chap52

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             <pdv Aya>

      Après les cours je suis directement sortie de la salle de classe.Il faut avouer que la déclaration de Dylan m'a choquée.Max est en dépression?!........le garçon le plus blagueur et cool que je connaisse..... comment peut il être dépressif?

        Et en plus il ne m'a jamais parlé de cette Geneviève tout ce que je sais c'est que c'est sa nourrice mais il faudra qu'il explique si il le veut bien.J'arrive dans notre quartier je décide d'aller d'abord chez moi me changer et prevenir ma mère de mon absence.

         J'arrive chez lui et sonne.C'est sa mère qui m'ouvre elle a l'air fatiguée mais me sourit en disant:
"Aya happy to see you.
-bonsoir Madame Walker moi de même je suis contente de vous voir.Max est là?
-oui il est dans sa chambre essaie de lui parler il refuse de manger et même de prendre ses médicaments.
-je vais essayer.souriai je"

         C'est plus grave que je ne le pensais.Je gravis les escaliers et toque à sa porte et j'entends en guise de réponse:
"Maman j'ai dit que j'ai besoin d'être seul.Just leave me alone"

         Belle accueil!!J'essaie d'ouvrir et elle n'est pas fermée  heureusement.J'entre et en me voyant il sursaute en disant:
"Qu'est ce que tu fais ici?
-bonsoir.dis je en m'approchant"

        Il ne répond pas et je prends la chaise qui est à son bureau.Je m'assois près de son lit et il ne me regarde même pas il a la tête en l'air.Je l'observe il est sur son lit adossé à son chevet un oreiller derrière son dos.Il est très pâle et c'est vraiment inquiétant il a le regard dans le vide et surtout il a l'air extrêmement fatigué.Dylan n'avait pas exagéré.Sa chambre etouffe  certainement il n'ouvre même  plus les vitres de sa chambre.

        Je vois le plateau repas que sa mère a apporté qui est toujours sur sa table il n'a même pas touché à son repas.Il y a un silence presque pesant et je décide de le briser:
"Pourquoi tu ne m'as jamais parlé d'elle?"

         Sans même répondre il me regarde de façon indifférente presque glaciale avant de détourner une nouvelle fois le regard et le plonger dans le vide comme il fait depuis.Je suis exaspérée par sa réaction et quand je veux répliquer toujours dans les nuages il me dit:

"Geneviève est une amie de ma mère qui vit de l'autre côté de la ville et elle s'est occupée de moi quand j'avais 7ans jusqu'à 13ans à cause des multiples voyages de mes parents.J'étais trop jeune pour vivre seul.Et depuis je ne l'ai plus revu
-d'accord et je suis désolée qu'elle soit dans le coma.dis je compatissante
-elle a un cancer.Et elle n'a rien dit à personne depuis 6 mois.C'est uniquement quand elle est en phase terminale que sa famille l'a découverte.Mais sa famille a gardé le silence soit disant qu'elle ne voulait pas que je le sache que j'avais trop de problème.Et maintenant,elle est dans le coma on a dû la transférer dans un hôpital spécialisé près de notre ville"

         J'ai presque l'impression qu'il parle tout seul il est ailleurs.Il a trop gardé ce qu'il a dans le coeur ça se voit qu'il veut se libérer et qu'il est éprouvé je ne sais pas quoi lui dire.Je remarque à un moment qu'il serre ses poings très forts et il dit:
"Tu sais le pire?
-quoi donc.dis je un peu craintive
-Ça fait près de 4ans que je ne l'avais pas vu,je n'ai pas pu lui dire que je ne la remercierai jamais assez pour tout ce qu'elle a fait pour moi.Et je ne lui dirai même pas aurevoir parce qu'il est presque improbable qu'elle se réveille."

       Il s'arrête comme s'il veut prendre une pause et je vois pour ma première fois Max qui pleure à chaude larme.C'est un spectacle trop difficile à regarder à tel point que des larmes coulent de mes yeux sans que je ne m'en rende compte.Il ajoute nostalgique:
"Je la considérais comme une mère mais comment j'ai pu passer 4ans sans aller la voir.Quand elle m'appelait je voulais juste raccrocher.Tout ce à quoi je pensais c'était dragué....quel idiot j'ai été!!...Je me disais il y a du temps quand je serais vieux j'irai la voir lui présenter ses petits enfants et lui dire que je l'aime.Mais il est trop tard...vraiment trop tard."

         Max se sent coupable et c'est cette culpabilité qui le plonge dans une obscurité totale.Je dis pour essayer de le calmer:
"Tu étais à l'âge de la puberté
-la belle excuse.dit il en sortant un sourire rempli de mélancolie et il ajoute:aucune raison ne justifiera mon manque d'attention à son regard
-je suis sûre qu'elle ne t'en veux pas elle sait très bien que tu l'aimes.dis je en prenant sa main gauche
-Non je suis un égoïste et sans coeur mais le destin m'a plutôt bien puni.Dans bientôt j'irai la rejoindre
-Comment tu peux dire ça!!dis je choquée
-moi aussi je suis au stade terminal de ma maladie mon cycle vital est déjà lancé.Il dise qu'on peut me sauver mais je sais qu'on ne peut rien.dit il en me regardant avec un air résigné"

        Ça se voit il a perdu tout espoir.Je me lève les larmes aux yeux et je crie:
"Comment tu peux dire celà ton cas est différent même si t'es en phase terminal on peut te trouver un donneur
-si c'était si facile on l'aurait déjà fait mais sais tu seulement ma position sur la liste des receveurs de reins?.....Je suis très loin et ce sont des organes rares je ne serais pas le premier ni le dernier à y laisser ma peau."

      Mon Dieu pourquoi il a des idées aussi morbides s'il ne croit pas au miracle comment se réalisera t'il?Je viens m'asseoir sur son lit et dit toujours en larme:
"C'est donc pour ça que tu refuses de manger et même de boire tes médicaments?!(il détourne juste le regard mais je prends son visage entre mes mains et dit:)Max regarde moi et écoute moi tu n'as pas le droit de baisser les bras.
-a quoi bon?...c'est fini pour moi.dit il en retirant mes mains de son visage
-et tu veux laisser ta famille,tes amies tout ce que t'as construit jusqu'à présent sans te battre.Tu crois que Geneviève serait ravie de te voir dans cette état.(je me lève et dit en colère:) Tu veux savoir ce que je vois là un être misérable et déplorable qui s'appitoie sur son sort.Et ne pense pas que j'aurai pitié de toi quand tu parles  ainsi..non je ne peux pas avoir pitié de toi"

      Je crois que ma phrase l'a choqué parce qu'il m'a enfin regardé.C'est sans doute brutal ce que je dis mais il le faut il faut qu'on lui remette les pendules à l'heure.J'ajoute alors:
"Où est passé le Max que je connais,optimiste toujours enjoué et taquin celui qui m'a promis qu'il allait se battre.Parce que celui que je vois aujourd'hui je ne le connais pas et.....et...Je préfère m'en aller."dis je en sortant

      Il m'interpelle en se levant difficilement il doit être faible:
"Aya attends....ne t'en va pas reste
-à la condition que tu changes d'avis.dis je en le fixant le plus durement possible mais c'est trop difficile
-je ne....Je ne peux pas
-si tu peux.....putain Max tu ne te rappelles pas de la promesse que tu m'as faite dans notre cabane à secret?dis je presque implorante en m'approchant et il me regarde comme si les flashs de ce soir dans la cabane lui revenait
-Aya le problème c'est que j'ai peur....j'ai tellement peur pour Geneviève ,pour moi.dit il l'air honteux en baissant la tête
-c'est normal d'avoir peur.Dis je en prenant son visage dans mes mains et j'ajoute:mais il y a tous ceux qui t'aiment qui te soutiennent je t'en prie ne nous repousse pas en pensant nous faire du bien tu fais tout le contraire
-donc tu tiens aussi à moi malgré tout ce que je t'ai dit?
-je m'en fiche de ce que tu as dit moi je veux être avec toi dans cette phase qui sera très difficile.souriai je en le regardant
-parfois je veux juste disparaître pour éviter de souffrir et de vous faire souffrir.dit il en me prenant dans ses bras et moi j'entourais son cou de mes bras"

            Son étreinte m'a permise de comprendre qu'il est enfin près à faire face à la dure réalité et je lui dis:
"Mais ensemble nous allons y arriver je te le promet
-merci Aya vraiment merci
-de rien c'est normal mais je t'en prie Maxy mange tu en as vraiment besoin."

          Il me relâche doucement va s'assoir et je prends le plateau et le lui donne.Il boit juste un jus d'orange prétextant qu'il n'a pas faim et je l'oblige à boire ses médicaments.Je savais qu'il n'aurait pas changé d'un coup.La dépression est tenace et je suis sûr qu'il n'a pas voulu d'un psychiatre mais ça ira.Il faut juste le surveiller de peur qu'il ne fasse une gaffe.

Je sais ce chapitre est assez triste j'espère quand même qu'il vous plaira
Je profite pour remercier tous ceux qui me suivent,ajoutent la fiction dans leur liste de lecture,votent et commentent ça me fait super plaisir.

mon ennemi est mon voisin [En Correction]Where stories live. Discover now