Chapitre 17

190 21 2
                                    




Le lendemain matin, Mazhéla se réveilla toute chose. Elle avait le corps en feu. Elle se leva rapidement et alla prendre un bain froid. Cette journée ne s'annonçait pas bien du tout pour elle. Peut-être devrait t'elle aller prendre un peu d'air frais, visiter quelques endroits touristiques afin de se changer les idées?

Elle descendit prendre un petit déjeuner copieux tout en priant pour ne pas croiser l'homme  de ses fantasmes.

Elle avait décider de revisiter la ville. Peut-être qu'il y avait quelque chose de précieuse qu'elle n'avait pas remarqué lors de ses visites. Elle espérait qu'en étant seule, elle trouverait ce petit quelque chose qui éveillerait la passion qui sommeillait en elle.

C'était décider, elle irait en ville revisiter tous les endroits qu'elle avait eut la chance de voir.

Elle monta dans sa chambre et prit petit un sac sans oublié sa carte d'autorisation de sortie  puis descendit demander à un chauffeur si il pouvait faire le tour de la ville avec elle. Le jeune homme qui devait être dans les vingtaines accepta volontier.

Sur le chemin qui l'a menait à son premier lieu de visite, elle conversait avec le chauffeur qui parlait anglais parfaitement mais avec un léger accent qui n'était pas italien.

- Je suis originaire du Pakistan, ma famille avait trouvé refuge dans le Bronx alors qu'on fuyait le Pakistan suite à une guerre sanglante entre deux clans. On était assez pauvre, du coup signore Bartolozzi m'a recueilli alors que je mendiais dans les quartiers sombre du Bronx.

- Ohw...

- C'est un chic type! Ma famille vit mieux depuis cinq ans maintenant.

Mazhéla se contenta de sourire tendrement. Elle n'avait jamais vu l'homme sous cette angle là. Il était un criminel doté d'un cœur ? Oui c'était ça.

- Je vous embêtes sûrement avec mes histoires !

- Mais pas du tout! Au contraire je suis ravie d'entendre cela.

- Oui mais dommage vous ne pouvez pas comprendre cela, vous venez d'une riche famille.

Mazhéla considéra le chauffeur complètement étonné.

- Cela se voit d'abord par vos vêtements et aussi les nouvelles vont vites.

- Je viens moi aussi d'un pays pauvre et en guerre.

Le chauffeur la regarda surpris.

- Je suis haïtienne. Mes parents m'ont adopté alors que j'étais encore très petite et à peine consciente de mon entourage car ils ne pouvaient pas avoir d'enfant à l'époque. Mais ils m'ont toujours parlé de mes racines. J'y vais parfois pour apporter un peu d'aide. J'ai eu la chance d'être élevé par de riches personnes, autant aidé ceux qui sont dans le besoins.

- Je suis désolé, j'ai parler trop vite; s'excusa le jeune homme.

- Mais non ça va. Je te comprend tu sais. La plupart des gens riches sont superficiels et égoïstes. Du moins la plupart de ceux que j'ai fréquenté. Ils pensent que le monde tourne autour d'eux alors qu'il y a tellement de souffrance au sein de cette planète.

- Vous dites vrai. Les guerres deviennent de plus en plus fréquentes et violentes. On dirait que les dirigeants s'amusent à voir souffrir les peuples.

Mazhéla ne répliqua rien. Elle pensa à sa propre patrie, la terre de ses entrailles, là où reposait ses parents. C'était un supplice de voir des atrocités d'un barbarisme ahurissant dans ce pays magnifique; un pays qui regorgeait de trésor caché et de secret mystique. A force d'être gangstériser, Haïti avait perdu de sa beauté mais pas pour autant. Le cancer siégeait exactement dans la capital du pays.

La jeune femme repensait à tous les endroits qu'elle avait visiter lors de ses voyages humanitaires; à tous ses enfants qu'elle aidait de plein cœur. Elle avait eut les larmes aux yeux lorsqu'elle avait su que les gangs occupait Port-au-Prince à 80%, que les gens étaient obligés de laisser leur domicile pour partir vers un ailleurs incertain. Le plus cruel c'était les enfants et les personnes âgées qui erraient dans la rue et ceci dans des conditions misérables, dans parler des femmes enceintes.

Au moins 80 000 personnes avaient fuit la capital vers la campagne. Mazhéla n'avait pas hésité à apporter son aide dans certains orphelinats. Ce qui l'énervait c'était le mutisme et l'indifférence de l'état face à ces atrocités que le peuple subissait.

Oui, les hommes politiques n'étaient pas différent des cadavres gâtés transformés en charognards et dévoré par des charognes.

Elle fut tirer de ses pensées lugubres par l'arrêt de la voiture.

- Nous sommes arrivés miss...

- Je m'appelle Mazhéla.

- Moi c'est Usman.

- Enchantée Usman.

- Moi de même.

- Bon, je vais commencer ici ensuite nous irons aux autres endroits que j'ai sélectionné. Après nous irons manger un morceau?

- Pas de problème mais c'est moi qui offre.

- Oh non non, c'est moi qui invite.

- Non non, j'insiste

- Non! J'offre et point barre.

Mazhéla se sauva et salua le jeune garçon de la main sourire aux lèvres.

Elle se dirigea à pas rapide vers La galerie d'art Pinacothèque de Brera qu'elle visitait pour la deuxième fois. Il fallait qu'elle découvre le secret qui se cachait derrière cet art médiéval et de la Renaissance.

Les tableaux de ces peintres datant du XV ème siècle avait un petit quelque chose que Mazhéla n'arrivait pas à déterminer. Comme par exemple la vierge aux chérubins, la jeune femme observa de plus près l'œuvre et essaya de se mettre à la place de l'artiste. Ce dernier avait dû s'inspirer non seulement avec des faits précis mais aussi, il avait mit une certaine passion dans son travail.

Mazhéla  alla examiner la lamentation sur le Christ; c'était une toile unique qui vous mettait dans un état d'émotion assez sombre et fort. En plus de connaître l'histoire de la lamentation, l'artiste le faisait vivre pleinement à traver son œuvre. Mazhéla nota ce détail dans un coin de sa tête.

Ensuite elle examina la toile de Saint Marc prêchant à Alexandrie, la retable de Saint Luc, et d'autres œuvres qui suscitèrent toute son attention. Elle se rendit compte qu'elle n'avait pas vu les œuvres sous cet angle lorsqu'elle était venue accompagné de Nyla.

L'émotion et la passion étaient très importantes dans le travail d'un artiste. Mazhéla l'avait compris. Elle se rappela alors avec une grimace à peine contenu du travail qu'elle avait remis un peu plus tôt. C'était un piètre tableau, sans grande émotion. Alonzo avait raison du fait qu'il lui ait dit que son travail manquait de passion.

À présent , elle comprenait mieux pourquoi en réadmirant les tableaux de la galerie d'art Pinacothèque de Brera.

IL PITORE Where stories live. Discover now