Always yours, the Vamphex [TOME 2]

17.1🌖A quel point je t'aime

Tu es plus belle

que dans mes rêves les plus audacieux.

— Tu es sûr qu'il n'y a vraiment rien à faire ?

— Blake, je ne suis pas magicien.

Dissimulée dans l'ombre du couloir, je tends l'oreille, captant chaque mot de l'échange entre Blake et Dave, qui est venu me consulter.

Depuis notre départ précipité de Londres, une semaine s'est écoulée. Une semaine depuis que Blake a conduit huit heures d'affilée pour nous réfugier à Édimbourg, dans cet appartement qu'il avait laissé à l'abandon depuis sa relation avec Mia.

Une semaine que je suis privé de mes pouvoirs.

Ressenti comme une éternité.

J'entends le vamphex pousser un lourd soupire et je l'imagine, exaspéré, passant une main dans ses cheveux. Adossée au mur, mon cœur bat la chamade, écrasé par la réalité implacable : tant que Aldric de Valmonte, le vampire au sang pur, détient la fiole de mon essence, je suis condamnée à être humaine.

Ma beauté et ma jeunesse s'estompent déjà, trahies par les mèches blanches qui réapparaissent dans mes cheveux et par les imperfections de ma peau qui témoignent de mon âge.

— Elle a l'air très fatiguée.

— C'est à cause de ses cauchemars.

— C'est presque un miracle qu'elle tienne encore debout. Les protections mentales dont tu m'as parlé... Si elles se sont effondrées, elle aurait dû finir en psychiatrie. Actuellement, elle semble juste profondément dépressive.

— « Juste ». Super. Comme si la dépression était à prendre à la légère, Dave, s'il te plaît.

— Ce que je veux dire, c'est qu'elle aurait pu déjà se donner la mort, plusieurs fois. Quatre siècles de vie, c'est... beaucoup. Ses traumatismes sont profonds. Importants. Ne la laisse pas seule trop longtemps ; elle pourrait faire une bêtise.

— Je suis au courant. Edgar et moi nous relayons à ses côtés. Je ne peux pas la laisser sombrer ainsi... Mais je dois trouver un moyen de récupérer ce qu'elle a perdu.

— Sa voix, c'est ça le plus urgent, non ?

Le rire léger de Blake traverse le couloir, me réchauffant le cœur.

Il n'a jamais considéré que le fait que je sois muette soit un problème. Il est tombé amoureux de moi ainsi, acceptant sans réserve ce silence entre nous.

— Tout ce que je veux, c'est qu'elle aille mieux. Tu peux continuer tes recherches sur les pistes que je t'ai envoyées par mail ?

— D'accord, concède Dave avec un soupir de résignation. Et Mia dans tout ça ?

Une pointe de douleur me transperce.

— Elle s'est réveillée et elle te demande. Si tu t'es engagé auprès de Raven, tu ne peux pas laisser Mia dans l'incertitude. Ce n'est pas correct.

— Toi, me donner des leçons ? Je n'y crois pas...

Le miaulement soudain de Ginger me fait sursauter, rompant le fil de la conversation à l'autre bout du couloir. Les voix s'interrompent brusquement, et, prise au dépourvu par mon rôle de fouineuse, je décide de sortir de ma cachette, poussée par la curiosité de mon chat qui s'aventure devant moi.