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18 juin, 17h27 — Point de vue de Lexie



La journée a passé à une vitesse hallucinante. Après s'être gentiment battu avec notre nourriture, chose qui n'est pas correcte, je vous l'accorde, nous sommes allés au parc Monceau où nous sommes restés un long moment avant de nous diriger vers le Trick. Adossées contre le par choc de ma voiture, le silence a prit place depuis quelques instants.


— J'ai le droit d'être sincère.

— Pourquoi tu ne pourrais pas ?

— Je demandais simplement.

—  Tu es vraiment étrange.

  C'est pour ça que tu m'aimes bien, non ? Je lève les épaules. Si je te dis que la prochaine fois, ce serait un rancard, accepterais-tu ?

—  Peut-être bien.

—  Es-tu en train de me mettre un gros râteau ?

— Je n'oserai jamais.

— Tu te fiches de moi et ce n'est vraiment pas drôle. Il fait une petite moue.

—  Pauvre chou. Comment puis-je m'excuser auprès du grand Antoine ?

—  En acceptant de venir au match contre l'Islande.

— Tu sais que vous avez un match contre l'Irlande avant et que si vous perdez, vous êtes éliminés ?

— On gagnera, déclare-t-il.

— Les Irlandais sont doués.

— Toutes les équipes sont douées. Mais si tu acceptes de venir au match, je me donnerai à fond contre l'Irlande pour que tu viennes.

— C'est tentant, j'avoue.

— Alors viens.

— Je ne sais pas vraiment.

— Je n'ai pas récupéré deux places pour rien. Tu peux venir avec ton frère.

— Arrête de jouer la carte de la famille, fis-je posant mes mains sur le capot.

— Je sais très bien que tu vas accepter juste pour faire plaisir à ton frère.

— Rappelle-moi depuis combien de temps on se connaît déjà.

— Huit jours.

—  C'est bien ce qu'il me semblait. Tu en sais déjà beaucoup trop sur moi.

—  Pas assez encore.


26 juin — 20h50

Je me trouve dans la fan zone de la Tour Eiffel avec Baptiste et mon père. Ma mère, n'étant pas du tout fan de foot et étant fatiguée par le travail qu'elle a accumulé ces derniers jours a préféré rester à la maison afin de se coucher tôt.

Habillé entièrement de bleu avec mon jean ainsi que le maillot de Payet, je suis entourée de milliers de personnes. L'ambiance est déjà présente et cette soirée s'annonce être super. Mon frère a passé son bras autour de mon cou tandis qu'il tient une bière dans sa main. Lorsque je le regarde, j'ai vraiment l'impression qu'il est plus âgé que moi. Il a beau n'avoir que dix-huit ans, si je ne le connaissais pas personnellement, je lui donnerais vingt ans facilement.

Le match n'a pas encore commencé que les supporters crient déjà. Les joueurs arrivent sur le terrain, tenant tous un enfant par la main. Les deux hymnes retentissent et les joueurs se placent à leur poste. Antoine a un léger sourire sur le visage tandis que le coup d'envoi est donné. Je ne peux définitivement pas lâcher le brun du regard. Je suis, malgré moi, obligée de suivre ses faits et gestes. À peine, le match commencé, un Irlandais met un but. Les supporters venant tout droit de la république d'Irlande se lèvent d'un bout et cri de joie. Bien que je ne supporte pas cette équipe, j'aime beaucoup les supporters. Tout le long du tournoi, ils se sont montrés fair-play, et même lorsqu'ils perdaient un match, ils faisaient la fête avec leurs adversaires. Je pense qu'on devrait tous prendre exemple sur eux.

La première mis temps touche bientôt à sa fin et il n'y a pas eu de nouveau but certainement dû au peu d'occasions présentes pour les deux équipes. Alors que les quarante-cinq premières minutes vont prendre fin, les Irlandais commettent une faute dans leur surface de réparation. La France a donc le droit à une penalty. Les joueurs se mettent en place et c'est Antoine qui va tirer. Que ce soit dans le stade à Lyon ou dans la fan zone, tout le monde se tait. Je hais ce moment de stress. Le numéro sept court vers le ballon posé à onze mètres de la cage. Et but !

Tout le monde saute, crie jusqu'à briser des tympans. Baptise se jette presque sur moi, me faisant manquer de tomber. Il est fou. Nous avons tous un grand sourire au visage dû au premier but des Français. Mais ce but signifie énormément pour moi. Antoine m'avait promis qu'il se donnerait à fond ce soir et c'est ce qu'il fit. S'il marquait, je devais mettre son maillot lors du prochain match, et je tiendrais ma promesse. Ce but signifie beaucoup.

La mi-temps est arrivée. En attendant que le match reprenne, notre père Chris décide d'aller nous chercher à boire à l'une des buvettes. Il nous demande rester ici afin de garder sa place. C'est sûr que si nous partons tous les trois chercher un rafraîchissement, on volera notre place qui est d'ailleurs pas mal puisque nous sommes ni dans le fond ni tout devant. La place parfaite.

Notre père revient avec trois nouvelles bières. Il m'en tend une ainsi qu'à Baptiste. Nous patientons quinze minutes en parlant de la première partie avant que l'écran géant nous montre le terrain et les joueurs qui se replacent. Le match reprend et dès les premières secondes, l'action est présente. Les Français se font de nombreuses passes jusqu'à arriver près du but des Irlandais. Antoine a une nouvelle fois le ballon et il tire en direction des cages. But ! C'est l'hystérie totale ! Nous nous mettons tous à crier, sauter sur place... On prend l'avantage et ça grâce au brun.


* * * * *


Il est près d'une heure du matin lorsque nous rentrons à la maison. Nous avons fêté cette belle victoire dans les rues de Paris avec d'autres supporters. C'est vraiment incroyable de voir qu'un simple match arrive autant à nous souder. C'est vraiment une sensation inoubliable, parce que pour une fois, nous sommes tous unis.

Je monte dans ma chambre après avoir souhaité une bonne nuit à mon frère et à mon père. Je me rends dans la salle de bains et me nettoie le visage enlevant le drapeau français sur mes joues qui commence à disparaître. Je me mets en pyjama et ferme mes rideaux. Je me glisse sous mes draps et prends mon téléphone portable afin de faire mon habituel tour sur les réseaux sociaux. Toutes mes actualités sont remplies de photos du match de ce soir et la plupart des personnes parlent du héros de la soirée : Antoine.

Après une dizaine de minutes à faire défiler mon actualité, je quitte mes réseaux sociaux et clique sur mes messages. J'en ai cinq de Lily. Elle regardait, elle aussi, le match, mais chez elle et elle n'a pu s'empêcher de me faire des commentaires tout le long de la soirée. Un autre message vient d'Antoine. Il date d'il y a bientôt une demi-heure.


« On se voit le trois juillet à Paris et tu as intérêt à mettre mon maillot. Bonne nuit, Lexie xx »


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Chapitre bien plus long que les autres. Eh oui, j'arrive à vous en écrire des plus longs. Bon, il ne faut que deux pages Word, mais c'est pas mal déjà.

Sinon que pensez vous de ce chapitre ? Aimez-vous la relation de Lexie et Antoine ? La tournure qu'elle prend ? Dîtes moi tout.

Laissez votre avis afin que je puisse m'améliorer et vous donner des chapitres digne de ce nom !

love ya

FALLEN» a.griezmannWhere stories live. Discover now