Chapitre 22

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- Le patron m'envoie vous chercher signorina !

Mazhéla fronça les sourcils avant de comprendre enfin qu'il s'agissait du mafieux.

- Ah bon? Il est enfin de retour !

Le colosse qui se tenait devant elle ne répondit rien.

- Où est-ce que je dois le retrouver ?

- Vous devez faire vos bagages, ce sont les ordres. Une voiture vous attend en bas pour vous escorter à la demeure du signore Bartolozzi.

Mazhéla fronça les sourcils de plus belle mais préféra ne rien répliquer cette fois ci. Elle laisserait ses émotions pendre le dessus plus tard.

Elle arrangea ses affaires rapidement, pris une douche et se changea. Une heure plus tard, elle se trouvait en bas et se dirigea vers une voiture qui l'attendait. Elle n'avait pas eu la chance de revoir Usman afin de lui faire ses adieux. Elle demanderait gentiment à son cher professeur de lui passer le bonsoir de sa part.

Le chemin menant à la villa du mafieux ne fut pas trop long. Mazhéla avait eu la chance d'admirer ce merveilleux paysage qu'elle n'avait pas put voir la première fois qu'elle avait atterrit dans l'antre du diable.

A son arrivé, Mazhéla constata qu'il y avait beaucoup plus de gardes que la dernière fois.

Ce type est pire qu'un président ! Pensa t'elle.

La voiture entra dans la vaste cour de la propriété et se gara devant les majestueuses marches qui menait à l'intérieur de la villa. Un homme vint ouvrir la porte à Mazhéla; cette dernière lui remercia gentiment avec un petit sourire. Puis on transporta ses bagages à l'intérieur alors qu'elle gravissait les marches tout en admirant la façade extérieur de la luxueuse maison.

Au loin elle vit arriver vers elle Elda, la gentille gouvernante.

-Arr, Signorina! Quel plaisir de vous revoir ! S'exclama t'elle les yeux illuminés.

Elle enlaça tendrement la jeune femme et l'inspecta.

- Dío! Vous avez perdu du poid on dirait. Je vais y remédier tout de suite !

Elda pris Mazhéla par la main et la conduisit directement vers la cuisine de la maison. Elle lui intima gentiment de prendre place sur l'une des chaises présentes dans l'immense cuisine et commença à lui préparer un plat complet. Elles bavardèrent encore longtemps alors qu'on transportait les affaires de la jeune femme dans sa chambre.

Elle se demandait quelle serait sa nouvelle chambre; serait ce celle qu'elle avait occupé plutôt ou?

Mais elle n'eut pas le temps de continuer à penser à ce genre de détail car Elda avait mis devant elle une assiette bien garnie.

- Mon Dieu! Vous me gâté! Encore deux jours ici et je ne pourrai plus passer la porte d'entrée! Plaisanta t'elle.

Elle attaqua son plat tout en écoutant Elda lui raconter bon nombres d'histoires plus intéressantes les unes aux  autres.

Ensuite , elle l'a conduisit à sa chambre. Cette pièce si était différente et beaucoup plus aérée. Mazhéla constata avec étonnement une pièce spécialement réservée pour la peinture. Plusieurs matériels étaient mis à sa disposition.

- Signore Bartolozzi a fait aménager cette pièce spécialement pour vous.

- C'est très avenant de sa part. Répliqua la jeune femme émerveillée.

- Vous pouvez vous reposez, je viendrais vous chercher pour le dîner.

- Merci Elda. Mais au fait, ou est t'il , mon cher mentor?

- Il ne devrait pas tarder. D'ailleurs il a intérêt à être là tôt ce soir !

Mazhéla souria face à l'allure maternelle d'Elda. Elle se demandait comment arrivait t'elle à travailler pour un homme aussi détestable que cet italien. Bien qu'il fut attirant, Mazhéla n'aimait pas du tout sa façon de vouloir tout contrôler. Et elle comptait bien lui faire comprendre cela.

~

L'avion privé venait d'atterrir alors que les dernières lueurs du soleil étaient en train de disparaître lentement. Lorsque les roues de l'engin se stoppèrent, la porte principale s'ouvrît et laissa place à Alonzo, vêtu sombrement, le visage sans émotion et le regard encore plus froid que de coutume. Sa dernière réunion avait été une catastrophe et il avait vraiment hâte de rentrer. Il avait prit un bon bain étant dans l'avion car il ne souhaitait en aucun cas que sa belle tornade le voit aussi ensanglanté.

Une BMW ainsi que deux SUV étaient garées un peu plus loin et l'attendait. Il y avait d'autres avions sur la piste d'atterrissage et particulièrement un qui venait de prendre son envole. Alonzo descendit les marches de son jet et s'engouffra dans la BMW. Les trois voitures se mirent en route . Le mafieux sortit son téléphone de sa poche et composa un numéro roumain. Il avait besoin de certaines explications d'urgence.

Un peu plus loin dans ce même aéroport, plus précisément devant l'entrée, une Berline noire vitre teintée attendait. Un homme vêtu d'un costume gris était positionnée devant la voiture. Dix minutes plus tard, une ravissante femme blonde sortie et se dirigea directement vers la voiture. L'homme lui ouvrit la porte et elle monta dans la voiture avec élégance. Un homme d'une quarantaine d'années l'attendait à l'intérieur.

- Comment vas tu Yakuska? Tu as fait bon voyage? Demanda ce dernier.

- Je vais bien Niccolò ! J'ai fait un excellent voyage. Bien que ce fut en première classe mais ce n'est pas mal du tout. Mais j'aurai préféré atterrir dans mon jet.

- C'est serait trop risqué. Souviens toi que nous devons faire une extrême prudence sur ces terres.

- Ochevidno 1, et je compte sur toi pour m'aider à bien mener cette opération en bonne et due forme.

- Tu peux compter sur moi.

La voiture s'engagea un peu plus vite sur la route éclairé de Milan.

- Parle moi un peu de cet homme Niccolò.

- Qui?

- Celui qu'on surnomme Il Pitore!

Les fameux Niccolò prit une profonde inspiration en réprimant un léger tremblement.

- C'est un dangereux fou! Mieux vaut avoir pour ennemi la mafia russe et colombienne que ce type Cara; rétorqua l'homme en sortant une cigarette.

- Donc, nous devons être très méticuleux dans notre plan.

- Oui. Il a le contrôle de tout l'Italie. Mais comme tout système, le sien à une faille quand même.

- Je reste optimiste. Nous allons réussir et gagner des millions ici même sur ces terres.

Niccolò lui souria.

- Notre premier rendez-vous se tiendra ici même. Ensuite nous devons nous rendre en Sicile à Rome et à Venise.

- Ideal'nyy!2




1- ochevidno = évidemment
2- Ideal'nyy = Parfait

IL PITORE Where stories live. Discover now