A n n a h
Je descend dans ce qui me semble être la salle de réception. Tout est organisé en couleurs. Et j'apprend une chose de ce gang : ils ne savent pas marier les couleurs.
Les murs sont vert pomme, de grandes fenêtres ornent les murs, les rideaux qui vont avec les fenêtre sont jaune canari. Un bar se trouve au coin de la salle; à son opposé, le DJ. Un grand tapis rouge traverse la salle, sa fin donne sur une sorte d'arcade. Des tables entourées de chaises sont disposées un peu partout dans la salle.
Je détaille la salle, horrifiée par ce manque de goût. En fait je comprend le choix de Paola par rapport à ma robe, je suis assortie au décor. Génial, la première soirée en mon honneur durant laquelle je ne ferais pas tâche.
Je ne sais pas ce qui ressort le plus de mon comportement, mes mains qui se frottent de nervosité ou le fait que je me retienne de rire. Malgré mes côtes douloureuses, j'ai une grande envie de rire. Me moquer.
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici. Je ne sais pas depuis combien de temps je n'ai pas eu de vraie conversation qui ne se finisse pas à "l'abattoir" comme ils l'appellent. Je ne sais pas depuis combien de temps je n'ai pas eu "d'amour".
"Annah, princesse ! Viens me voir là !"
Paola m'attend, devant la sorte "d'arcade" que je vous ai décrite tout à l'heure, elle est souriante, magnifiquement vêtue d'une robe, à la couleur des murs. J'inspire un grand coup et me dirige vers elle.
"Tu es vraiment magnifique ma chérie ! Je suis tellement contente que mon petit Marco se marie enfin à une femme, une jolie jeune femme comme toi ! Tu sais, les femmes, il les aime beaucoup mon p'tit. Mais toi, tu es CELLE qui lui faut. Jeune et pimpante. Tu ne le contredis pas, tu es jolie et discrète. Tu obéis, tu es tranquille et timide. Pas comme toutes les poufiasses qu'il à l'habitude de fréquenter."
Ses yeux pétillent, elle parle de Marco avec tellement d'admiration. Elle ne semble pas se rendre compte que son "P'tit Marco" est une pourriture. Une sous-merde. Durant son monologue mes pensées divaguent, et je ne me rend même pas compte qu'elle m'a prit les mains.
"Tu verras, il ne demande pas beaucoup d'attention, mon Marco. C'est comme mon fils et.."
CLAK
Je me retrouve penchée en avant, une menotte au poignet, l'autre au radiateur.
Pute.
"C'est comme mon fils et je me dois de satisfaire ses envies. Il ne faudrait pas que tu tentes de t'évader le soir de ton mariage, mamacita, donc, nous prenons quelques précautions. Ne t'inquiète pas, tu es déjà sur place pour l'échange des alliances"
Elle me sourit, faussement, et tourne les talons. Cette garce à profité de son monologue pour me menotter au radiateur.
Elle vient de faire foirer tous mes plans d'évasion. J'aurai attendu que la cérémonie se termine, que les invités se dispersent dans la salle, et que Marco me lâche pour aller se remplir le gosier de son Whisky favori, j'aurai prétendu à ses sbires une envie pressante, et j'aurai escaladé la fenêtre des toilettes. Je serai tombé sur le béton, à l'arrière de la maison, et je me serais démaquillée avec le seul coton imbibé de démaquillant que j'ai pu prendre et fourrer dans mon soutien-gorge pendant que je me maquillais.
Mais je suis désormais condamnée à rester ici. Elle vient de faire tomber à l'eau tous mes plans.
E t h a n
"Bon les gars, commence Kyle, à l'intérieur se déroule la cérémonie, nous attendons la fin, dans quinze minute, et nous nous incrustons au buffet. Si on vous demande, vous avez tous dans vos smartphones, des invitations électroniques que Phil vient de vous envoyer. Une fois dans la salle, on se bipe, chacun prend sa position. On localise Annah, et Marco. Essayez de libérer Annah en toute discrétion, mais vous vous doutez bien qu'elle sera surveillée et accompagnée des chiens de Marco. Donc il faudra les neutraliser, tous, sans exception, et en toute discrétion. Ensuite, on verra si on tue Marco, ou si nous le gardons seulement en otage. Au travail."
A n n a h
"Vous pouvez à présent procéder à l'échange des alliances"
J'ai envie de faire ravaler ses mots au maître de cérémonie. J l'aurai fait si seulement je n'étais pas attachée au radiateur. Marco me tire ma main de libre, et m'enfile l'alliance, de force. Il s'enfile alors son alliance, sans mon aide. Tant mieux, je ne la lui aurai jamais enfilée.
"Je vous déclare à présent, mari et femme."
Mon cauchemar peut à présent commencer.
Bon excusez moi du retard de deux mois quand même. Mais maintenant ce sont les vacances donc je vais me rattraper. J'ai coupé ce chapitre, encore, xcusez moi aussi.
En esperant qu'il vous a mis l'eau a la bouche,
C- xxx
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luv'
