Dis, je ne suis pas fou ?

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Dis, je ne suis pas fou ? Je ne sais pas ce qu'il m'arrive. Mais pourtant, tout me semble clair dans mon esprit. Tout est clair dans mon cœur. Je n'ai pas de problèmes, tu sais. Je vais dans mes rêves comme s'y on m'y ouvrait la porte. J'y vais comme si c'était une grande maison dans laquelle j'y étais invité. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs, mais cela se passait, sans raisons. Mes souvenirs sont flous, mais ils existent. Je me souviens d'être que personne n'a rencontré avant moi. J'ai vu des espèces que personne ne doutaient de leur existence. Mais je les ai bien vues, devant moi, ils me parlaient. Oui, je parlais avec des créatures qui ne faisaient pas partie de la réalité. Les couleurs étaient vives, et la joie régnait dans mon âme. Je ne comprenais pas pourquoi j'étais dans cet endroit aussi fou, mais je m'y amusais.

On m'a par exemple invité à prendre du thé avec un grand fou, mais aussi à jouer aux cartes avec une dame habillée de rouge. On m'a offert de quoi manger et quelques amusements. Comme si je connaissais ces personnes depuis toujours, que j'y allais tous les jours. On me disait que je pourrais y vivre pour toujours, mais je préfère rester avec les personnes que j'aime le plus. Ça ne veut pas dire que je ne les apprécie pas, mais ils ne font pas partie d'une réalité qu'on m'a obligé de garder. C'est le petit lapin blanc qui m'a invité à y venir, tu sais ? Il avait une montre et n'arrêtait pas de me rappeler que j'étais en retard. Mais en retard pour faire quoi ? Prendre le thé ? Je ne sais pas. Je me trouvais dans un monde féerique dans lequel on s'amusais et on riait.

On ne se posait pas de questions sur les problèmes qui nous entoure dans la vie de tous les jours, comme s'ils n'existaient pas. On préférait faire la fête, profiter d'être avec les personnes qu'on apprécie. On profitait d'être tous ensemble comme si c'était la dernière fois. Les rêves prenaient place, et les ombres partaient faire peur aux enfants dans le monde du réel. Les ombres laissaient leur place à la joie, à la bonne humeur. Tout le monde était le bienvenu, malgré que beaucoup de personnes ne se connaissaient pas. Cela permettait de faire des rencontres, de se faire des amis. Mon cœur battait à la chamade et mes lèvres n'avaient jamais autant souri de toute ma vie. Je n'étais jamais aussi heureux avant de les connaitre. Je ne sais pas ce que serrait ma vie sans ce bonheur et ces fous rire que je ne pouvais pas avoir avant. Je voulais y rester, mais je savais que c'était totalement impossible. Rester dans un monde imaginaire où je suis capable de tout faire. Mais je suis obligé d'aller dans le monde où les ombres règnent. Où la peur est au rendez-vous, où les problèmes n'arrêtent pas d'apparaitre. Des fois, j'ai dû leur dire au revoir, car on m'appelait à rentrer. Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais peur de me faire prendre à rêver comme cela. Sûrement parce que je n'avais pas envie d'être prise pour un fou. Tu sais, maman, je ne suis pas fou.

- Non mon chéri, repose-toi, l'infirmière ne va pas tarder à arriver.

Mes pensées à travers les ténèbresWhere stories live. Discover now