Chapitre 31 : Non tu n'es pas conne Sophie, tu es amoureuse

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Ne pas savoir quoi faire un dimanche soir résulte à une petite (toute minuscule) suite! La chanson du jour est la reprise de la chanson Iris par Sleeping With Sirens. 

Bonne lecture. :)

Et je ne veux pas que le monde me voit. Car je ne pense pas qu'ils comprendront. Et quand tout a été fait pour être détruit, je veux juste que tu saches qui je suis.  


J'étais adossée contre la porte de ma chambre, dans laquelle je me suis enfermée. Je baignais dans mes larmes. Détruite était mon état actuel, si on pouvait nommer cela un état. Recroquevillée était ma posture du moment. Je pleurais, souffrais en silence. 

''Sophie ouvre-moi cette porte tout de suite.'' ordonna ma meilleure amie, qui, depuis une bonne demie heure, s'impatientait à entrer dans ma chambre. Tout à l'heure quand je suis rentrée chez moi après ma 'conversation' avec Romain, j'avais éteint mon portable, elle avait donc du s'inquiéter. Je me suis relevée, j'avais mal au derrière et des crampes firent leur apparence au niveau de mes maigres jambes. ''Enfin.'' s'est-elle exclamée en entrant. Quand elle vit mon état, elle resta bouche bée. Mon état était si grave que ça ? Son étonnement fut très vite remplacé par de la colère. ''Qu'est-ce qu'il t'as encore dit ce gros connard ?''

''Calme-toi Laura, je vais t'expliquer.'' je lui ai donc tout dis. Elle fut très surprise d'apprendre la grossesse de Mélanie. Quand j'eus fini de parler, j'éclatais une fois de plus en sanglots. 

 ''Je... je suis vraiment désolée Sophie.''

''Ne le sois pas. T'avais raison du tout début. Je suis tellement conne.''

''Non tu n'es pas conne Sophie, tu es amoureuse. Je sais que c'est la dernière chose que tu veux faire, mais je pense qu'il est préférable que tu le fasses. C'est la fin. Tu dois l'oublier.''

''Tu as raison. Mais c'est tellement dûr...''

''Je sais. Il faut que tu te changes les idées, que tu rencontres de nouvelles personnes. Et tu verras.''

''Ouais...''

''Courage ma belle. Si ça peut te changer les idées, j'ai finalement dit à Julien que j'étais avec Alice.''

''Ah bon ? Qu'est-ce qu'il a répondu ?''

''Il m'a traité de sale goudou...'' elle se mit à rigoler. Son rire fort et joyeux me fit rire à mon tour. ''et là tu vois, je rigole alors qu'au fond je me sens vraiment mal. Ahahahah, je viens de rejeter la personne que j'ai aimée depuis plus de deux ans. Hahahah.'' je me suis mise à rire de plus en plus fort à mon tour.

''Hahahahahah, et moi haha, moi je viens de me faire larguer par mon prof ! Mon professeur d'anglais m'a largué hahah, tu m'entends ? Il m'a larguée pour aller vers une autre qu'il n'aime plus ahahahah.''

''Hahahah. Et Alice ? Alice je l'ai remballée aussi, je lui ai dit que j'avais du temps pour réfléchir. Hahahah. Du coup là je me retrouve seule, avec toi.''

''C'est triste hein ? Tu viens consoler ton amie qui vient de rompre sa relation d'un jour avec son prof. Ahahahahah.''

''Tellement triste. Ahahah.'' nous nous sommes mises à rigoler pendant un bon quart d'heure sans nous arrêter. Trop occupées à rire de nos problèmes. A un moment donné, nous avions repris notre sérieux.

''La personne que j'aime m'a larguée pour une femme enceinte.'' j'ai réalisé, essoufflée à cause de notre fou rire. 

''J'ai rompu avec la personne que j'ai aimée qui m'aime toujours.'' a-t-elle réalisé à son tour.

***

Le lendemain j'avais encore cours avec monsieur Minableson. Oui Laura m'a contaminée avec ce surnom. Pendant toute l'heure, je transpirais, il m'intimidait par son regard triste et perçant à la fois. A la fin de l'heure, Il a voulu me parler, mais j'ai pris la bonne décision qui était celle de sortir en l'ignorant. 

A la fin des cours, dans un des couloirs vides du lycée j'étais tellement occupée à penser que je n'avais pas fait attention à la personne devant moi. Les cahiers de cette personne tombèrent par terre et s'éparpillaient autour de nous deux. Je me suis accroupie pour ramasser ses affaires, la moindre des choses que je pouvais faire. Il fit de même et nos yeux se rencontrèrent une fraction de seconde. Ses yeux étaient d'un gris beaucoup plus beau que le mien. Je me suis excusée poliment. 

''Ah, comme dans les films.'' je n'ai pas pu m'empêcher de faire remarquer ensuite, avec un petit sourire timide au coin de mes lèvres. Cet inconnu ne semblait pas penser comme moi, vu qu'il me lança un regard noir après avoir ramassé ses cahiers. Ses fines lèvres se pressèrent en une maigre ligne. Il avait l'air d'être énervé et s'est relevé. Je fis de même. 

''Tu t'es vraiment cru aux États-Unis toi.'' il lâcha d'un ton tellement froid que j'en avais des frissons (des pas très agréables), et s'éloigna. 

''T'as pas vraiment besoin de mal me parler tu sais.'' j'ai répondu en haussant le ton pour qu'il puisse bien m'entendre, puisque je me sentais un peu blessée. J'abhorrais les gens froids, et encore plus ceux qui n'avaient pas de raisons apparentes de l'être. ''Je peux savoir pourquoi t'es comme ça ? De plus, nous nous sommes jamais vus donc je ne vois pas pourquoi tu dois agir de cette manière avec moi.'' ai-je continué, en hésitant un peu. Il s'arrêta, et se retourna. Surprise à la vue de son sourire, j'haussais des sourcils. Ce bizarre personnage grand, brun et beau au passage m'intriguait de plus en plus. 

''Nous nous sommes jamais vus ? T'es sûre de toi quand tu dis ça ?'' un profond malaise s'installa en moi. Il avait l'air blessé à son tour, mais le cachait bien, même si sa voix le trahissait. 

'''Bah oui... pourquoi ?''

''Parce que ça fait quand même depuis le début de l'année que nous sommes dans la même classe.'' je n'avais donc pas tord quand je disais que j'étais asociale, puisque je ne connaissais pas grand monde dans ma classe. C'était quand même la honte pour moi. Au temps pour moi... 

''Ah bon ? Je-''

''Mais t'as sûrement pas remarqué puisque tu te focalises sur des choses inutiles comme pourquoi des inconnus te parlent mal ou pourquoi ton iPhone rame.''

''Quoi ? Je n'ai pas d'iPhone déjà et...''

''Et quoi ?'' 

''Et...'' je ne savais point quoi placer en plus. Il avait tord, mais ses paroles, son regard me laissaient à une perte de mots. Cet inconnu me prenait pour ces filles gâtées qui se plaignaient pour un oui ou pour un non. Noyée dans une offense profonde, je le regardais partir sans se retourner. 

des bisous baveux,

@road_to_infinite

Forbidden love. (relation prof/élève)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant