Chapitre 45 : Tu me prends pour un con ?

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Point de vue de Charles

Je ne sais pas exactement quand ça a merdé. Mais c'est bien le cas.

La main accrochée sur ses vêtements, je lutte contre moi-même pour ne pas la faire passer en dessous de son short. Elle ne me touche pas et je commence à la connaître, elle a conscience que ce que nous faisons est mal.

La priver de sa respiration pour lui faire payer de nous avoir entraînés là-dedans semble alors la seule solution envisageable.

J'ignorais qu'embrasser quelqu'un pouvait être aussi bon.

Je craque et ma main s'invite sous son haut pour caresser doucement son flanc alors que je la colle à moi.

Lorsque j'effleure les bords de son soutien-gorge, sa colonne vertébrale se contracte et je regrette de ne pas voir son expression.

Mais je n'arrive pas à m'arrêter de l'embrasser pour m'accorder ce plaisir, l'attraction est trop forte.

Et quand on se sépare pour reprendre notre souffle, je suis toujours attiré dans la même direction, elle aussi, à en croire sa bouche qui en redemande, ou son corps qui s'empêche d'onduler contre mon bassin pour se délester de son rôle dans cette perte de contrôle.

Peut-être que ça dure deux minutes, ou cinq, c'est difficile de calculer quoi que ce soit en sa présence.

Alors qu'elle se perd dans mes baisers et qu'un désir irrépressible m'arrache un râle de plaisir, j'ai un instant de lucidité.

On ne devrait pas...

Mais c'est difficile de la laisser s'en aller lorsqu'elle est aussi près de mon corps. C'est effrayant.

Je sais que nous ne devons pas, c'est dans les règles de notre pacte, mais je m'en veux d'avoir des pensées aussi perverses à son égard.

Je sais qu'il n'en découlera rien de bon.

Et, comme si elle pouvait lire dans les pensées, elle mets brusquement fin à notre dérapage.

Je reste un instant contre ses lèvres, sans la relâcher, à écouter sa respiration haletante, à sentir la friction de mon pantalon contre ses jambes nues.

J'éloigne mon visage du sien et, en voyant son expression, toute la colère qui s'était diluée dans notre baiser ressurgit.

Je fais un pas en arrière comme dégoûter et le souvenir de ses lèvres contres les miennes n'est plus qu'un lointain souvenir.

"Tu me prends pour un con ?"

Ma question à tranché l'air, la température est brusquement redescendue, je ne lui laisse pas l'occasion de formuler un mensonge que je reprends.

"Je sais pourquoi tu m'as embrassé."

T/p me laisse voir sa surprise avant de se raviser.

"Alors pourquoi m'as-tu embrassé en retour Leclerc ?"

"Parce que tu me donnes follement envie T/n."dis-je avant de poser mes mains de chaque côté de ses hanches pour la descendre de la machine et la déposer devant la porte de ma chambre en claquant la porte dans son dos.

Mon corps me brûle, mais je ne fais pas attention à la douleur et me jette sur mon lit en fermant les yeux, essayant de sortir de ma tête les gémissements étouffés que je lui volais, il n'y a même pas 30 secondes.

Je m'en veux en sentant une bosse dans mon pantalon.

Bordel, cette fille me fait perdre la tête !

Destroy me [ 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒍𝒆𝒔 𝑳𝒆𝒄𝒍𝒆𝒓𝒄 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant