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Elle ressemblait à tout le monde. C'était une silhouette noire et floue parmi les autres. Elle se fondait dans la foule. Elle était invisible parmi les invisibles. Une invisibilité labellisés : Le visage vierge de toute impureté par Ives Rocher, Les sourcils impeccable par Tweezerman, le maquillage parfaite par Sephora, un style vestimentaire griffé et un corps entretenue par la salle de sport local et Minceur Pocket. Des cheveux de chez Frank Provost avec une touche de babyliss. C'est limite si elle ne suivait pas le protocole anglais.

Et finalement un profil d'élève discrète de section économique et sociale dans un des meilleurs lycées de la région.

Tout les soirs elle rentrait chez elle à pied en passant par un petit raccourci que seuls quelques personnes pistonnés connaissaient. Et elle l'était. Elle faisait partie de ceux qui ont leurs entrées partout mais dont on ne se rappelle jamais vraiment clairement le nom. Ces gens qui viennent de nul part et de partout. Ces gens qui connaissent tout les petits commérages d'étudiants mais on ne sait pas d'ou. Ces gens là qui parlent à tout le monde mais ne connaissent personne.

Lui aussi il rentrait par ce chemin. Mais il n'était pas comme elle. Il n'était pas noir. Il avait un bonnet rouge.

Et lui il prenait ce chemins pour bien d'autre raison : déjà il ne rentrait pas chez lui, il allait ailleurs, et puis ce chemins rallongeaient son trajet. Mais il le trouvait beau. A l'entrée de ce chemin il y avait d'écrit "la poésie est inutile comme la pluie". Et il aimait cette phrase. et il empruntait ce chemin à chaque fois pour ça, juste pour une phrase. Parce qu'il avait un bonnet rouge.

Ceux qui avaient un bonnet rouge n'étaient pas ordinaires. Ceux qui avaient un bonnet rouge étaient profondément croyants. Ceux qui avaient un bonnet rouge savaient qu'il n'y avait pas de paradis là haut et que dieu les avait créés pour les voir mourir. Ceux qui avaient un bonnet rouge avaient compris qu'il fallait vivre. On les craignaient et on les admirait pour ça. Parce que être vivant était dur et ça faisait souvent mal. A soi, et au autres. Et personne à part eux ne voulait être cassés comme ils l'étaient. Parce que personne ne comprenait ce gout de la douleur et de la violence psychologique. personne ne comprenait qu'on puisse vouloir avoir mal délibérément. Qu'on puisse ressentir volontairement de la peine. Mais tout le monde trouvé ça très courageux de leurs part.

Parce que plus personne ne ressentait rien. Tout le monde avait revêtus un masque de faux sentiments. On été faussement choqué, faussement triste et même faussement joyeux, mais en fait on ne ressentait plus rien. Seul les bonnets rouges ressentaient encore des choses. Et c'était quelque chose qu'on ne comprenait pas mais qu'on admirait.

C'était quelque chose qu'elle ne comprenait pas, mais ça faisait longtemps qu'elle avait cessé de se posé des questions.

Et lui aussi il rentrait par ce chemin mais ils ne se parlaient pas. Il marchait plus vite qu'elle parce qu'il ne voulait pas perdre son temps car il savait à quel point il était précieux. Mais il l'avait vu. Et il s'en rappelait, peut-être parce qu'il la voyait tout les jours. Et bizarrement il se sentait attiré par elle, comme si elle avait quelque chose de spécial alors qu'elle ressemblait à tout les autres, comme si, dans sa ressemblance elle était différente.

Mais ce jours là. Ce jours là il s'est arrêter. Et ce jours là il à compris quelque chose. Quelque chose qui à changé sa vie. Lui qui croyait avoir les yeux grand ouvert il à compris qu'il était aveugle depuis le début. Ce n'était pas lui, ni les bonnets rouges qui étaient cassé. c'était les humains derrière les masques.

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