Chapitre 26 : Pas avant minuit.

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Nicolas revient dans la pièce donc Charles se recule avant de se lever et de serrer la main de son agent.

"J'espère te voir gagnant au prochain GP."lui dit-il avant de se tourner vers moi.

Une fois encore, je lui sers la main, absorbée par sa bonne humeur.

C'est la première fois que je vois quelqu'un d'aussi heureux de faire son métier.

Nous sortons de la maison parce que Nicolas à une réunion concernant un de ses autres clients, mais il m'a fourni son numéro de téléphone au cas où.

J'aime bien ce nouvel aspect de ma vie, ne plus avoir à travailler est encore une question que je me pose néanmoins.

Si Charles me lâche subitement je n'aurais plus rien alors est-ce que je devrais vraiment démissionner ?

Ce qui est sûr, c'est que je ne pourrais pas assister à tous les Grand Prix du brun si je dois travailler en même temps.

Pendant que je réfléchis, nous marchons pour rejoindre la voiture, Leclerc m'ouvre la portière alors je lui offre mon plus beau sourire et entre à l'intérieur.

"Alors ? Pas si terrible que ça nan ?"s'exclame-t-il en prenant place derrière le volant.

Quand il démarre, je ressens encore la même chose, comme à chaque fois, sa passion pour le sport automobile est présente dans son regard.

"Pas si terrible en effet, mais j'espère que tout se passera bien."

"Je ne mords pas, tu sais, enfin pas avant minuit."dit-il en riant.

Je soupire devant son immaturité, me concentrant sur la route en face de nous.

C'est vrai que c'était pas mal de rencontrer son agent, je crois que je viens de saisir l'occasion de ma vie...

Je repense à mon frère et surtout à ce que m'a dit mon père cet après-midi.

Soudain, je commence à sentir une énorme vague de stress me submerger.

Mes jambes commencent à s'agiter et j'ai l'impression de ne plus savoir où regarder pour me concentrer sur autre chose.

Il ne faudrait pas que Charles remarque que je me sens mal donc j'essaie de me contenir.

Il tourne tout de même le visage vers moi devant mon animosité.

"Tout va bien ?"

Je lève la tête vers lui et le regarde, il se tourne vers la route, mais je sais bien qu'il est également présent pour moi.

"Je ne me sens pas bien."dis-je en commençant à sentir une forme de nausée.

Je pose une main sur ma bouche pour éviter de vomir, ne me dites pas que je suis malade là !?

Convaincu, que je ne me sens pas au meilleur de ma forme, le brun s'arrête sur un parking et éteint le moteur.

Je le regarde un peu avec incompréhension, devant son geste assez inattendu.

"T/p ? Est-ce que je roule trop vite ou que je n'ai pas bien pris les dos d'âne ?"s'inquiète le jeune pilote en me regardant quelques secondes croyant certainement que je suis malade en voiture.

Je crois que je n'arrive même pas à parler, car les mots se bloquent dans ma gorge, cette sensation tout sauf agréable m'échappe et je finis par faire une vraie crise d'angoisse.

Destroy me [ 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒍𝒆𝒔 𝑳𝒆𝒄𝒍𝒆𝒓𝒄 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant