Chapitre 19

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Alonzo conduisit la jeune femme vers une voiture luxueuse et teintée.

- Mais que faites-vous ? S'enquit Mazhéla brusquement.

- Je vous ramène au campus tesoro.

- Je suis déjà venue avec quelqu'un.

- Je sais. J'ai dit à Usman de rentrer et que j'allais terminer le reste du travail.

- Je ne compte pas monter avec vous ! Je....

- Soit vous montez sans faire d'histoire, sois je vous bâillonne et je vous ramène à ma villa pour vous y enfermer à vie; alors belissima que choisissez-vous?

Voyant que l'homme ne plaisantait pas, Mazhéla lui lança un regard colérique et s'engouffra dans la voiture. C'était Alonzo qui conduisait.

Les mains crispées sur le volant, Alonzo essayait de se calmer pour ne pas effrayer la jeune femme. Il l'avait fait surveiller durant la journée lorsqu'il avait appris qu'elle était sortie revisiter la ville. Mais une furieuse jalousie s'était emparée de lui lorsqu'on lui avait dit qu'elle était aller au restaurant avec Usman. Il avait du contenir sa fureur car le jeune garçon n'était pas mauvais et que les deux jeunes gens ne faisaient rien de mal. Mais lorsqu'il avait été informé qu'elle était dans l'Église Santa Maria delle Grazie et que le père Mattia lui rôdait autour comme une guêpe, il cru mourir de folie.

Mattia était un jeune prêtre adorable comme tout mais Alonzo ne lui faisait pas confiance car ce dernier portait dans ses veines le sang des Alfieri. Il savait que Mattia le craignait fortement, il savait aussi que c'était un homme d'une gentillesse énorme mais tout son être refusait de lui accorder une confiance digne de ce nom.

Lorsqu'il avait aperçu Mazhéla si proche de cet homme, il avait vu toutes les couleurs de l'enfer et n'avais pas hésiter à arracher la jeune femme de ces lieux saints souillés de la présence d'un Alfieri. Cette dernière boudait dans son coin et ceci suffit à Alonzo pour que sa colère disparaisse.

- Allons tesoro, détendez-vous.

Mazhéla le toisa du regard et reporta son attention sur la route.

- Celui qui devrait se détendre ici c'est vous !

- Je suis très détendu .

- Ce n'était pas du tout le cas il y a peine trois minutes.

En effet, Mazhéla avait constaté que depuis l'arrivée de l'homme à l'église, il avait une mine assassine et même en conduisant la jeune femme avait constaté que sa machoire tressautait et qu'il semblait se battre avec lui même pour ne pas exploser.

- Je vais parfaitement bien Mazhéla. Je crois plutôt que je vous ai refilé ma mauvaise humeur.

- Vous connaissez le père Mattia? Demanda t'elle à brûle pourpoint.

- En quelque sorte , Répondit Alonzo évasif.

- J'ai l'impression que vous ne l'aimez pas beaucoup, voir du tout pas; insista Mazhéla.

- Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?

- La façon dont vous l'avez regardé en dit long. C'était comme si vous aviez envie de le tuer!

Alonzo émit un faible sourire.

- Nos...familles ne s'entendent pas trop bien.

- Ah je vois. Donc il vient d'une famille de mafieux ? Je ne savais pas que c'était permis ?

- C'est un peu compliqué à expliquer tesoro.

- Hmm. Mais le pauvre homme a peur de vous, cela se voit et se sent.

IL PITORE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant