Mes pensées à travers les ténèbres

Te souviens-tu ?

Te souviens-tu ?

De cette vie qui ne cessait de battre dans ma poitrine déchue par les anges eux même ? Qui ne voulais se laisser aller avec la mer qui s'arrêtait de gronder ses pensées noires ?

Te souviens-tu ?

De la vie que nous avions rêvée des journées entières pendant que nos cœurs souffraient ? Qui se confrontaient à la réalité, pendant que nous étions là, à rêver secrètement.

Te souviens-tu ?

De la vie que nous passions sans dire ce que nous avions sur le cœur, sur l'âme ? Maintenant, elle se retourne contre nous comme si nous étions de simples pantins idiots.

Te souviens-tu ?

De la vie dont le contrat à été signé par nos doigts ensanglantés par la peste qui nous rongeait ?

À présent, je n'en ai plus envie, de toute cette existence brouillée par le noir lui-même, qui ne me mènera qu'à la perte de ce que j'ai le plus cher au monde. Je n'ai plus envie de saigner tout le sang de mon corps, pour des choses si grotesques que cela. L'envie de me montrer aux yeux du monde et lui dire que j'existe s'émerge en moi. Je n'ai pas choisi ce que je suis au fond de moi, mais ce n'est pas en me cachant que ces idioties vont cesser pour de bon. Déchirer ce contrat effroyable et enlever ce costume qui me broie la poitrine devient de plus en plus vital. Il faut que j'agisse avant de perdre définitivement goût à l'existence tout entière. Adieu cher ami, je sais que l'on va se manquer, mais je sais que ce courant d'air donnera de la vitalité à mes poumons qui en ont tellement besoin.