BAD BROTHER | ✔️

Chapitre #38 ✔️

En voyant la mine sombre que mon meilleur ami affiche dès que je lui ai posé la question, mon cœur s'alourdit encore plus:

– Tu es de mèche avec lui? Tu sais ce qu'il fait? Vous allez me lâcher tous les deux?

Il affiche une mine effarée.

– Non, mais... non, putain, Chloé! Comment tu peux penser ce genre de choses? T'es ma meilleure amie, je serai jamais contre toi. C'est juste que je suis choqué par l'attitude de Matthieu... ce qu'il fait, ça se fait pas, bref il m'énerve.

Je suis aussitôt soulagée.

– Merci.

– Bah, de rien, j'allais quand même pas le pousser à continuer de te... fin, tu sais.

Il semble confus et agacé à la fois.
Un petit sourire se dessine sur mes lèvres.

– Excuse-moi, je vais prendre l'air. J'ai besoin de réfléchir.

Sur ce, je quitte le bar et tente de trouver une sortie dans ce labyrinthe.

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Je ne supporte définitivement pas cette maison, elle est beaucoup trop grande! Depuis combien de temps je cherche une sortie, là?

À court de patience, j'entre dans une pièce du rez de chaussée à tout hasard, ouvre précipitamment une grande fenêtre et passe par-dessus pour atterrir dans un grand jardin, de l'autre côté.

Je souffle. J'aurais dû penser à faire ça plus tôt...

Apparemment, j'ai atterri dans la partie du jardin situé derrière la maison, étant donné qu'il est presque vide. Deux ou trois couples qui se bécotent, et un petit groupe d'amis qui discutent calmement (un des rares à ne pas encore être bourré).

Je déambule dans ce grand jardin. Le soleil s'est couché, il fait sombre et mes yeux mettent du temps à s'accoutumer à cette pénombre environnante.

Peut-être que j'en fais trop. Peut-être que je suis excessive.
Putain, il me faut un truc pour me rassurer...

Je me sens seule. D'un autre côté, c'est moi qui me suis isolée.
À vrai dire, c'est sûrement mieux. Je vais ruminer dans mon coin, et laisser les autres s'amuser.

Une fête, on est censé avoir du fun avec des potes... et petit ami, éventuellement!
Je suis dégoûtée. Cette soirée est pourrie. Matthieu me l'a gâchée..

Il faut que je le sorte de mon cerveau.
J'ai mal à la tête, d'ailleurs. Heureusement, j'ai pris des médicaments dans ma pochette alors j'avale vite fait un comprimé de Dafalgan.

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Non, je ne vais pas faire comme dans tous ces films clichés où la fille au cœur brisé commence à boire pour oublier et finit bourrée à essayer de rentrer chez elle à 3h du matin.
Je ne boirai pas, c'est tout.

Je suis partagée entre la colère et la tristesse.
Et après, quand la fête sera finie? Demain matin, comment se comportera Matthieu?
Est-ce que je peux encore le considérer comme mon petit ami?

Est-ce que... est-ce qu'il m'aime toujours?

Honnêtement, sur la dernière question, je crois qu'il est permis d'avoir de sérieux doutes.

Il a suffi d'une soirée, putain.
Bon, après, si je veux voir le bon côté des choses... il n'a pas encore couché avec une autre — enfin, je ne peux même pas en être certaine! Si ça se trouve il l'a vraiment fait.

Je chasse cette idée dévastatrice loin de moi.

Pense à des choses positives, Chloé.

Ah oui, comme quoi? Là, je n'arrive pas à penser à autre chose. En plus, je n'ai rien pour me changer les idées.

– Et puis merde! m'emporté-je en shootant violemment dans une canette de bière abandonnée par terre.

Je rentre en furie à l'intérieur. La colère me submerge.

Putain, je vais le trouver, Matthieu.
Putain, je vais lui parler, Matthieu.

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Pas de Matthieu en vue.
Ça fait un quart d'heure que je cherche... cependant ma colère n'en est pas moins apaisée.

Je suis très remontée. Il n'a pas le droit, merde! Il n'a pas le droit.
Il n'a pas le droit de me faire subir ça. Est-ce qu'il s'imagine un instant ce que je peux ressentir?

Et il a le culot de m'ignorer quand je le croise! De rester le bras autour de la taille de je ne sais quelle pouffe vulgaire, le nez en l'air, mine de rien!
Je ravale des larmes de fureur.

Je pousse une porte à la volée.
C'est salle 'principale' , là où j'ai atterri quand je suis arrivée.
Là où Matthieu a disparu dans la foule sans se retourner, en me laissant seule.

Il y a toujours autant de monde, mais l'ambiance a changé. À présent, tout le monde semble ivre.

La musique est restée à fond, une vingtaine de jeunes se secouent dans tous les sens en hurlant — tandis que d'autres sont affalés sur des canapés n'importe comment, et certains se tiennent maladroitement debout et parlent fort en riant grassement.

Et c'est là que je finis par le voir.

À ce moment, tout semble s'enchaîner très vite. Tout est flou. Une rousse. Matthieu. Matthieu embrasse... la fille du fastfood...

C'est à ce moment que mon cœur se déchire en mille morceaux.

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corrigé & relu entièrement le 21 août 2017

Je ne suis pas très fière de ce chapitre et je n'étais pas très inspirée :( dites moi quand même ce que vous en pensez!