Mes pensées à travers les ténèbres

Dans ce décors macabre

Dans ce décors macabre, je m'assois sur un morceau de rien. Je m'assois comme si j'étais à bout de forces et que je ne pouvais pas continuer ma route. Mon visage est rempli de larmes noires, de larmes qui ont été salies. Mes joues rouges, sales, doivent être le support de toutes les larmes qui coulent. Mes yeux, ne ressemblent à rien, à cause de tout malheur que j'ai reçu, ils ont besoin de changer l'espace et de temps. Tous mes sens ont été infectés à la mort qui devait tomber un jour au l'autre. Mais la mort, elle n'est pas venue, elle ne m'a pas emmené dans son monde pour me faire faire ce que je mérité depuis que je suis née. Je suis persuadé que j'ai toujours été une fille que personne ne voulait. On m'a fait souffrir, comme je le mérite. On m'a fait du mal parce que j'en ai fait avant. On m'a tapé, parce que cela défoulait les personnes qui le faisaient. Les personnes qui on fait cela ont pris ma vie comme s'il s'agissait d'un simple chapeau ou d'une veste.

Comme toujours, je ne me suis pas battu, je me suis laissé faire comme une enfant sage alors que ce n'était pas du tout moi. Je vis avec un poids sur le cœur qui me fait arrêter après quelques kilomètres, si je ne m'arrête pas, ce sera mon cœur qui cessera de battre à son tour. Je ne veux pas mourir pour le moment, malgré que je sois en ce moment même entre la vie et la mort. Je ne connais pas la vie, elle n'a jamais été présente pour moi, elle devait m'offrir pas mal de choses, mais elle n'est jamais venue me rendre visite.

Je n'ai jamais regretté son absence, bien au contraire, mais cela m'a toujours empêché de vivre comme tout le monde. On m'a toujours fait souffrir, on m'a utilisé, alors j'ai fugué. Les dernières personnes qui se sont occupées de moi ne savent pas comment gérer mon absence, car pour eux, tant que j'étais là, ils pouvaient profiter pour me frapper. Depuis, je vis seule, dans la forêt entre la mort et mon destin sinistre, je vais beaucoup mieux avec mes séquelles que je porterais à vie. Malgré le sang qui coule sur ma peau et dans mon cœur, je continue à avancer. Malgré mes blessures, j'avance entre les branches qui frôlent ma peau abîmée par les souffrances morales et physiques.