes.

"Viens avec moi."

Sans me laisser l'occasion de réagir, je le sens m'entraîner à l'intérieur de la salle de bain, dans cet espace à peine assez grand pour nos deux corps.

"Assieds-toi là-dessus."m'ordonne à moitié le Monégasque en indiquant une machine à laver coincée entre la grande douche et un placard tout en se décalant déjà pour prendre une serviette humide.