Lundi 19 décembre, vers 20 heures

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Lundi 19 décembre, vers 20 heures

Je ne sais pas ce qui peut se passer de mieux, je prépare les fêtes de Noel avec impatience et envie. J'ai hâte de me retrouver avec toute la famille, à parler de tout et de rien, de tout ce qu'il s'est passé durant l'année. Une sorte de bilan que nous allons faire autour de la cheminée avec un chocolat chaud à la main, tout en chantant des chansons de Noel. Une sorte de réunion festive qui ne sera pas remise en cause par les disputes ou autres conneries de ce genre. Je termine quelques cadeaux pour la famille, et les décorations de la maison. Tout en chantant, je prépare les dernières recettes de cuisine. Je me sens enfin bien, après tout ce qu'il s'est passé cette année. Je me sentirai mal sans cette fête qui me fera oublier certains malheurs. Mon esprit est déjà en avance, mais mes préparatifs non, alors je me dépêche avant le grand jour. Je suis seul à faire les préparatifs ce soir, mes parents sont au restaurant et ma petite sœur se trouve chez une amie. Mais cela ne me gêne pas, je peux faire ce que je souhaite.

Avec mon occupation, je ne réponds pas aux appels que l'on me fait. Je n'ai pas le temps de répondre au téléphone, mais quelque chose m'interpella.

Un même numéro n'a cessé de m'appeler, lorsqu'il recommença, je pris mon téléphone pour y répondre.

- Bonjour monsieur. Vous êtes de la famille de **** ?

- Oui, je suis son frère, mais qui êtes-vous ?

- Je suis de la police monsieur, on vient de retrouver votre sœur.

- Comment ça ? Je ne comprends pas ce que vous dites.

- Votre sœur est allé au marché de Noel avec son amie, sur la Breitscheidplatz, devant l'église du Souvenir, dans le centre-ville. Un camion terroriste à foncé dans la foule et votre sœur a été touchée. Elle n'a pas survécu, elle est décédée suite à ses blessures. Je suis vraiment désolé monsieur, toutes mes condoléances.

J'ai posé mon téléphone sur la table en face de moi avec les larmes aux yeux. Des larmes de colère et de tristesse mélangées. Je ne sais pas comment j'arriverai à oublier cette colère qui gagne du terrain dans tout mon corps. Je ne peux contrôler mes mouvements et mes larmes qui ne font qu'augmenter. C'est une colère et une tristesse que je n'avais jamais connue auparavant, ce qui me dégoûte encore plus. Je pris mes affaires pour sortir, mais également ma batte de base-ball. Je sors dans mon jardin pour commencer à frapper le plus fort possible sur le mur pour pouvoir calmer mes nerfs. Après avoir fait cela, je tombe sur le sol, par tristesse et par faiblesse.

Je suis resté durant toute la nuit près du mur dans le froid. Mon corps n'en pouvait plus, la glace commençait à se créer dans mon corps. Mon manteau tentait de me réchauffer, mais je ressemblais malgré tout à un glaçon. Ma peau en avait marre et devenait violette ou bleue. Ressentir tout cela n'est rien face à ce qu'on vient de m'annoncer, je ne sais comment j'arriverai à l'avaler, que ce soit avec le temps ou bien avec ces cigarettes. Ces nuits ne pourront pas m'aider, car je sais que je ne pourrais pas dormir cause de cette soirée épouvantable.

J'ai envie de crier par-dessus la ville, et le monde, pour que toutes les personnes sachent qu'ils ne sont pas seules à vivre ce que je vis actuellement et qu'on ne peut pas rester les bras croisés à ne rien faire.

Mes pensées à travers les ténèbresDonde viven las historias. Descúbrelo ahora