Chapitre 3

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Comment sait -elle que j'adore les pâtes a la Carbonara ?

Je suis totalement confuse.

Je ne connais pas cette famille, Comment peut-elle savoir le fait que les pâtes à la Carbonara font partis de mes plats favoris?

Ce n'est defénitivement pas un détails qui puisse être inscrit sur mon dossier d'adoption.

Je ne pense pas non plus qu'Anne soit une sorte d'agent secrète ou un truc dans le genre.

Anne dût remarquer mon incompréhension à cela car elle continua.

« Apparemment tu ne te souviens toujours pas mais c'est tout à fait normale, tu étais très petite. J'étais une grande amie à tes parents et ancienne camarade de classe de ta maman. Je suis un jour, il y a une dizaine d'années de cela, venu diner chez vous à l'occasion de la naissance de Jonathan, ton frère... »

Mon coeur se serre à la mention de Jonathan, à la mention de ma famille, de mon ancienne vie. Reprends toi Mia.

Je ne pense pas qu'un jour j'arriverai à ne plus être triste lorsque quelqu'un mentionnera leurs noms.

« J'avais décidée, ce jour là, de préparer un plat simple, des pâtes a la Carbonara. Lorsque je suis arrivée avec le plat dans les mains, tu t'ai mis à sauter et courir partout dans la maison avec un large sourire en criant "Des pâtes à la Carbonara! Des pâtes à la carbonara!". Ta mère m'expliqua alors que tu adorais ce plat et depuis ce jour, chaque fois que je mange cette recette, je pense à toi et à ta famille...»

Je comprend mieux maintenant, comment elle connaissait l'existence de ce détail que, seule ma famille savait, autrefois.

Je creuse dans ma mémoire pour me remémorée ce passage, en vînt. Je pense que j'étais beaucoup trop petite pour pouvoir me rappeler ce moment, je devais probablement avoir 5 ans.

Quand j'y pense j'étais vraiment heureuse à cette époque, je rentrais en CP, je commençais à apprendre à lire/écrire, et l'arrivée de Jonathan, mon petit frère. Oui j'étais heureuse, avant.

Je ne répondis rien mais je souris doucement, et commença à manger ce succulent plat de pâtes.

Cela fait longtemps que je n'ai pas manger quelques choses d'aussi bon, à l'orphelinat, les plats étaient vraiment immondes. Je me demande même comment j'ai réussis à le supporter et à ne pas finir avec vingt kilos en moins.

Alors que j'engouffre la nourriture dans la bouche je remarque qu'Harry me fixe en mangeant lui aussi.

Je n'ose pas lui rendre ses regards, il m'intimide énormément, sûrement du fait qu'il a un physique bien plus imposant que mon maigre gabarit. Il est impressionnant. Il est le genre de garçon que j'admirais dans mon ancien lycée. Beau, grand et mystérieux.

Quelques minutes passent et personne ne parle, mais cela ne me dérange pas, j'aime pouvoir rester tranquille dans un coin, isolée et sans être obligé de m'ouvrir au gens. Je déteste les gens qui hurle pour se rendre intéressant ou qu'on leur parle en retour, je trouve cela tellement pathétique de leurs part.

Je remercie intérieurement Anne et Robin pour cela, ils ne m'ont posé aucunes questions depuis que je suis ici, je les apprécies déjà. Je pense qu'ils comprennent parfaitement le fait que je soit renfermée et ils le respecte.

Je m'estime heureuse de ne pas être tombée sur une famille envahissante, ce genre de personne qui vous posent pleins de question sur votre passé sans même se soucier de votre ressentit à propose de cela.

Robin, qui me regardait depuis un moment, mit fin au long silence qui régnait dans la cuisine.

« Tu te demande sûrement pourquoi nous avons décider de t'adopter alors je vais te donner la réponse. Lorsqu'Anne et moi avons apprit la mort de tes parents et de ton frère, se fût un véritable choc pour nous. Nous ne nous voyions pas beaucoup mais nous gardions toujours contact via Internet où en se téléphonant. Par la suite nous avons entendu dire que tu avais été placée dans un orphelinat non-loin du quartier. Anne était horrifié à l'idée que tu soit placé chez une famille qui te néglige où ne te nourrisse pas comme il le fallait. Nous nous sommes alors rendus à l'orphelinat, grâce à nos relations tous c'est passer très vite, nous avons, certes, dépenser beaucoup d'argent et nous sommes de nombreuse fois allez chez le juge pour défendre notre cause mais ça en valait le coup, tu es avec nous désormais »

À l'entente de ces mots je ressentis une émotion, je ressentis de la gratitude envers eux. Ils auraient pu m'ignoré, après tout je ne suis pas leur fille. Mais ils ont préférés se battre et dépenser je ne sais quelle somme d'argent pour me permettre de vivre avec-eux.

Je comprend mieux maintenant pourquoi ils étaient amis avec mes parents.

« Merci » dis-je dans un murmure.

Je voudrais leur sauter dans les bras et leur dire à quel point je leur suis redevable, à quel point j'apprécie cet énorme geste qu'ils ont fait pour moi, mais j'en suis incapable.

D'un coup Harry se lève de table, débarrasse son assiette et monte les escaliers pour, je suppose, rejoindre sa chambre.

« Demain nous irons faire les boutiques entre filles d'accord ? Tu as besoin de vêtements, des affaires pour les cours et de la déco pour ta chambre et surtout d'un téléphone, tu ne connais pas cette partie de Londres, tu pourrais facilement te perdre ! » Me dit Anne.

J'hochais la tête.

« Puis-je sortir de table ? » demandais-je sans prendre la peine de vraiment répondre a sa requête.

« Bien sur, tu dois être épuisée! À demain ma belle » me répondis Anne en souriant.

Mon dieu, cette femme est si compréhensive. Je suis réellement incapable d'en supporter d'avantage. Trop de souvenirs se bousculent dans ma tête.

Je partis en leur faisant un maigre sourire, je ne peux définitivement pas en faire plus.

Je monte les marches et m'enferme dans ma chambre.

Je ne daigne même pas me changée, je tombe sur mon lit allongée sur le dos. Je prend la pochette de sous mon oreiller et sors quelques photos de mes parents et de Jonathan.

« Vous me manquez, tellement... »

Je commence à sentir mes yeux devenir humide, et me rappelle rapidement qu'Harry pourrait m'entendre. Alors je parle dans ma tête, pour ne pas que cela arrive.

Je suis ici, seule, sans vous. Sur un lit qui n'est pas le mien et sans Jonathan qui pourrait dormir avec moi. Je me demande pourquoi, pourquoi je n'étais pas avec vous dans cette voiture ce soir-la. Je viens même à me dire que cela m'aurai éviter de ressentir cette sensation de vide, d'être seule.

Les larmes dévalent mon visages alors que je continue de penser à mes parents, à ce drame, à tout ce que j'avais.

Je m'endormis en étant fatiguée de cette situation, fatiguée de tout, fatiguée d'être sans eux désormais.

I'm fine ||Harry StylesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant