BAD BROTHER | ✔️

Chapitre #37 ✔️

Nous avançons et atteignons le couloir en face de la porte d'entrée. Tout le long, des portes de chaque côté. Combien de pièces y-a-t-il?

« La famille de Mike est nombreuse?

– Je crois qu'il a trois frères, répond Matthieu.

Avec ses parents, ils sont donc six à vivre dans ce gigantesque endroit. Ils pourraient s'y perdre! Pourquoi acheter une baraque si grande?
Au fond du couloir, il y a une porte. C'est de là que provient tout le bruit.
Je l'ouvre après avoir tiré sur le bas de ma robe — que je trouve quand même relativement courte après réflexion — et la musique explose autour de moi.

Une grande salle remplie d'ados s'étend devant moi, et quand je dis grande, c'est un bien petit mot.

Au fond, je distingue un petit bar et des tables remplies de nourriture et de boissons.
Waouh!

Matthieu s'engouffre parmi cette 'foule' sans m'accorder un regard. Je le perds rapidement de vue.

– Ah ben merci, grogné-je.

On est à peine arrivés qu'il me lâche déjà! Il n'a pas intérêt à aller se bourrer la gueule.

Je ne connais personne. Enfin, je reconnais justes certains gens de vue, mais je ne leur ai jamais parlé. Je suis sûre qu'il y a beaucoup d'amis d'Ethan, mais je ne les fréquente pas. En général, quand je passe du temps avec mon meilleur ami, nous sommes seuls tous les deux...

Je soupire et me fond finalement à mon tour au milieu de cette masse de gens.
Je cherche Ethan ou Matthieu du regard, en vain.

Je me rabats alors vers la nourriture exposée sur les tables. Ça a l'air très appétissant. Je goûte des macarons, un peu de glace, toutes sortes de biscuits. Les boissons ne sont pas très variées, on a juste le choix entre de l'eau et du jus d'orange. D'où viennent alors les verres d'alcool que je vois entre les mains de nombreuses personnes? Il doit y avoir un mini-bar quelque part...

Non pas que je veuille me soûler; je ne bois pas. Je n'ai jamais bu, à part un verre de vin à Noël, et encore, et ne compte pas essayer. Je trouve le goût du vin et de l'alcool infecte. C'est amer, dégoûtant.

Je ne comprends pas ceux qui passent leur temps à boire ce genre de substances...

J'aborde le premier qui me tombe sous la main; un garçon grand, fin, aux cheveux blonds frisés.

– Excuse-moi? Il n'y aurait pas un bar quelque part?

– QUOI? hurle-t-il.

Je réalise qu'il est complètement bourré — déjà? — et que je vais devoir me casser la voix pour me faire entendre avec tout ce bruit et cette musique.

– Y AURAIT PAS UN BAR? m'époumoné-je.

Il m'indique simplement la porte de l'autre côté de la salle.
Je me dirige vers elle, frustrée; Matthieu m'a abandonnée, je ne connais personne, et je vais devoir trouver le bar toute seule.

Je m'éloigne de ce vacarme qui me vrille les oreilles, bien que ça ne fasse que dix minutes que je sois dans la salle.
Un autre couloir. Des escaliers. Je marche au hasard, ouvrant n'importe quelle porte. Je m'ennuie déjà...

– Merde, aussi, cette satanée baraque est beaucoup trop grande! pesté-je en débouchant dans une énième salle.

J'ai l'impression que je tourne en rond! Il doit bien y avoir ce bar, où au moins quelque chose d'intéressant ici! À part pénétrer dans des chambres, des salles de bains, des petits salons, et croiser des couples qui s'embrassent dans un coin, il n'y a rien. Je n'arrive même pas à retrouver la salle où tout le monde était!