Mon dos est dans cet état, il ne ressemble à rien. D'ailleurs, il n'a jamais ressemblé à quelque chose. Il a été victime de modification qui lui ont coûté les os, les veines et les muscles, mais j'en passe. Il a tout payé aux personnes qui lui ont fait cela. Toutes les couleurs sont pourtant magnifiquement insupportables, la douleur est aussi faible qu'une balle dans la poitrine. La colonne vertébrale montre sa joie de vivre avec la couleur qui jaillit, la peau contemple la douleur en montrant toute sa beauté. Mon corps n'a rien demandé, mais il a réussi à se faire cela, telle une peinture, tout le monde le contemple d'un air admiratif.
Je suis comme une sculpture en cours, je ne peux bouger mais pourtant, je ne suis pas encore terminé. Pourtant, on me contemple comme un objet d'art, comme quelque chose que l'on a exposé à la vitrine d'un grand magasin. Toute la souffrance est encore présente, mais les regards pèsent encore plus que la douleur en elle-même.
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Mes pensées à travers les ténèbres
Non-FictionMes pensées, tout ce que je peut avoir dans ce monde