Un coup en plein coeur (tome 1 TERMINÉ).

15

- Aly !

Il me glace le sang. Sa voix est tellement sensuelle. Je le repousse de mes paumes sur son torse en criant un petit "non" mais il ne scie même pas. Au contraire, il s'approche de moi et me fait reculer en arrière. Et après un petit moment, il appuie sur ma tête vers le bas et je tombe, assise sur le siège passager. Il soulève de peu mes jambes pour les rentrer dans sa majestueuse voiture et referme la porte. Il ouvre ensuite son coffre et le referme. Il s'installe à sa place et me tend un essuie de bain noir.

- Tiens, essuie toi le visage et les cheveux.

L'odeur de l'essuie send pareille que l'odeur de sa voiture. Je me surprend à adorer  cette odeur. Je n'ai jamais connu un autre garçon qui sentait aussi bon que lui et ses affaires. Malgré ça, je n'ai pas envie de lui obéir mais je n'ai pas envie de rester mouillée non plus. Je la lui prend des mains méchamment et m'essuie pendant qu'il démarre. Je remarque ensuite deux initiales "GW". Décidément, cela devait être une marque connue ici. Je la lui rend en le remerciant.

- Remarque, je ne devrais peut être pas te remercier puisque c'est à cause de toi que j'ai les cheveux mouillés. Lui fis-je remarquer avec sarcasme.

- Le week-end prochain tu n'as pas intérêt à te pointer une nouvelle fois chez Jeff. Tu as compris ?

- Non.

- Quoi ?

- J'ai dis, non ! Je ne sais d'où me vient cette force mais j'apprécie avoir un peu le dessus pour une fois.

Tout d'un coup il accélère. Très vite. Ce qui me fait énormément peur.

- Arrête ça ! Je lui lance sèchement, prise de panique. Il n'écoute pas. Il continue à accélérer plus fort, allant dans les cent quarante kilomètres heures. Arrête ! Je crie une nouvelle fois.

- Dis-le. Que tu as compris.

- S'il te plait. Je le supplie. J'ai tellement peur en ce moment. Il atteint les cent septante kilomètre et j'en ai la nausée. Je regrette les deux petites gorgées d'alcool que j'ai bu.

- Dis-le ! Il augmente plus fort la vitesse. Il n'est pas du tout raisonnable. Je suis hors de moi.

- Je n'irais pas. C'est bon... Je tremble.

Nous sommes arrivés devant chez moi et il freine d'un coup sec. J'ai une nausée épouvantable mais j'arrive à la contenir. Je sors de sa voiture en jurant mes grands dieux que c'est un fou. Je mets à peine un pied à terre que je tombe, presque. Heureusement je me rattrape à temps mais je tremble encore. Je m'appuie à sa voiture, les larmes aux yeux. Il me rejoint.

- Tu es fou ?! Je suis encore sous l'emprise de la peur quand j'essaye d'articuler ces quelques mots.

- Où sont tes clés ?

- Quoi ? Je ne te les donnerai pas. Je jure.

Il s'approche de moi et m'extirpe mes clés avant que je ne l'en empêche. Il faudrait que je les change de place pour la prochaine fois. Il se dirige vers ma maison et je le suis. Je tremble encore. Je ne sais toujours pas pourquoi je suis ce fou allié mais je crois que me rafraîchir pour ensuite, retrouver mon lit me ferait le plus grand bien. Il ouvre ma porte d'entrée et me regarde dans les yeux. Nous sommes sur le pas de la porte à nous regarder sans rien dire. Cet énergumène est tellement beau. Je n'arrive pas à croire qu'il soit aussi odieux.
Après un long moment il dit :

- J'espère que je ne t'ai pas fait trop peur... Il soupire.

Qu'est-il en train de faire là ? Je hausse les sourcils mais il s'abaisse pour s'approcher de moi. Ma respiration s'arrête. Que fait-il ? Il passe sa main dans mes cheveux mouillés. Il la plaque ensuite sur ma nuque et me fait avancer vers lui. Son visage est à quelques centimètres du mien. L'odeur mentholée provenant de sa bouche me caresse le visage. Mon Dieu, que faist-il ?

- Il faut que tu restes loin de moi. Je ne suis pas fréquentable. Ni mes amis.

- Cayden je... Ma voix est à peine audible quand il me coupe la parole en disant :

- Bonne nuit.

Il place sa main dans mes cheveux et tire doucement dessus pour me faire pencher la tête en arrière. Il me place alors un baiser entre ma mâchoire et mon oreille. Qu'est-il en train de faire ? Malgré moi, je ferme les yeux pour ressentir cette sensation incroyable a fond. Cet endroit me brûle maintenant. Mon pouls s'affole. Je deviens rouge. J'ai chaud. Il respire une dernière fois dans mon cou, ce qui provoque directement la chair de poule sur mes bras et mes jambes et il se redresse. Il plonge son regard intense dans le mien et j'ai envie de lui voler ses lèvres. Mais je me retiens.

Tout d'un coup, il rigole. Se moque t-il de moi ? Pourquoi fais t-il ça ? Il me place mes clés dans la main et rompt tout contact avec moi en tournant les talons. Il rentre dans sa voiture seulement pour la garer en face de chez lui et ressortir de celle ci. Il s'avance vers la porte, s'abaisse et extirpe la clé de sa maison sous son paillasson. Il enfonce celle ci dans la serrure et la tourne. Il pousse la porte, entre à l'intérieur et disparaît en refermant la porte de derrière lui, sans se retourner.
Et moi, je remarque que je suis restée plantée là, à le regarder, bouche béante. Telle une idiote. Ces quelques attouchements ont servit pour me clouée au sol. Je suis sous le choc des tas de frissons qu'il arrive à me provoquer rien qu'en touchant mes cheveux... Je suis tétanisée. Comme paralysée. Je n'ose imaginer les sensations qu'il me procurerait s'il osait un jour, à peine effleurer mes lèvres.