IL PITORE

Chapitre 12

Alonzo était parti s'enfermer dans son bureau. Les deux jours qu'il avait passé loin de la jeune femme avait calmé son ardeur. Et surtout, il en avait profité pour découvrir que sa belle inconnue faisait partie du groupe d'étudiant qui logeait dans ses locaux. Il comprenait enfin pourquoi la jeune femme se trouvait dans les quartiers simples de Milan; elle recherchait de l'inspiration , de la passion surtout pour pouvoir peindre.

Le séjour des étudiants allaient prendre fin dans peu de temps. Il fallait qu'il aille se présenter et qu'il sélectionne ceux qui pourraient rester un peu plus longtemps.

Et surtout, il avait hâte de découvrir la réaction de sa belle petite tornade lorsqu'elle découvrira qui était le directeur de l'établissement.

Un lent et malicieux sourire prit possession de ses lèvres à cette pensée.

Il comptait bien garder cette jeune femmme encore longtemps en Italie. D'ailleurs c'est pour cela qu'elle la laissait repartir aussi vite; pour mieux la ramener à lui.

Il allait lui laisser le temps de s'habituer au fait qu'elle n'était plus sous sa coupe pour mieux l'apprivoiser, l'accaparer même.

L'heure du dîner sonna. Il termina de régler certains détails qu'il jugeait urgents et se dirigea vers la salle à manger. Il trouva sa captive déjà installée en train de ruminer toute seule, les sourcils légèrement froncés, les mains dans les mâchoires.

- Je suis là belissima, inutile de vous étouffez avec vos mots en me maudissant; lui susurra t'il d'une voix sexy.

Mazhéla le fusilla du regard mais ne répliqua rien.

Ils dînèrent dans le plus grand silence. Alonzo en profita pour admirer de plus près la jeune femme. Elle avait en effet un beau visage et une peau lisse; elle mangeait de manière calme et raffinée en se concentrant sur sa nourriture.

- Cessez de m'observer ainsi ! Pesta t'elle d'une voix sèche au bout d'un moment.

Pris au dépourvu Alonzo lui demanda ;

- Comment savez vous que je vous observe tesoro ?

- Le poids de votre regard est lourd signore ! Répliqua t'elle en le regardant droit dans les yeux cette fois ci.

Alonzo souria devant tant d'enchantement. Cette femme allait le rendre complément fou s'il continuait à l'observer ainsi.

- D'ailleurs, tant que j'y pense, vous connaissez mon nom et moi j'ignore le vôtre. Ce n'est pas juste.

- Je m'appelle Alonzo cara.

- Alonzo comment ? De Luca? Gallo? Conti?

- Vous voulez faire des recherches sur moi bella? Savoir si je ne suis pas l'homme le plus rechercher du monde ? Ou plutôt si je ne suis pas un psychopathe qui kidnappe ses victimes et les tuent lentement?

- Je veux juste connaître votre nom! Se défendit t'elle d'une voix mal assurée.

- Contentez-vous de connaître mon prénom Cara.

Le reste viendra à vous dans pas longtemps... pensa le mafieux avec un demi sourire.

- C'est pas juste ! Marmonna la jeune femme outrée.

Alonzo ne put s'empêcher de rire encore une fois.

- Vous êtes tellement amusante que j'ai le regret de vous laisser partir tesoro.

Une chaleur envahit la jeune femme de façon innatendu.

- Mais il faut bien que je vous laisse retourner à vos activités! Dit t'il d'une voix plein de sous-entendus en levant son verre de vin à son encontre.