EPILOGUE

18.2K 1K 150
                                    

{PDV de Lana}

La douleur. Juste la douleur. C'est quelque chose de désagréable, quelque chose qui fait mal à un endroit précis. Quelque chose que quelque fois, on ne peut se débarrasser.

Mais cette fois-ci, j'ai mal partout. Autant physiquement que psychologiquement. J'ai tellement mal. Comme si un océan de douleur avait investit tout mon corps. Tout mon cerveau. Toute mon âme.

Je ne parle pas, je n'entends rien, je ne bouge pas, je ne ressens rien, je ne réagis plus. J'ai l'impression d'être morte. Comme si toutes mes émotions et mes sentiments avaient été engloutit par la douleur. Comme si la douleur me retenait prisonnière à l'intérieur... de moi-même.

J'ai la vague impression d'être assise sur une chaise, dans une salle sombre. Wesley se tient devant moi. Il me pose des questions que je ne comprends pas. Ou que je ne veux pas comprendre.

J'entends de vagues prénoms tel que Tyler ou bien Justin. Mais qui sont-ils ? Qui sont ces personnes ? Je n'arrive plus à penser, comme si mon esprit était engourdit par la douleur.

Mes poignets me font mal aussi. Les menottes m'empêchent de bouger et elles m'irritent la peau.

Wesley continue de me parler mais je ne réponds pas. J'en suis incapable. Je sais juste ce qu'il va m'arriver, ce dont j'ai tellement peur.

On me parle alors de mes parents et je ne comprends pas. J'ai des parents, moi ? Qui sont-ils ?

Wesley soupire devant moi. Je ne parle pas. Ma bouche refuse de s'ouvrir. Je regarde dans le vide. Le sang de l'homme que je viens de tuer a séché sur ma peau. Mon débardeur est maintenant taché d'une couleur marron sombre. J'ai peur. Et je suis une meurtrière.

Et puis, l'homme devant moi se lève et tire de nouveau sur mes menottes, m'irritant encore plus, pour me faire me lever.

Je fais alors le même chemin que j'ai fais il y a un an. Mon souffle se coupe dans mes poumons, je ne respire plus. Je ne peux plus.

Les barreaux, le sol gris, le minuscule lit, les toilettes blanchâtres. Je veux mourir.

Wesley me retire les menottes et j'observe mes poignets blessés alors que je suis poussée dans la cellule.

-Peut-être que tu te décidera à parler demain, lâche l'homme en m'enfermant dans la petite pièce.

Ce n'est qu'un cauchemar. Je vais me réveiller.

Ma respiration est calme et posée. Je reste au milieu de la pièce sans bouger. Je suis de nouveau seule. Encore et toujours seule. Je recule alors jusqu'à heurter le mur de la cellule. Et je frappe celui-ci avec mes coudes. Je dois me réveiller. Je saigne. Et la douleur se fait plus vive qu'avant.

Mes yeux me font mal. J'ai tellement mal. Et je n'arrive pas à pleurer.

Je suis toute seule. J'ouvre la bouche pour obtenir de l'aide mais un gémissement coincé sort de ma gorge. Je m'étouffe. Comme si mon corps m'empêchait de pleurer et d'hurler pour me forcer à garder tout en moi. A me détruire moi-même, toute seule. 

Je veux disparaître. C'est trop dur. Je veux mourir.

Je retire alors brusquement mon débardeur plein de sang et le jette sur le sol. Je suis en soutient-gorge et je me rends compte que j'ai froid. J'ai très froid.

Une couverture grise est déposée sur le lit étroit. Elle est pliée. Mais je ne peux pas la prendre. Je ne peux pas m'en servir pour avoir moins froid. Elle fait partie de cette cellule, si je la prend, j'en ferai partie aussi.

Mes genoux se dérobent et je tombe au sol, le regard rivé sur les barreaux qui me retiennent prisonnière. Il fait nuit, il fait sombre. Je suis de nouveau en enfer.

J'ai mal au coeur, j'ai envie de vomir. Mon corps tremble et je n'arrive pas à l'arrêter. Je dois sortir d'ici sinon je vais mourir.

En fait, j'aimerais mourir à ce moment. Je songe à me frapper le crâne contre le mur ou les toilettes jusqu'à en crever. Mais j'ai déjà trop mal pour devoir supporter un autre degré de douleur. 

Et durant toute la nuit, personne ne vient. Je suis encore une fois seule. Toute seule. Aucune aide ne m'est accordée et je me sens abandonnée. Ma tête tourne et du sang coule de mon nez. J'ai l'impression que je suis déjà en train de mourir. Mais de l'intérieur. Je m'essuie à l'aide de mon débardeur et mon sang se mélange à celui de l'homme que... j'ai tué.

J'ai tué quelqu'un. J'ai tué une personne... 

Le bas de mon ventre me fait mal. Terriblement mal. La douleur me détruit intérieurement. Et je n'arrive pas à hurler pour faire sortir tout cela. Parce-que ma bouche refuse de produire du son.

Et puis, le sol dur et gelé entre en contact avec mon dos et je m'effondre au sol. Le noir m'engloutit. Je me noie. J'aperçois des tâches blanches. Elles clignotent, le noir se referme sur moi et mes yeux se ferment. Ma respiration est tellement lente que j'ouvre grand la bouche pour pouvoir respirer convenablement. Mes poumons me font mal. Ma gorge me fait mal. Mon ventre me fait mal. Mes poignets me font mal. Mon coeur à l'air inexistant et j'ai l'impression de mourir sur le sol.

Et peut-être que c'est ce que je mérite. Mourir, seule. Parce-que j'ai tué quelqu'un. Et que personne ne peut pardonner ça. Pas même moi. Et c'est sûrement ce qui est en train de m'arriver.

__________________

Je suis désolée. Mais cette fin était prévue depuis le début. 

Je vais essayer de commencer à écrire le tome 2 rapidement, parce-que je sais à quel point c'est frustrant pour vous de devoir attendre la suite..! Mais je vous promets qu'il arrivera pendant les vacances (les miennes qui ont commencées hier) !! Et vous savez très bien que je n'aime pas attendre non plus..! J'ai déjà écrit quelques trucs, manque plus qu'à faire la couverture du tome 2 et hop ! Je posterai... 

Je sais que cet épilogue n'est pas long, mais je voulais simplement vous donner le dernier pdv de Lana. 

Les remerciements arrivent demain... :)

-> krokmooou <-

PS: Après avoir trouvé "Sexlove", "Allies" ou bien "Partners"... Je ne trouve pas de noms assez intéréssants pour le tome 2 de Sexfriends ! Aidez-moi :( Et au pire, je metterai simplement "Sexfriends 2"....... 

Bisou mes amours, merci pour tout.

Sexfriends - JBWhere stories live. Discover now