Chapitre 10

313 33 2
                                    




Lorsque la jeune femme termina son repas, Alonzo déposa son journal. Il se leva et vint se mettre tout près d'elle.

- Perfecto! Dit t'il en constatant que la belle inconnue avait fait honneur à sa cuisine.

- Puisque j'ai avalé tout ce qu'il y avait ici, on peut savoir qui vous êtes et surtout de quel droit me retener vous ici?

- Hum, vous êtes si presser de savoir qui je suis cara.

- Pour mieux m'en tenir à l'avenir !

Alonzo sourit. Aucune femme n'osait lui tenir tête; elle se contentait plutôt de tomber à ses pieds comme des plumes. Même Alicia avait toujours été docile. Ce constat le plongea un moment dans une rude réflexion. Il se reprit rapidement.

- Hum, comment vous dire ? Je suis un gentleman qui fait du business.

Mazhéla lui lança un regard voilé d'incompréhension.

- Quel genre de business ? Quel genre de personne êtes vous? Et surtout comment ce fait t'il que vous , vous étiez dans les ruelles la nuit dernière ? Demanda Mazhéla en croisant les bras sur sa poitrine en signe de défi.

- Tesoro, je fais partie d'une grande famille qui a le contrôle de tout l'Italie et dont je suis le patron.

- Quelle...genre de....famille ?

Alonzo émit un sourire. Il prit quelques minutes dans lesquelles il admira sans vergogne la jeune femme avant de déclarer;

- Je suis un dangereux mafieux il mío piccolo selvaggio.

Mazhéla mit beacoup de temps à comprendre ce qu'il venait de lui dire.  Puis elle éclata de rire contre toute attente.

Alonzo leva les sourcils complètement intrigué par le comportement déroutant de la jeune femme.

- Vous n'êtes pas sérieux ? Demanda t'elle entre deux rires.

Voyant que l'homme restait de marbre et la regardait avec sérieux, Mazhéla perdit son sourire.

- Seigneur ....murmura t'elle en prenant conscience de la réalité.

Elle était la captive d'un homme extrêmement dangereux! Le genre de personne qu'elle méprisait profondément car elles représentaient un danger imminent pour le monde, surtout dans son pays natale où les petits bandits s'amusaient à terroriser une partie de Port-au-Prince 1.

Affolée, elle se leva pour se sauver mais Alonzo la retint fermement contre lui.

- Lâchez moi !

- Je vois que vous me prenez au sérieux maintenant mia piccola 2.

- Je vous ai dit de me lâcher ! Lui cria t'elle en lui assénant une gifle.

Alonzo devint soudainement furieux. Il renversa les contenues qui se trouvait sur la table et plaqua la jeune femme dessus. Il se mit au dessus d'elle. Cette dernière prit peur car l'italien enjoué qui lui faisait face quelques minutes plutôt n'était plus. L'homme qui se tenait au dessus d'elle était ivre de colère.

- Écoutez moi bien petite peste , sachez que je ne tolère aucun manque de respect à mon égard. Je peux être à la fois gentil et généreux tout comme extrêmement dangereux. Je ne vous ferez aucun mal mais ne me poussez pas à vous enfermer ici pour le restant de vos jours.

IL PITORE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant