FALLEN» a.griezmann

06

Je suis de retour à Paris depuis hier soir. J'étais tellement fatiguée par nos trois journées passées à Marseille, que je me suis faufilée dans mon lit dès que je suis arrivée chez moi après avoir salué mes parents. Je n'ai pas pris la peine de défaire ma valise et de ranger mes affaires. Lorsque j'ouvre ma fenêtre ce matin, les rayons de soleil m'éblouissent. Il fait vraiment beau. Je descends au rez-de-chaussée et découvre qu'il n'y a personne. Baptiste doit être encore en train de dormir et mes parents sont au travail.

Je prends mon petit-déjeuner dans le canapé avant de remonter au premier étage et de filer à la douche. J'en ressors habillée d'un simple short en jean et d'un haut débardeur noir. Je retourne dans ma chambre et attache rapidement mes cheveux en une queue de cheval. J'ouvre ma valise qui jonche le sol et commence à trier mes affaires. Mes vêtements sales à droite et les propres à gauche. La porte de ma chambre s'ouvre et mon frère apparaît.

— Tu es déjà debout ?

— Depuis une demi-heure déjà.

— Je ne te l'ai pas dit, mais merci.

— Pour ?

— Je veux dire la situation dans laquelle on était n'était pas facile. Pourtant, tu ne m'as jamais mis à l'écart, au contraire. Alors merci pour ça et pour ces trois jours géniaux.

— Même si on n'a pas le même sang, tu es mon frère.

Baptise quitte ma chambre prétextant aller prendre son petit-déjeuner, bien que je sais que c'est totalement faux. Il ne déjeune jamais. Baptise et moi n'avons pas le même sang. Mon père a eu une aventure avec une femme et a eu Baptiste. Quand ma mère l'a appris, elle a pété les plombs et j'aurais été pareil à sa place, mais elle a réussi à pardonner à mon père. Cette année-là, tout allait mal dans le couple de mes parents. Finalement, après de longs mois, ma mère a pardonné à mon père. Baptiste vivait donc chez sa mère avant que celle-ci malade, succombe au cancer il y a quatre ans. Baptiste est donc venu vivre chez nous. Mais je ne le considère aucunement comme mon demi-frère, il est mon frère à part entière.

Je termine de ranger mes vêtements lorsqu'un maillot attire mon attention. C'est le maillot que m'a lancé le joueur de foot de l'équipe de France. Je le déplie et découvre qu'il s'agit bien de son propre maillot, avec son nom et numéro inscrits dessus. Lorsque je veux reposer le maillot, je découvre un morceau de papier plié en deux dans ma valise. Je le prends et le déplie. Est-ce qu'il a un problème mental ? Est-ce que laissé son numéro à des inconnus est dans ses habitudes ? Est-ce quelque chose de normal chez lui ? Parce que si la réponse est oui, il devrait consulter un médecin et en urgence. Je ne le comprends pas. Il me donne son numéro alors qu'il ne connaît même pas mon prénom. Il ne sait strictement rien de moi. Et quant à moi, je sais juste qu'il joue dans l'équipe de France et son nom. Il y a un problème, pas vrai ? Je pose le papier sur ma table de nuit et range ma valise.

Je prends mon téléphone portable et ouvre mes messages avant d'entrer le numéro que je viens de découvrir et d'écrire un rapide message.

« Tu donnes souvent ton numéro à des inconnus ? Si c'est le cas, va consulter »

Je remets mon portable dans ma poche et sors de ma chambre pour rejoindre Baptiste dans la sienne. Il est installé sur son lit, la manette de sa Playstation quatre dans les mains. Je m'installe près de lui. « Tu veux jouer ? » Je lui réponds négativement. Je suis vraiment nulle à la console.

— Tu comptes aller déposer ton CV cet après-midi ?

— Oui, il faut vraiment que je le fasse.

— Tu pourrais me déposer chez Matthew ?

— Oui, pas de soucis.

Nous continuons de discuter en même temps que Baptiste joue à Fifa. On reste près d'une heure à parler avant que je me décide à aller préparer mes affaires pour cet après-midi. Une fois fait, on approche des midi et je prends la décision d'aller préparer le repas. Des pâtes feront grandement l'affaire. Je prépare le repas quand mon téléphone posé sur le bar de la cuisine vibre. Je m'essuie rapidement les mains et déverrouille mon portable.

« Seulement à ceux qui ne m'écoutent pas et ne portent pas mon maillot lorsque je leur demande. Sinon, non, je préfère garder mon numéro pour ceux qui le méritent. »

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L'histoire commence pour de bon ! Oui, c'était long, mais c'est parti ! J'espère sincèrement que l'histoire vous plait.

J'aimerai vraiment avoir des avis pour savoir si vous aimez bien ou non, ce serait vraiment gentil xx