CHAPITRE 37

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Plusieurs jours avaient passés depuis ce jour, et Nathanaël n’avait pas complètement accepté le fait de savoir que maintenant le corps d’Ada était marqué à l’encre noir. Pour lui c’était comme porter atteinte à sa lumière. Ce n’était pas grave que le Shadow soit marqué, mais elle… n’empêche qu’il était pressé de voir ce qu’elle avait bien pu dessiné sur sa peau.
Couché en pantalon, avec un t-shirt de Nathanaël qui était aussi large qu’un boubou, Ada avait les pieds reposant sur le torse de Nathanaël tandis que sa tête à elle, se trouvait sur la cheville de son mari. Ils se câlinaient, se caressaient en cette belle matinée qui ne faisait que commencer. Il avait tout un tas de choses à faire, son téléphone n’avait cessé de s’allumer, lui signalant l’arrivé d’un message, ou d’un appel, mais il n’avait pas envie de quitter cette chambre, de s’éloigner d’elle, de ne plus sentir son odeur, et sa présence qui lui était devenue presque vital. Il préférait ignorer le monde, et déménager ainsi dans un univers plus sain, avec elle comme seul habitant, et peut-être James à la rigueur, afin de le garder toujours à l’œil.

- Je crois que tu peux enfin me montrer le dessin que tu as fait sur tes seins. Lui dit soudainement Nathanaël en prenant dans ses mains le petit pied d’Ada.

Elle rit.

- Ce n’est pas sur mes seins, mais sur mon sein.

- C’est du pareil au même. Depuis plusieurs jours tu refuses que je te touche à cause de ce qui s’y cache. Je crois qu’il est maintenant temps de faire tomber le rideau…

- Pour qu’enfin tu puisses me baiser ? compléta Ada d’une voix moqueuse.

- Oui, mais pas que. Reconnut-il en mordillant sa petite oreille, ravi de l’entendre couiner.

Elle retira son pied, et se leva pour le regarder couché lui aussi dans un t-shirt qui l’empêchait depuis plusieurs jours de le voir torse nu. Elle avait bien essayé de le surprendre sous la douche, ou bien de le soulever quand il dormait afin de voir son tatouage, mais rien n’y faisait : il se lavait la porte fermée à clé tout comme elle, et quand il dormait, cela lui était impossible de faire bouger ne serait-ce que d’un millimètre le lourd corps de Nathanaël, et si ce n’est pas parce que les parties dessinées de son corps à elle avaient été bandées, c’est certain que Nathanaël lui, aurait réussi à les voir sans problème. Depuis plusieurs jours donc ils jouaient au chat et à la souris, chacun cachant sa peau marquée, attendant que l’autre face le premier pas, et apparemment des jours de sevrage avaient fini par faire céder Asimov.

- Bien, je te montre le mien si tu me montre le tien. Proposa Ada en le regardant.

Nathanaël se redressa à son tour pour la regarder amusé.

- Je crois que tu as déjà vu le mien tout un tas de fois, mais si tu y tiens, commença-t-il en abaissant son pyjama.

- Mais non, je ne te parle pas de ça voyons, l’arrêta-t-elle dans un éclat de rire joyeux.

- Soit plus précise mon trésor. Moi qui croyais qu’on allait jouer à touche pipi !

Elle frissonna en entendant ce petit nom tout en riant de son ton faussement sérieux.

- D’accord, je te montre mon sein, si tu me montre ton dos.

Les lèvres pincées pour ne pas rire, Nathanaël la fixa avec un sourire en coin sexy, puis acquiesça.

- Ce n’est pas vraiment équitable surtout pour toi, mais c’est toi qui voit. Ton sein contre mon dos alors. Lui dit-il d’une voix consentante en se retournant pour le lui donner. – Fais-toi plaisir.

À L'ombre D'un RegardWhere stories live. Discover now