Destroy me [ 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒍𝒆𝒔 𝑳𝒆𝒄𝒍𝒆𝒓𝒄 ]

Chapitre 20 : Un site de rencontre ?

J'ouvre difficilement les yeux après un sommeil assez profond.

Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi, mais en me redressant sur le lit que j'ai utilisé, j'attrape mon portable posé sur la table de chevet à ma droite.

C'est en allumant mon appareil que je remarque qu'il est déjà 13h.

Je pousse un petit cri de surprise en sortant vivement du lit pour commencer à me rhabiller et à sortir.

Pendant que je marche vers la porte pour sortir de la pièce, je regarde les dizaines de messages et d'appels que mon père m'a laissés en rentrant du travail, voyant que je n'étais pas à la maison.

Mon Dieu, je vais me faire éclater.

Surtout qu'il m'avait dit de retenir mon petit frère à la maison, mais je n'ai pas pu, je ne lui ai même pas dit qu'il avait fini par être embarqué.

En marchant dans le couloir pour essayer de retrouver le chemin de la sortie, la mémoire brouillée par l'alcool que j'ai bu hier soir et le mal de tête encore présent, je tombe nez à nez avec quelqu'un.

"Alors tu es le genre de meuf à partir comme une voleuse ?"me demande Charles en me regardant droit dans les yeux.

"Je suis désolé, mais je n'ai absolument pas le temps de discuter avec toi, je suis très pressé."lui dis-je en le décalant pour essayer d'avancer.

Malheureusement pour moi, il me retient, en plantant son regard dans le mien.

Il paraît tellement plus imposant que la veille, habillé d'un jean bleu et d'un t-shirt rouge Ferrari, il me surprend encore de sa taille.

"On doit absolument avoir une conversation, je t'ai laissé dormir chez moi alors tu me dois bien ça."

"C'est toi qui as insisté, sinon je serais retourné à la maison."

Il me sourit sans prendre en compte ce que je viens de lui dire. Le brun attrape mon poignet pour m'emmener avec lui dans une pièce qui se révèle être la cuisine.

"Tu vas manger, on va discuter et après, tu partiras si tu veux."

Il se hâte derrière le comptoir à me sortir des gâteaux, du thé, du café, etc..

"Écoute ce n'est pas que je n'ai pas envie, mais je te promets que je n'ai pas le temps."

Il ne m'écoute toujours pas et ça a un peu le don de m'agacer.

Charles a beau me demander de lui obéir, il ne m'écoute pas quand je prends la parole et se fiche bien de mon avis.

"Tu sais quoi ? Dis-moi tout, mais tu as 5 minutes après je devrais partir."

Il a de la chance que je sois encore gentil de lui accorder du temps, je n'ai pas envie de me montrer désagréable avec lui, mais si je ne rentre pas dans les 10 prochaines minutes, je vais sûrement me faire tuer par mon père.

Pour une fois, sans perdre une miette de ce que je lui ai dit, le jeune pilote se tourne vers moi.

"Pour la faire courte, j'ai besoin d'une petite amie."

J'ai l'impression de tomber de haut, mais pas à cause de ma gueule de bois.

"Et tu vas me demander à moi ou tu veux que je te trouve quelqu'un ?! Tu t'es cru sur un site de rencontre Leclerc ?"

Il sourit à l'énonciation de son nom de famille sans répondre à mes questions.

"Je te promets de te laisser du temps pour réfléchir, mais j'aimerais qu'on prenne un moment pour en parler tous les deux."

"Mais non ! Tu es malade, c'est quoi cette idée de merde encore ?!"dis-je sur les nerfs.

J'ai l'impression qu'il me prend pour une fille facile ou au mieux une prostituée, je me recule et marche jusqu'à la porte d'entrée que je claque derrière moi sans me retourner vers lui.

S'il a vraiment besoin d'une petite amie ou quoi que ce soit d'autre, il n'a qu'à se débrouiller.