Chapitre 24 - Kane, le prof

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Le retour à la maison après la bataille ne devait pas être si douloureux. Le sang sur nos mains a marqué bien plus que nos peaux, il a pénétré nos âmes. Ruby est morte, Calliopé ne reviendra pas et Lane nous a trahis. Nate n'a pas fait la route avec nous, il a préféré prendre ses distances ce que je comprends, il a perdu sa sœur.

Dave nous accueille avec Oliver, mon chien m'aboie dessus puis saute sur la princesse qui tombe à genoux par le caresser l'arrière de ses oreilles. Notre frère va chercher la trousse de secours pour prendre en charge Vale, Tate et Pade alors qu'April me demande un verre d'eau.

Je lui apporte et passe ma main dans mes cheveux. La blessure sur mon flanc me fait un mal de chaud alors que la princesse a guéri comme par enchantement sur la route. Les balles sont sorties de son corps et ses lésions cutanées se sont refermées.

— Où est Nate ? Dites-moi qu'il n'a pas perdu la vie.

— Il est parti quand April l'a embrassé, Ruby est morte, dit Pade pendant que je remplis la gamelle de mon toutou. C'était une longue journée, une bonne douche, un bon dodo

et tout ira mieux

— Où est-ce que je dors?

— Ton ancienne chambre, j'imagine. Nate est dans la cave, fumagine qu'il ne fera pas d'histoire pour si peu.

— D'accord, je vais prendre ma douche et me mettre au lit. Ça vous va si je passe en première ?

— Tu es ici chez toi, fais ce que tu veux

— Tes habits n'ont pas bougé, ils sont toujours dans la commode.

— Ta serviette est dans le tiroir sous le lavabo.

Elle se dirige vers la salle de bain, je m'allonge dans le canapé et me repose les yeux. Cette journée ne ressemble à aucune autre, tragique et sublime.

Après une petite heure de sieste, je retire ma veste, ma chemise, mon marcel et vais m'assurer que mon p'tit cœur dort. Je pousse la porte et je la vois sur le lit en train d'écrire dans un livre de Jules Verne.

— Je pensais que tu dormais, désolé.

— Ce n'est rien, viens on peut discuter, je n'arrive pas à dormir.

Je ne veux pas la déranger mais elle insiste donc je viens m'asseoir au bord de son lit tandis qu'elle range son papier. Elle est de retour chez elle, elle sourit et illumine la pièce.

— Tu m'as beaucoup manqué, p'tit cœur.

— Pourtant tu ne voulais pas me sortir de là.

Je reste silencieux, c'est une petite pique non dissimulée.

— Je ne t'en veux pas, je ne suis pas le genre de personne qu'on veut sauver, encore moins après notre relation.

— C'est plus compliqué que ça, April.

— Je ne t'en veux pas, ne te fais pas de bile, tout va bien entre nous. Tu m'as sorti de l'assaut de mon inconscient, même si c'est embarrassant Nate qui l'a réduit à néant.

— Je t'aime.

Elle ne sait plus quoi dire, elle sourit et fixe ses doigts.

— Tu ... quoi?

— Je t'aime, April.

— Tout le monde m'aime, je tiens donc à t'informer que se n'aimerai pas que toi. Tu comprends ? Je t'aime mais tu n'auras pas une plus grande place que les autres. Tous mes partenaires sont sur un point d'égalité.

Elle se positionne à califourchon sur moi, sa poitrine sous mon menton, son souffle sur l'arrête de mon nez, je la pousse vers moi et l'embrasse avec une passion folle. Mon cœur tambourine dans ma cage thoracique alors que ses lèvres se ferment sur les miennes. J'attire son bassin vers le mien alors qu'elle freine notre échange de salive pour caresser mes cheveux.

Ni cœur, ni âme  (2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant