Chapitre 29 : C'était atrocement injuste

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Coucou! Ce sont les vacances et je ne déménage que dans quelques jours donc je me suis dit que ça serait sympa de poster un autre petit chapitre en plus ! J'ai écris ce chapitre en une traite, j'avais trop d'inspiration ce soir haha. Ah oui, ceci est mon cadeau de Noël, même si je ne fête pas du tout ! :p

Ne pensez pas que je vais continuer à vous poster des petits chapitres de 2 ou 3 pages, je compte faire plus que ça, mais plus tard. :)

La chanson du jour est Street lights de Kanye West. J'vous souhaite une très bonne lecture!

La vie n'est pas juste.

Je crois que je suis amoureuse. Je ne vous parle en aucun cas du petit coup de coeur sur la maîtresse que les petits ont en primaire voire en maternelle, ni de ce petit 'kiffe' au collège qu'on a sur le nouveau bronzé qui vient d'arriver aux yeux verts avec l'accent britannique. Non moi je vous parle de quelque chose d'autre de plus sérieux

''Aïe putain !'' s'écria une voix très familière qui me retira de mon long sommeil. Mes yeux étaient encore fermés, et j'étais encore à moitié endormie lorsque j'entendis un bruit de bois se cogner rapidement contre ma table de chevet puis les stores de ma chambre s'ouvrir. Je me redressai lentement en ouvrant les yeux. Romain était debout en face de mon lit et tenait son pied droit. Il me regarda et toute expression de douleur et d'agonie s'évapora de son visage d'ange, remplacée par un sourire amical et un regard doux et avenant. ''Je t'ai réveillée ?'' sa voix était légèrement rocailleuse. Il était toujours en jogging, son pull était ouvert mais cette fois-ci il avait mis un t-shirt. 

''Hm un peu oui.'' ai-je répondu en souriant un peu. Mes yeux étaient plissés, sachant que la lumière de la chambre alimentée par les rais de soleil m'aveuglait légèrement. Je me demandais bien quelle heure il pouvait être. 

''Je suis désolé. Je voulais te faire une petite surprise en t'apportant ton petit déjeuner au lit,'' il pointa le plateau sur ma table de chevet. ''mais j'ai un peu râté  en marchant sur ce qui devait être une boucle d'oreille...''

''Tu n'aurais vraiment pas du faire ça pour moi... il est quelle heure ?'' il jeta un coup d'oeil sur sa montre.

''11 heures.'' il déposa le plateau sur mon lit et s'asseya en tailleur en face de moi. ''Oeufs brouillés, café noir, croissant et jus d'orange. Régale-toi.'' le fumet qui s'émanait des bons oeufs bien préparés, du croissant et du café me laissa saliver. Mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être un peu gênée par ses gestes. Romain risquait de faire des choses bien plus grandes pour moi plus tard, donc il fallait que je m'habitue... mais ce malaise règnait toujours. 

''Merci... tu es allé faire les courses ?''

''Oui, aller mange.'' ordonna-t-il d'un air autoritaire qui se disait aussi inquiet. Je comprends sa réaction face à mon teint exsangue.

''Tu n'aurais vraiment pas du...''

''Mais non dis pas ça.''

''T'as mangé ? Comment tu sais que j'aime tout ça ?''

''Oui.'' il haussa des épaules. ''Je ne sais pas ce que tu prenais d'habitude au petit déjeuner, donc j'ai fait ce que moi j'aimais. Et je me disais bien que t'allais aimer aussi.'' il me fit un petit sourire. Ces yeux étaient tellement remplis d'affection. C'est aussi à ce moment là que je pouvais remarquer des cernes sous ses yeux. Il était resté debout à cause de moi. J'imagine que même lorsqu'un sommeil profond m'envahissait, il voulait toujours s'assurer que je dormais bien.

''Tu n'as pas dormi... ?'' j'ai commencé, un peu coupable, en jouant avec mes bracelets. J'évitais son regard.

''Je n'ai pas trop dormi pour être honnête avec toi...'' je pouvais sentir un ton qui se faisait moqueur dans sa voix. ''... j'étais trop occupé à t'écouter parler dans ton sommeil.'' mes gros yeux avaient actuellement la même morphologie que celle des soucoupes alors que j'affrontais son regard. Un sourire narquois était éparpillé sur son visage. Cet infantile de Romain prenait un plaisir incomparable à me chambrer. Mais 'qui aime bien châtie bien' non ? Alors cela veut dire qu'il m'apprécie beaucoup, et ça s'est important à un point.

''Pardon ?!'' je devenais toute rouge en essayant d'imaginer tout ce que j'avais bien pu lui dire. 'Oh mon dieu' j'ai pensé, en me demandant bien si je lui avais sorti un petit 'je t'aime' ou bien plus que ça.

''Je vais t'avouer que tes paroles m'ont énormément touché. Elles étaient tellement... profondes disons.'' il passa une main sur son torse habillé, son sourire s'agrandissa quand il me vit remplie d'appréhension. 

''Romain dis-moi tout-'' il s'approcha de moi et me coupa avec un bisou sur la bouche. Ce simple baiser me donna des frissons dans le dos. 

''Chuuut, mange d'abord.'' il caressa ma lèvre inférieure de manière très affectionnée.

''T'es chiant Romain tu sais ça ?!''

''Je sais je sais.'' tandis que je mangeais, son portable sonna. Il regarda l'écran de son iPhone et fit une grimace en soupirant. Romain marmonna un 'Mélanie' en me regardant rapidement, histoire que je sache à qui il allait parler. Il se leva et se mit vers mon bureau pour répondre à son appel. Il feuilletait d'un air distrait les pages d'un de mes cahiers. Le fait que Mélanie l'appela me fit réaliser deux choses. De un, ils étaient toujours en couple et je pense qu'il va devoir lui donner une raison pour laquelle il veut mettre un terme à leur relation. Et c'était quasiment impossible qu'il voudra lui avouer sa relation avec une élève. De deux, notre liaison strictement interdite allait être extrêmement compliquée. On va devoir faire ensemble beaucoup de sacrifices et d'efforts pour que cela marche. Il ne faudra en aucun cas que l'un en fasse moins que l'autre. Je ne pourrais donc pas lui tenir la main en public, ni aller au restaurant avec lui comme ce que font les couples normaux. Je vais devoir me cacher, me méfier et toujours vérifier si quelqu'un nous suit ou si je connaissais la personne qui nous observait depuis 5 minutes. On va se transformer en personnes très paranoïaques, ça va être génial. Ces pensées me frappèrent violemment et cruellement, sans répit, sans relâche ni remords. Étais-je prête à affronter toutes ces choses ? Ah oui, il y aura aussi ce qu'on appelle la jalousie. Tout le monde a déjà ressenti au moins une fois ce sentiment-là. Que ça soit de la jalousie amoureuse, amicale ou fraternelle, ou peu importe. J'ai peur. Je m'oppose à être verte de jalousie en le voyant discuter avec la remplaçante, ou Mélanie ou même les éleves filles. Je vais essayer de ne pas y penser tout simplement. C'était atrocement injuste. Ma faim avait un peu disparu, mais je me forçais à avaler quelque chose. J'ai réalisé que je n'écoutais pas leur discussion lorsque Romain a raccroché. Il semblait énervé et contrarié, cela se voyait sur son visage. Je voulais absolument savoir ce qui se passait pour pouvoir arranger cette expression et la remplacer par quelque chose de mieux. ''Écoute Sophie, je dois y aller... je- argh je serai là à l'hôpital à 14 heures pour qu'on voit ta mère d'accord ? Va sans moi en RER et je te rejoindrai d'accord ?'' j'hochai de la tête dans rien dire. ''Avant que j'oublie.'' il prit mon enveloppe pour le voyage en Inde et me fit un furtif baiser sur le front avant de s'éloigner et de me laisser seule. 

Je crois que je suis amoureuse. Je ressens quelque de fort, d'indesctructible et de fusionnel. J'espère que c'est réciproque, car ce n'est pas très agréable de ressentir quelque chose qui va demeurer non partagé. En fait je pense bien que c'est réciproque même si il n'est pas venu. Ni à 14 heures, ni à 15 heures, jamais. Et comme je l'ai dit tout à l'heure, c'était atrocement injuste. 

je vous fait plein de bisous bien baveux et dégueulasses! :p <3

@road_to_infinite

Forbidden love. (relation prof/élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant