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Je me fais réveiller par Baptiste qui saute sur mon lit. Bordel, qu'est-ce qui lui prend ? Je n'ai presque pas fermé l'œil de la nuit à cause de ce stupide footballeur. On a parlé jusqu'à cinq heures du matin et je crois que, bien qu'il me paraisse encore idiot, c'était l'une des meilleures nuit que j'ai passé. Ce que je dis est contradictoire ? Oui, je suis totalement d'accord. Mais quand je voulais aller dormir, arrêter notre discussion, je n'y parvenais pas et le numéro sept, du nom d'Antoine, parvenait toujours à trouver des arguments en sa faveur.

Je m'assois sur mon lit tandis que Baptiste est toujours debout sur mon matelas avec un grand sourire aux lèvres. Je frotte mes yeux et passe ma main dans mes cheveux. Quelle mouche la piquait pour qu'il vienne me réveiller à neuf heures alors qu'il dort toujours jusqu'à onze heures ?


— Qu'est-ce que tu veux, le petit ?

— J'ai un rancard avec Melissa !

— Cool, et alors ? Pourquoi tu viens me réveiller ?

— Pour des conseils peut-être ?

— Je te dirais juste une chose : reste toi-même.

— C'est tout ?

— Si elle ne veut pas du gars formidable et bizarre que tu es, laisse tomber, elle ne te mérite pas.

— Ouais, mais je l'aime bien, genre vraiment beaucoup.

—  Baptiste, ne perds pas ton temps pour une fille qui ne t'aime pas comme tu es. Après, tu fais tes propres choix.


Il reste quelques instants pensif avant de m'adresser un sourire et de me remercier. Il quitte ma chambre et je me laisse tomber dans mon lit. Tout ça, pour ça ? Il doit vraiment tenir à cette fille pour me demander des conseils. On parle de tout ensemble, mais pour ce qui en est de nos relations amoureuses, on est plutôt sur la réserve, alors ça me surprend. Mais s'il aime cette fille, je ne vais pas le remballer et lui dire de se débrouiller tout seul.


* * * * *


— J'y vais, la mioche.

— Fais attention.

— T'inquiètes, je gère.

— La dernière fois que tu as dit ça, tu t'es retrouvé à l'hôpital.

— Ah oui, c'est vrai. Pas grave, je vais gérer quand même.

— Si tu le dis.

— Je ne sais pas quand je rentre, alors aurais-tu l'amabilité de prévenir les parents ?

— File, ne fais pas attendre ta demoiselle.

— Merci, la mioche.


La porte de la maison claque et je me retrouve seule. Il est près de seize heures et je n'ai strictement rien fait de ma journée. Je suis une véritable loque. Du moins, je l'étais avec que je reçoive un message du brun que j'ai percuté lors de l'ouverture de l'Euro, me demanda si notre verre tenait toujours. Je lui avais affirmé que c'était toujours d'accord et il m'avait répondu dans les minutes qui avaient suivi.


« Parfait, vingt heures devant le Trick ? Je ne peux pas avant, excuse-moi. »

« Ça me convient, ne t'en fait pas »


Je reste un long moment sur internet, cherchant d'autres entreprises à visiter afin de leur déposer  mon CV dans les prochains jours. Je jette un coup d'œil à l'heure et découvre qu'il est déjà dix-huit heures cinquante. Je vais être en retard si je continue comme ça. Je regarde rapidement mes mails et éteins mon ordinateur. Je prends des vêtements dans mon armoire et file dans la sale de bain. Je prends une rapide douche et mets un jean troué au niveau des genoux avec un débardeur blanc.  Dix-neuf heures vingt. J'enfile mon long gilet gris et prends mon sac noir. Je descends au rez-de-chaussée après avoir pris mon portable. Je prends le bloc note qui est posé sur le bureau et un crayon afin de laisser un mot à mes parents.


« Baptiste est sorti, il ne sait pas quand il rentrera. De même pour moi. Ne nous attendez pas pour dîner. -Lexie xx »


Je pose le mot sur la table de la cuisine et prends les clés de ma voiture. Je quitte la maison et prends la route direction le Trick. C'est un petit bar à environ quinze minutes de chez-moi, mais avec les bouchons et l'heure qu'il est, je vais mettre deux à trois fois le temps prévu. Lorsque j'arrive, je suis à l'heure, cinq minutes d'avance. J'entre dans le bar où se trouvent peu de personnes. Je m'installe au bar et le barman vient directement me voir pour me demander si je veux boire quelque chose. Je lui réponds gentiment que j'attends quelqu'un et il me laisse tranquille. Les personnes présentes ont une moyenne d'âge de vingt-cinq ans, je pense. Tous sont en petit groupe, sauf un homme au bar qui doit certainement tenter d'oublier sa peine avec l'alcool. « Lexie ? » Je me retourne et découvre Antoine. Habillé d'un jean noir et d'un t-shirt blanc, il sourit légèrement.


— Antoine.

— Tu es là depuis longtemps ?

— Je viens tout juste d'arriver.

— Tu as dîné ?

— Je comptais le faire en rentrant chez moi.

— On annule notre petit verre, on va dîner.


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Voilà le chapitre huit ! Alors déjà il est plus long que les autres et en plus et en plus de ça, Lexie et Antoine vont réellement se parler, et pas qu'en message. Que pensez-vous qu'il va se passer dans le prochain chapitre ?

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FALLEN» a.griezmannWhere stories live. Discover now