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3 juillet, 23h02 — Point de vue de Lexie








Lorsque je me retourne, je découvre, comme je le pensais, Antoine. Il a troqué sa tenue de football pour un jean et un polo. Je quitte mon siège et me dirige vers le brun qui embrasse ma joue avant de se tourner vers Baptiste qui est, je crois bien, surpris.








— Antoine, je te présente Baptiste, mon frère.

— Content de te rencontrer Baptiste.

— Moi aussi et félicitations pour cette victoire.

— Merci, mais c'était un travail d'équipe, je ne suis pas le seul à féliciter.








Les deux garçons à mes côtés commencent à parler du match et je ne peux m'empêcher de sourire. J'ai certainement l'air d'une idiote, je l'admets, mais voir que mon frère va beaucoup mieux que tout à l'heure me rend heureuse. Oui, un rien me rend heureuse. Je suis adossée contre un mur du Stade et les regarde sans dire un mot. Alors qu'ils sont en pleine conversation, ils s'arrêtent subitement et je sens leurs regards posés sur moi.








— Quoi ?

— Tu vas bien ?

— On ne peut mieux.

— Je suis désolé, mais je vais devoir y aller. J'ai un bus à prendre.








Baptiste hoche la tête, montrant qu'il comprend. Le sportif donne une poignée de main à mon frère avant de lui dire qu'il était content de l'avoir rencontré. Si tu savais, Antoine. Baptiste est bien plus heureux de te rencontrer toi et je sens déjà qu'il va être joyeux dans la voiture. Le brun s'approche de moi et m'embrasse la joue à nouveau. « On se parle bientôt, Lexie. » Je hoche positivement la tête et Antoine s'éloigne de nous. Avec Baptiste, nous quittons le stade de France et rejoignons la voiture. Nous montons dans cette dernière et je mets le contact, prenant la route vers la maison.





— Ça fait combien de temps que tu le connais ? Je sais qu'il parle d'Antoine.

— Bientôt un mois, je crois.

— Et tu ne m'avais rien dit ?

— Il faut croire que non.

— Tu l'as rencontré comment ?

— C'est compliqué, répondis-je en repensant à la première fois que je l'ai vu.

— On a environ une demi-heure devant nous alors je t'écoute.





Je lui explique tout. Je lui reparle du match de l'ouverture de l'Euro, son portable qu'il avait oublié, le gars que je m'étais prise en revenant. Puis je lui parle du match à Marseille. Je lui apprends que j'avais recroisé le footballeur lorsque Lily et lui avaient été aux toilettes et tout ce qui a suivi jusqu'à aujourd'hui.





— Donc, tu es amie avec un des meilleurs joueurs de football de France.

— Amie est un bien grand mot.

— Crois-moi, je n'exagère pas du tout, au contraire.

— Qu'est-ce que tu racontes encore ?

— J'ai bien vu la façon dont il te regardait, je fronce les sourcils. Il en pince pour toi, le petit.

— Tais-toi, tu racontes n'importe quoi.

— Je sais encore ce que je vois, Lexie.





Je soupire et bouge ma tête de gauche à droite. Antoine n'en pince pas pour moi comme le dit mon cher frère. On est ami, d'accord, mais ça s'arrête là. Je ne vois pas ce qu'on pourrait être d'autre. Lorsque nous entrons dans la maison, c'est le calme total. Les parents doivent déjà dormir à cette heure-là. Je fais le moins de bruit possible en montant l'escalier tandis que Baptiste part boire un coup. J'entre dans ma chambre et enlève ma veste que je pose sur ma chaise de bureau. Je dépose mon portable sur ma table de nuit et pars dans la salle de bains. Je fais ma toilette du visage et retourne dans ma chambre. Alors que je me déshabille pour mettre mon pyjama, mon portable vibre. Je termine de me préparer et ferme mes volets, laissant la fenêtre ouverte à cause de la chaleur. Je me glisse sous ma couette et prends mon téléphone dans mes mains, me rendant dans les messages, sachant pertinemment de qui il s'agit.





« Mon maillot t'allait beaucoup mieux que celui de Payet. »

« Alors je le mettrais à nouveau. »

« Tu as plutôt intérêt, oui ! »

« Ne me donne pas d'ordre mon petit. »

« Mon petit ? Tu rigoles, je suis plus grand que toi que ce soit en âge et en taille, sale naine. »

« Viens-tu vraiment de me traiter de naine ? »

« Il faut croire que oui. »

« Je prends en note. »

« Mademoiselle est vexée ? »

« Pas le moindre du monde ! »

« Tu mens comme je me mens à moi-même. »

« Tu te mens à toi-même ? Mon pauvre chou, tu ne devrais pas. »

« Lexie ? »

« Oui, c'est bien comme ça que mes parents m'ont appelé à la naissance. »

« Tu veux la vérité ? »

« La vérité sur mon prénom ? »

« Je suis sérieux, Lexie. »

« Arg, je n'aime pas ça. Mais dis toujours. »

« Je me mens à moi-même parce que je suis mort de trouille. Je suis mort de trouille parce que tout ça va trop vite, mais je n'arrive pas à m'en empêcher. »

« À t'empêcher de quoi, le petit ? »

« De t'apprécier un peu trop. Tu dois me trouver totalement stupide, mais je m'en fiche pas mal après tout. »





Pourquoi Baptiste avait raison, bordel ? J'apprécie vraiment Antoine, bien plus que ce que je dis, vraiment plus, mais c'est plus fort de moi. Je suis obligée de me poser des tas de questions. Est-ce qu'il est réellement sincère ? Parce que oui, il a des tas de filles à ses pieds, alors on peut se poser la question. Que va-t-il se passer après ? Comment notre relation va-t-elle évoluer ? Il sera en Espagne et moi ici, à Paris, en France. Il y a aura plus de mille kilomètres entre nous et merde, ça fait mal de se dire que plus rien ne sera comme avant. J'avais beau tenté de ne pas m'attacher à lui, c'était déjà trop tard, ça je le savais déjà depuis plusieurs jours, mais je ne pensais aucunement que je tombais doucement pour lui.







« Dans quelle merde on s'est foutu, Antoine ? » 





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heeey ! comment ça va ? Je suis vraiment contente de vous retrouver avec ce chapitre qui, je l'espère, vous a plu. Que pensez-vous de la relation de Lexie et de Baptiste ? Celle de Lexie et d'Antoine ? Et les messages ? Dîtes moi tout !

Laissez votre avis please xx
Love ya 💛

FALLEN» a.griezmannOnde histórias criam vida. Descubra agora