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11 juillet, 08h12 — Point de vue de Lexie.


C'est un petit cri et un juron qui me tire de mon sommeil. Lorsque j'ouvre les yeux, je découvre Antoine debout en train de se tenir le pied, grimaçant. Je ne peux m'empêcher de rire et il tourne son visage vers moi. Il s'approche de lit et pose ses lèvres sur les miennes. J'aime ses lèvres.


— Je t'ai réveillé ?

— Oui, mais ce n'est pas grave. Il est quelle heure ?

— Huit heures et quart.

— Et tu es déjà debout ?

— On doit avoir quitté Clairefontaine à dix heures et demi.


Et la réalité me rattrape de plein fouet. Il va partir. Je souffle et jette ma tête en arrière, retombant sur un cousin avant de fermer les yeux. L'Euro est terminé, il doit repartir. Et merde, moi qui croyais que j'arriverai à ne rien ressentir, à ne pas éprouver un quelconque sentiment de tristesse, je m'étais complètement trompée. Je sentis la main du garçon à mes côtés passer sur ma joue, enlevant des mèches rebelles qui me tombaient sur les yeux.


— Hey...

— Quoi ?

— Ça va aller, d'accord ? On va trouver une solution. Ouvre les yeux. S'il te plaît, Lexie, ouvre les. Je croise son regard bleu à ma gauche. On va y arriver.

— Mais arriver à quoi ? D'ailleurs, nous deux, on est quoi au juste ?

— Je ne peux pas dire que je t'aime, ce n'est pas aussi fort, mais j'ai de réels sentiments pour toi. Mais toi ? Qu'est-ce que tu ressens ?

— Tu le sais très bien.

— Non, je ne le sais pas, Lexie.

— Je t'ai dit que j'étais en train de tomber pour toi, mais c'est trop tard. Il fronce les sourcils. Je suis déjà tombée pour toi.


Les lèvres du brun à mes côtés se posent sur les miennes, les mouvant. Je ne peux m'empêcher de passer mes mains dans son cou, mes doigts dans ses cheveux, le rapprochant de moi. Son corps se retrouve au-dessus du mien, ses mains se posant sur mes hanches alors qu'il demande accès à ma bouche. Nos langues dansent ensemble. Mon cœur va exploser. Je ressens tellement de choses avec lui et ça me fait peur, mais je n'arrive pas à me détacher de lui, à le laisser filer.

À bout de souffle, nous nous séparons. Je voudrais tant stopper le temps et que rien ne change. Je le voudrais tellement... Les doigts d'Antoine passent sur mon visage avant qu'il ne dépose un chaste baiser sur mes lèvres. Il se recule et bascule à ma gauche avant de se lever et de reprendre ses occupations. Pour la première fois, je regarde attentivement la pièce. C'est une grande chambre qui contient un lit, une armoire, des photos des joueurs de l'équipe de France et tout un tas de petites choses. En revanche, la pièce n'est pas très rangée.

Le brun prend ses affaires dans l'armoire avant de les mettre dans sa valise en les repliant si besoin. Je reste quelques instants à regarder le sportif de dos avant de me lever et d'aller prendre une douche. Je renfile les mêmes affaires que la veille, malheureusement. Lorsque je retourne dans la chambre, me séchant les cheveux tant bien que mal avec une serviette, je découvre le footballeur installé sur son lit, les yeux posés sur l'écran de son ordinateur. Il me fait un mince sourire quand ses yeux rencontrent les miens. Il ferme son ordinateur et s'assoit sur le rebord du lit, ouvrant ses bras. Je ne réfléchis pas une seconde et me réfugie dans ses bras protecteurs. Ma tête sur son épaule, ses mains dans mon dos, je hume pour, certainement, la dernière fois, son parfum. Il va tellement me manquer...


— Je n'ai aucunement envie de te quitter.

— Alors reste.

— Je le voudrais tellement, mais c'est impossible.

— Je sais, je ressers mon emprise autour de son corps, comme si j'étais prête à tomber. Je ne peux pas te demander ça, c'est tellement égoïste.

— Quand on tient à une personne, on fait tout pour qu'elle reste à nos côtés, donc non, ce n'est pas égoïste, Lexie.

— Tu penses que ça peut marcher ? Je veux dire, nous, tu penses que c'est possible ?

— Évidemment que ça peut, répond-il, ses mains dans mes cheveux. Si les sentiments sont là et que c'est réciproque, alors oui.

— J'ai peur. J'ai peur de te perdre, soufflai-je. Ça paraît tellement absurde, parce qu'on se connaît depuis un mois jour pour jour, mais tu as pris une telle place dans ma vie.

— Je ne t'abandonne pas, Lexie. Même si je le devais, je ne pourrais pas. Je dois retourner en Espagne, mais jamais, je ne t'abandonnerai. Ce n'est pas du tout dans mes plans.

— Tes plans ? Quels sont-ils ?

— Continuer de m'entraîner durement, réussir ma carrière pro, retourner à Mâcon plus souvent et t'avoir à mes côtés.

— J'aime tes plans, avouai-je posant mes lèvres dans son cou.

— J'espère bien, parce que tu en fais partie.


Je me recule afin de voir son visage. J'aime tellement ses yeux. Je crois que c'est la chose que je préfère physiquement chez lui. Le brun dépose un baiser sur mon front avant de prendre un air sérieux.


— Si ça marche entre nous, pourquoi tu ne viendrais pas vivre en Espagne ?

— Je ne sais pas...

— Pas dans un mois, hein. Mais si ça marche vraiment, si c'est plus qu'une amourette, chose que j'espère vraiment, pourquoi pas ?

— Peut-être oui, on n'y est pas encore.


Antoine me lance un sourire avant de me reposer sur le lit tandis qu'il regroupe toutes ses affaires. Le départ est proche et mon ventre se noue plus les minutes passent.


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hey je suis vraiment contente de pouvoir vous poster ce chapitre qui est l'avant dernier. Eh oui la fin est proche. J'espère que la relation entre Antoine et Lexie vous plaît toujours

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Love ya 💛

PS : Je remercie toutes celles qui m'ont souhaité un bon anniversaire, merci beaucoup, vous êtes adorables 💛

FALLEN» a.griezmannOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz