16 - Babette

1 0 0
                                    


Comment en sommes-nous arrivés là ?

Me voilà la jupe retroussée, totalement offerte à ce viandard. Ce connard caresse divinement bien, alors je ne le repousse pas.

Je l'encourage même de mes baisers, de mes gémissements. Je me suis ressaisie et je ne veux plus qu'une chose. Voir son torse, son ventre.

Est-il conforme à mes rêves ?

Pourvu que non ! J'aimerais tant qu'il me déçoive.

Mon palpitant tambourine dans ma poitrine. Mon intimité malmenée par ses doigts intransigeants ne fait qu'accroître mon plaisir. Je suis déjà au bord de la jouissance, mais je me retiens. Pas question de lui céder si facilement.

Je m'attaque à sa cravate et je tire sur le nœud. Je suffoque sous ses assauts. Nos souffles se mêlent, tout comme nos grondements de gorge. J'absorbe les siens en déboutonnant sa chemise. Quand la pulpe de mes doigts rencontre finalement la peau de son torse, je suis la première surprise par le gémissement plaintif qui m'échappe. Mes mains s'égarent sur ses pectoraux bombés, ses abdominaux ciselés. Il est à peine poilu et l'envie de le lécher partout s'immisce dans mon esprit. Et je rêve de le contempler enfin.

À mon grand dam, il a kidnappé mes lèvres. Je m'arrache difficilement à ses baisers. Alors qu'il abandonne ma bouche à regret, il m'emprisonne davantage dans ses bras musclés. Je n'ai pas suffisamment de recul pour le découvrir. Je baisse les yeux. Je manque de m'évanouir devant ce terrible spectacle. Mes rêves ne rendent pas hommage à sa plastique.

— Crotte de bique !

Pour toute réponse, il éclate de rire et je sais que je suis foutue. Sa fierté déborde de ses iris.

Il peut ! Ce mec est splendide !

Alors qu'il me menait déjà la vie dure, il va maintenant me hanter jour et nuit.

Ma langue s'enroule sur son téton tendu. Arthur grogne plus fort. Je titille l'autre de mon pouce et mon index mouillés pour le torturer davantage. La bosse au niveau de son entrecuisse est monstrueuse et là aussi, une partie de moi avait capté que cet homme était un véritable apollon avant que je n'en aie pleinement conscience.

Ma jambe posée au sol commence à trembler de trop d'intensité.

Soudain, je me retrouve allongée sur le dos, les cuisses écartées, totalement offerte, la jupe relevée jusqu'à la taille. Les yeux écarquillés d'Arthur me montrent à quel point il est surpris. Pourtant, il ne dit rien. Il admire mon porte-jarretelles et en titille l'élastique.

Dans son regard, je découvre qu'il aime. Il effleure la soie rose pâle de mon short ample. Je l'observe. J'essaie de démasquer ses pensées. Je crois qu'il n'a jamais vu une chose pareille, tellement il est ébahi. Je m'enorgueillis de lui avoir encore coupé la chique. Je ne suis la mode dans aucun domaine.

Sa bouche gourmande, l'adoration dans ses yeux me prouve qu'il affectionne particulièrement ce qu'il contemple.

Il pose ses lèvres délicieuses, juste là, plein sud, à travers le fin tissu. Je pousse un petit cri, serre fort les paupières. Je cherche quelque chose pour m'agripper... mais je ne trouve rien sur ce bureau trop lisse.

Arthur se redresse et je le supplie d'un regard de continuer. Il acquiesce avec un sourire salace et je suis immédiatement rassurée. Ses doigts s'accrochent à la taille de mon short qui glisse déjà sur mes hanches, puis le long de mes cuisses, de mes jambes. Quand j'ouvre à nouveau ces dernières, la fraîcheur de la pièce saisit mon intimité brûlante. Je mords ma lèvre, pressée qu'il reprenne ses assauts affamés.

Irrésistible ennemi : Une romance ennemies to lovers addictiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant