Chapitre 8 : Il est à l'intérieur.

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La journée m'a paru éprouvante donc pour me vider la tête, je me suis proposé d'aller chercher mon petit frère à l'école ce soir.

Papa avait l'air content que je l'aide donc je suis sortie de la maison sans daigner lui parler de ma conversation avec l'homme de ce matin.

Il ne doit pas s'inquiéter, je vais trouver une solution.

Le froid se fait plus intense contrairement à ma sortie vers 9h donc j'ai mis un gilet et je suis partie pour ne pas trop tarder.

Max m'attend certainement dans la cour avec une de ses maîtresses.

Quand j'étais petite, papa avait déjà oublié de venir me chercher quelques fois donc j'avais dû renter seule, traverser la ville de nuit pour retrouver le chemin de la maison.

Une fois, la gendarmerie m'a vue et m'a ramené en expliquant à mon père que c'était dangereux, bien sûr, il n'a pas fait attention à leur avertissement et à continuer.

Je m'inquiète toujours quand je sais qu'il n'est pas à l'heure pour mon petit frère.

Voyant l'école primaire de loin, je marche plus vite, contente d'enfin le revoir.

Une maîtresse me voit et vient en souriant à ma rencontre.

"Bonsoir, vous êtes la grande sœur de Max ?" me demande t'elle toute souriante, elle parait tellement gentille que je souris automatiquement comme une abrutie dans le froid.

"Oui, je viens le chercher."dis-je comme si ce n'était pas évident que je ne venais pas pour une partie de tennis.

"Il est à l'intérieur, je vais lui dire de ranger ses affaires et de venir."m'expliques t'elle en partant vers une porte de l'établissement, me laissant seule.

Je sais que Max met souvent du temps à venir, car il doit ranger ses affaires et saluer ses amis donc je me pose contre un mur de la ruelle et sort mon portable pour attendre.

Malgré le froid qui me fait clairement penser que je vais perdre mes doigts d'une seconde à l'autre, mon cœur se réchauffe à l'idée de passer une soirée en famille.

"T/p !"hurle le petit bonhomme en courant vers moi, son sac à dos en main.

Je lui souris et tends mes bras pour le serrer contre moi.

Il me donne son sac d'école que je prends de la main gauche et me tend sa main que je serre contre la mienne.

"Alors ta journée mon loulou ?"demandais-je pendant que nous marchons sous les lampadaires de la ville.

Il paraît heureux de me voir donc j'en profite pour lui parler avant qu'il ne devienne grognon.

De nouveau perdu entre les événements de ce matin, je n'écoute pas très attentivement Max, mais il ne s'en rend pas vraiment compte donc je me contente de hocher la tête à quelques moments pour appuyer sur ses propos.

C'est sûrement bizarre ce que je vais dire, mais quand je repense à l'autre jour, je me dis que le jeune homme ne me paraît pas si inconnu que ça...



Destroy me [ 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒍𝒆𝒔 𝑳𝒆𝒄𝒍𝒆𝒓𝒄 ]Where stories live. Discover now