Chapitre 22 : Une vie comme la tienne.

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Toujours énervé contre moi, il jette mon flacon qui se brise en mille morceaux sur le carrelage de notre salle de bain.

Quelques morceaux de verre viennent se planter dans mon bras, mais je n'y fais pas attention, tellement la peur est présente à cet instant.

"Il faut que tu arrêtes de persuader que tu n'as rien fait de mal, tu étais vraiment avec une collègue ?!"

J'avais presque oublié ses interrogatoires à chaque fois que je rentrais après l'heure.

"Je suis majeure, je n'ai pas de compte à te rendre mais si tu veux tout savoir j'étais vraiment avec une collègue !"

Je ne me laisse pas faire et passe au-dessus des morceaux de verre qui me sépare de la sortie pour aller m'enfermer dans ma chambre.

Il ne me suit pas, visiblement trop étonné que je lui réponde.

Je ferme a clé derrière moi et me dirige vers le petit miroir de ma commode pour essayer de retirer le reste de maquillage qui trône encore sur mon visage.

"Rien de tout ça n'est ma faute."me dis-je à moi-même pour me rassurer, ne croyant pas une seule seconde que j'ai commis quelque chose de mauvais contre mon petit frère.

Le mascara manque de couler, mais je me retiens, j'en ai marre de pleurer constamment.

Une fois que mon visage est propre et que j'ai fini de ranger le matériel que j'ai utilisé, je prends mon portable et regarde quelques instants le numéro de Charles s'afficher dans mes contacts.

Malgré mon altercation avec papa, je ne cesse de penser à Charles, j'ai vraiment l'impression d'avoir été horrible avec lui tout à l'heure, mais j'avais tellement peur que j'ai réagi d'une manière affreuse.

Avec du recul sur la situation, je m'en veux, je ne l'ai même pas laissé parler, mais je compte bien me rattraper.

Je compose son numéro en espérant qu'il ne sera pas trop énervé.

Le brun ne tarde pas à me répondre comme s'il était collé sur son téléphone ce qui me provoque un large sourire.

"Mademoiselle cherche une nouvelle fois à faire sa rebelle en m'envoyant balader ?"me demande-t-il.

"Non, Mademoiselle voudrait voir Monsieur Charles Leclerc pour s'excuser et avoir une conversation sérieuse."dis-je sans réussir à retenir mon sourire.

Je suis censé travailler ce soir de 19h à 23h pour dépanner mon patron donc j'ai encore le temps de voir Charles.

Il ne perd pas de temps et je l'entend même rire.

"Je passe te chercher, envoie moi ton adresse."

. . . . .

Un regard par la fenêtre et j'aperçois la Ferrari du pilote, il n'aime visiblement pas faire dans la discrétion malgré que je lui aie demandé de ne pas attirer l'attention.

Je sors de ma chambre silencieusement pour ne pas me faire remarquer par mon père et me dépêche de traverser l'appartement pour atteindre la porte.

Une fois dans le hall, je descends les escaliers presque en sautant des marches pour me dépêcher.

L'air de dehors me procure un bien fou, j'ai mis des vêtements plus léger que ce que je portais ce matin, une chemise noire ainsi qu'un jean bleu et une veste assez simple en cuir.

Charles me fait signe de loin en souriant donc j'avance pour ouvrir la portière et m'installer dans son véhicule.

"J'espère pour toi que c'est important."dis-je en mettant ma ceinture.

Il démarre, le sourire aux lèvres.

"Parce que tu dois encore faire le mur à ton âge ?"me demande le brun amusé en sortant de la rue.

"On n'a pas tous une vie comme la tienne."

"Ma vie n'est pas si exceptionnelle que ça en ce moment."m'informe-t-il en perdant son sourire.

Destroy me [ 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒍𝒆𝒔 𝑳𝒆𝒄𝒍𝒆𝒓𝒄 ]Where stories live. Discover now