14.1🌖Le chat s'habille en Prada

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Nos âmes, liées à travers les siècles,

désirent une éternité d'amour ensemble.



Me suis-je reconvertie en baby-sitter sans le savoir ?

Je me le demande encore tandis que Ginger écarte avec entrain le rideau de la cabine d'essayage. Vêtu d'une jupe-kilt noir profond et d'une chemise éclatante de rouge, mon chat rouquin ajuste de manière suggestive la cravate nouée autour de son cou.

— Alors, qu'en penses-tu ? lance-t-il, mordillant sa lèvre d'une manière prétendument séduisante. Je suis bandant ?

— Tu es mon chat. À quel moment veux-tu que je te trouve bandant ?

— Maîtresse !

— Oui, c'est ce que tu es. Satisfait ?

— Pourquoi tu fais la gueule ? C'était toi qui voulais aller faire les boutiques cet après-midi !

Parce que j'espérais partager un moment privilégié avec Blake.

Je bascule la tête de côté, observant mon vamphex préféré émerger de la cabine voisine d'Edgar, avant de tirer lentement sur le rideau pour le scruter attentivement.

Le corbeau, lui, dégage un charisme indéniable. Son allure capte mon attention, bien plus que celle de Ginger.

— Je rêve où il se permet de porter du Prada ?! s'exclame Ginger en lui sautant au cou. Raven, IL ME FAUT DU PRADA !

Edgar Allan Poe affiche une élégance sobre dans son costume Prada noir, rehaussé d'une chemise bleu pâle. De ses chaussures jusqu'à sa boucle d'oreille en argent, il incarne le raffinement.

Blake le contemple avec une sorte de fierté quasi parentale, avant de perdre son sourire quand Edgar lui adresse un doigt d'honneur sans raison.

— Du Valentino devrait largement te suffire, mon petit cœur.

— Tu ne m'as pas trouvé irrésistible. Blake, dis-moi que tu me trouves bandant ?

Je lance un regard à Blake, l'encourageant à acquiescer pour éviter une crise de jalousie de la part de mon chat.

— Tu le serais si j'avais une attirance pour les jeunes hommes roux dans la vingtaine.

— Et toi, Ed ? Que penses-tu ?

Le corbeau l'examine de haut en bas, silencieux, puis détourne le regard et ajuste le col de sa chemise.

Voilà qui est intéressant.

— D'accord Ed, tu l'as cherché, je vais opter pour du Prada !

— Tu es une saloperie ! s'exclame Edgar en le poursuivant à travers les allées élégantes du magasin à la recherche de la tenue parfaite.

Parfaite pour l'événement prestigieux qui nous attend.

À peine deux jours après nos retrouvailles avec Luciane, l'application sur mon portable a reçu la notification tant attendue : une invitation à un gala de la haute société des créatures magiques.

Rencontrer les principaux financeurs et surtout, les créateurs de l'application. Leurs motivations, probablement financière et chaotique, je m'en tape.

Je veux juste qu'on arrête de pomper mon travail. À cause de ces imbéciles, je risque un retour en prison.

C'est eux ou moi, et le choix est évident.

Always yours, the Vamphex [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant