PROLOGUE

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Vous savez quand vous lisez dans les romans, les histoires de ces filles qui uniquement par le touché de l'homme de leur vie pètent les plombs, au point de pouvoir toujours tout encaisser sans jamais vraiment quitter la cause de leur folie, et de leurs souffrances ? Et bien je n'y ai jamais cru ! Beaux, riches à en mourir, doux, gentil, le père idéal, et le mari, et le gendre parfait. Tellement parfait qu'on aurait dit qu'il avait été conçu sur mesure pour s'adapter à vous, telle une seconde peau...

Non mais franchement, ce type d'homme ne saurait exister, ni dans cet univers, ni dans aucun autre d'ailleurs. 

Cependant, pour être honnête, quelque part dans mon petit cœur d'artichaut de fille célibataire, j'espérais toutefois ressentir ce type d'émotions pures un jour, ou ne serait-ce que trente secondes. Sentir un feu d'artifice dans tout mon être rien qu'avec la sensation de la peau de votre partenaire sur votre joue. Être si heureuse que vous avez l'impression que vous allez vous envoler d'une seconde à l'autre. Appartenir à un autre autant qu'il vous appartient, jusqu'à en devenir de vrai moitiés, une vraie entité, et ne former qu’un. Ça, c'était le vœu que je faisais même sans le vouloir. C'est le vœu que fait la plupart des filles sans oser se l'avouer réellement.

Mais depuis que je l'avais rencontré, où plutôt depuis qu'il avait forcé les portes de ma vie, je ne cessais de me demander comment j'avais pu être si conne, au point d'avoir commandé ce genre de sentiments. Le père Noël ne pouvait-il pas perdre ma lettre en route ? Ou au moins m'envoyer quelque chose de bien plus supportable que le jouet vivant que j'avais reçu ?

Quelle poisse ! En plus il était non retournable, vu que je n'avais pas le ticket de caisse.

Vous voulez savoir comment mon histoire a commencée ? Eh bien, il y'a eu la phrase fatidique, le genre de phrase qui a toujours l'effet contraire que celui qu'il dit présager.

« Allez vient, on va s'amuser ! »

Quand on n'a besoin de vous dire ce genre de mots, dans exactement le même ordre, afin de vous convaincre de faire quelque chose, c'est que cela ne n'augure rien de bon pour vous.

A chaque fois qu’on vous sort un telle phrase, il y’a toujours une voix en arrière-plan qui vous dit de ne pas jouer aux insensés, puis il y’a la deuxième, celle de la curiosité, et de la bravoure, qui vous souffle de sauter le pas. Et si j’avais été moins sotte, j’aurais écouté la première, celle qui me conseillait de rester chez moi. Car ainsi, nos chemins n’auraient jamais eu cette collision qui me détruisait.

Mais pourquoi je n'ai pas écouté la voix ? Pourquoi…







À L'ombre D'un RegardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant