17 - Arthur

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J'y crois pas...

Je suis là, ma queue douloureuse, gorgée de sang, à la main. J'ai affreusement mal et je crains que la veine qui sillonne au-dessus éclate.

La garce !

Et pourquoi n'ai-je pas su fermer ma putain de grande gueule ?

Elle s'est sauvée, m'abandonnant dans un état terrible, physiquement, mais aussi mentalement. Je remballe mon matériel. Je me rassieds. C'est très inconfortable. Je soupire de colère, au bord de l'explosion.

Je suis incapable de travailler.

Je file jusqu'à mon cabinet de toilette personnel. La glace me renvoie l'image d'un pauvre type carrément débraillé, les pupilles dilatées, trop brillantes. Ce mec a l'air totalement allumé.

Je me lave les mains, m'asperge les joues, le front d'eau fraîche.

Quand je ferme les paupières, ses dessous se propulsent dans mon esprit.

Bon sang, qu'elle est sexy !

À sa manière, comme toujours. Je n'avais jamais vu une femme porter un short pareil.

Maintenant, je sais que je peux passer mes mains en dessous, qu'elle est accessible. Je salive.

Dorénavant, je sais ce que je perds. J'enrage.

Je grogne de frustration.

Je boutonne ma chemise. Je ferme ma veste. Je n'ai toujours pas débandé.

Miséricorde !

Je m'installe de nouveau derrière mon écran. Bien entendu, quand je déverrouille mon ordinateur, son affront me saute aux yeux. Non seulement elle m'a envoyé à la gueule un inventaire plus que complet des additifs contre nature et potentiellement dangereux, mais en plus, elle s'amuse à faire un livre de recettes.

Je pourrais la virer... Je vais peut-être même le faire...

Je regarde d'un peu plus près ses photos artisanales. La liste des ingrédients. Je ne les connais pas tous. Malgré tout, l'ensemble ne doit pas manquer de goût.

« Imposteurs de saveurs ! »

Les mots dans la bouche de cette furie !

Pourtant, ses lèvres si douces et gourmandes me dévoraient littéralement. Ma sauvageonne est une passionnée.

Je suis toujours aussi raide.

Je prends mon téléphone et ouvre mon carnet d'adresses, cherchant une brune pour me soulager.

En la plaçant de dos, ça peut peut-être passer !

Les fiches défilent, ainsi que les têtes des filles. Clairement, toutes seraient ravies que je les appelle. Malheureusement, aucune ne me fait envie.

Manquait plus que ça !

Alors, je suis condamné à me branler jusqu'à la fin de ma vie ?

Papa, tu m'as mis dans une de ces merdes !

Peut-être que je peux retourner voir ma sauvageonne et la décider à reprendre là où nous nous sommes arrêtés. La sentir dans mes murs m'émoustille plus que de raison. Malheureusement, je n'ai aucun doute sur le fait que j'ai cramé ma cartouche pour cet après-midi. La harpie va m'envoyer bouler.

Je souffle d'exaspération.

Je ferme sa saleté de fichier. Je me tourne vers la fenêtre. Quelques flocons bien trop timides virevoltent. Malgré tout, quand je regarde le sol, ce dernier ne blanchit pas. La neige s'arrête déjà. Au moins, la circulation ne sera pas freinée et les consommateurs pourront se ruer dans les magasins. Je me frotte les mains devant cette bonne nouvelle.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 19 ⏰

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Irrésistible ennemi : Une romance ennemies to lovers addictiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant