Un coup en plein coeur (tome 1 TERMINÉ).

38

Je pris pas plus de cinq secondes pour me vêtir, de peur que Cayden ne rapplique comme c'est son genre de le faire. Une fois descendue en bas, mes parents, ceux de Cayden et lui-même, sont déjà assis en train de manger.
- Chérie, me dit ma mère, on a commencé à manger vu que Cayden nous a dit que tu finissais de prendre ta douche. Tiens... Fais t'elle, tant que tu es debout... tu ne veux pas prendre une bouteille d'eau dans le frigo, s'il te plaît ?
Je m'exécute et une fois que je suis assise, je remarque que mes parents m'ont mise à côté de Cayden. Ils le font toujours exprès, dans l'espoir qu'un jour, nous finissons ensemble.
Cayden mange à toute vitesse et je suis déconcentrée. Tout ce que je prends avec ma fourchette, retombe dans mon assiette.
Cayden finit son plat en quelques secondes et se lève.
- Tu vas où ? Fais son père curieux.
- J'ai match. Merci pour le repas.
Cayden se lève et pars direction la porte quand je sens quelque chose vibrer non loin de moi. Je remarque qu'il a oublié son téléphone sur la chaise à mes côtés. Je le saisis et lis le message qui s'affiche. Il est de Jeff. Il dit :
DEPECHE TOI CONNARD TU VAS ETRE EN RETARD.
Je fais défiler le message et remarque qu'il en a d'autre. Le deuxième est de "Diandra":
BEBE ? POURQUOI JE N'AI PLUS DE TES NOUVELLES ? S'IL TE PLAIT, REPOND MOI.
Je rougis mais ma curiosité se laisse une nouvelle fois tenter. Je redescends les messages et remarque une message de "Pute P", il dit :
C'ETAIT TROP BON. TU ES MON MEILLEUR COUP PUTAIN. ON REMET CA CE SOIR ?
Je suis choquée et je grince des dents mais quand j'entends ma porte d'entrée s'ouvrir, je repose à toute vitesse le téléphone et relève mes yeux. C'est trop tard. Il a remarquer que je regardais ses messages.
- Tu restes pour finir ? Fais sa mère contente.
- Non. Il s'abaisse pour attraper son téléphone et me chuchotte à l'oreille afin que personne d'autre que moi ne l'entende : "ta curiosité te nuira."
Il me fait un clin d'oeil et repart sur ses pas, claquant la porte au passage.
***
En fin de soirée, alors que les parents de Cayden sont rentrés depuis des lustres chez eux et que mes parents dorment déjà, j'entends le moteur de sa voiture rugir et ensuite, se stationner. Je me dirige précipitamment au bord de la fenêtre et le regarde. Il a l'air vraiment furieux et rentre immédiatement chez lui. Il saigne abondemment de la joue et il a un énorme bleu sur le front. As t'il des problèmes ?
J'ai une envie folle de rentrer chez lui et de lui demander qu'est-ce qu'il a fait. Je suis tellement préoccupée ! Je prends donc mon courage à deux mains et je me dirige vers ma porte d'entrée. Je tourne la poignée de celle-ci et en sortant, je remarque une grosse voiture se garer en plein milieu de la rue. Malheureusement, le 4x4 a pour option les vitres teintées et je ne peux distinguer de qui il s'agit. Et lorsque je vois Cayden sortir de chez lui, je me ravise et me planque derrière ma porte d'entrée. Je vais pour la refermer quand je l'entends siffler. Curieuse, je penche mon visage doucement afin qu'on ne me voie pas et regarde discrètement.
- Tiens Jeff. Tu m'as donné de trop hier. Dis Cayden tout en sortant une grosse liasse d'argent.
J'eu envie de pousser un cri mais heureusement, grâce à mes paumes, je sû l'étouffer à temps.
Je n'entends pas la voix du pilote du 4x4, par contre, je l'entends rire. Un rire sadique qui me fait froid dans le dos. Que fais Jeff ici ? Et, pourquoi autant de billets sortent de la poche de Cayden ? Avais-je raison lorsque je disais qu'ils faisaient des choses illicites, comme, vendre de la drogue ?
Ils parlent encore un petit moment et ensuite, le 4x4 part. Lorsque Cayden retourne vers sa maison, je me mêle de sa vie privée et lui crie son prénom tout en le suivant. Je cours car je crois qu'il va refermer la porte derrière lui. Et c'est ce qu'il fait mais je la rattrape à temps et me faufile chez lui mais d'un coup, il se retourne en me faisant face. Je lui écrase le pied dans mon élan et sursaute par la même occasion. Ce qui le fait jurer entre ses dents.
- Putain, tu veux quoi ? Tu n'as pas encore compris que tu dois me lâcher les baskets ? Fais t-il tout bas certainement parce que ses parents dorment.
- C'était quoi ce tas d'argent ? Et c'est quoi toutes ses blessures ? Dis-je sur le même ton que lui.