Un coup en plein coeur (tome 1 TERMINÉ).

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- Reste dans ta chambre, je vais me vêtir et venir te chercher. Il ouvre ma porte et me fait signe de rentrer toujours en prenant soin de ne pas se retourner. Je vais finir par croire qu'il me cache son dos... J'entre dans la pièce et il referme la porte derrière moi. On se croirait dans La Belle et la Bête, sérieusement !
Prise d'un terrible ennui, au bout de trois minutes, ma curiosité prend le dessus. J'ouvre son armoire et ne remarque seulement des vêtements de couleur noire. Ils appartiennent à Cayden, à coup sûr. Quand mes yeux se dirigent vers le sac qu'il avait transporté quelques semaines plus tôt lors de la soirée chez Jeff, je le saisis et l'ouvre. J'en sors un short noir avec une écriture rouge. Je lis "GW" et ça me rappelle la casquette de Mike. Quand je veux pour prendre ce qu'il y a en dessous, le sac m'est aussi tôt arraché des mains. Je pousse un cri et sursaute. Me retournant, je vois Cayden, vêtu et plus qu'en colère.
- Qu'est-ce qui te prends de fouiller là-dedans ?
- Je suis désolée je voulais...
- Tu voulais quoi ? Il s'avance avec fureur vers moi mais alors que je recule, je me heurte à l'armoire.
- S'il te plaît, ne sois pas si en colère... Je dis, voyant que ses poings sont si serrés que ses jointures sont blanches.
- Ne t'avise plus jamais de fouiller dans mes affaires ! Je déteste les fouineuses comme toi. Je ne touche pas à tes vêtements, moi !
"Je déteste les fouineuses comme toi" ? Pour qui se prend t'il à me parler sur ce ton ? Je me fâche.
- Pardon ? Qui est-ce qui m'a déshabillée hier soir ?
- Tu es sérieuse ? Tu étais remplie de vomis ! Et tu ne cessais de dire "Cayden, reste", "reste avec moi". Il prend une voix de fille idiote et cela m'humilie. Etais-je à ce point saoule pour avoir dit ça ? Je ne m'en rappelle plus. Je deviens rouge. Il continue : Tu as même demandé à ce que je te déshabille complètement et que je te baise. Rajoute t'il en se calment d'un coup.
- Pardon ? J'écarquille des yeux. Je porte mes mains à ma bouche et étouffe mon cri qui vient de sortir sans le vouloir. Ce n'est pas vrai ! Tu mens ! Je crie.
- Mais rassure-toi, qui voudrait faire ce genre de chose à une fille telle que toi ? Avec des sous-vêtements et un corps d'enfants tel que le tien ? Il rit et ça me blesse. Rien chez toi ne me fait de l'effet. Tu m'écoeures.
Je ne prononce plus un mot, pas même un bruitage. Je suis choquée. Emportée par la rage, je tends ma paume vers son visage et la claque sur sa joue. Il reste choqué mais ne me donne pas l'impression qu'il a ressentit ma baffe. Les larmes sont montées à mes yeux et je pars direction la salle de bain. Je veux récupérer mes affaires et ne pas rester une minute de plus avec ce grossier personnage qui me fait mal au coeur à chaque fois qu'il ouvre la bouche.
- Où est-ce que tu vas ?
Je retire le short qu'il m'a prêté et remet mon pantalon. Dehors, il doit certainement geler. Je remets mes converses blanches aux pieds et me dirige vers les escaliers quand il pointe le bout de son nez dans le couloir.
- J'ai dis : Où est-ce que tu vas ?
Je met mon pied sur la première marche mais déjà, il me rattrape par le bras et me fait virevolté tout contre lui. Je ne tiens pas l'équilibre et je tombe à ses pieds. Mes larmes coulent et je me cache de mes bras. Je ne sais plus bouger, je suis comme paralysée. J'ai envie d'oublier Cayden à tout jamais. Il me fait tellement mal à me rabaisser et m'humilier. Je ne lui ai jamais rien fait de mal, au contraire. Et lui... Il ne cesse de jouer avec moi et s'en fiche bien mal de ce que je peux ressentir.

Je sens qu'il s'abaisse et qu'il glisse une main sous mes jambes et avec son autre main, il la pose à mon dos. Il me soulève et d'une voix à peine audible, étouffée par mes sanglots je dis :
- Relâche-moi.
Il n'en fait rien et me porte jusqu'à la chambre. Il me dépose sur le lit et pars. J'ai le coeur serrée. Je suis meurtrie. J'ai envie de rentrer chez moi. Je regrette d'avoir emménager de nouveau dans ce quartier.
Quand il revient, il a son short en main. Celui que je viens à peine de retirer. Il le dépose sur la fin de son lit et s'assied à mes côtés. Je cache toujours mon visage de mes bras. J'essaie peu à peu de me calmer.
S'il ne m'avait pas rattrapée, je n'aurais pas su conduire, j'aurai du rester dans le véhicule pour toute la nuit et je n'ai vraiment pas envie alors au diable ses mauvaises manières, je suis comme qui dirait, obligée de rester ici avec... lui.
- Alyssa ?
Je ne réponds pas. C'est hors de question malgré tous les frissons que me produis sa voix au son de mon prénom. Je me hais de ressentir pareille chose pour lui alors qu'il m'a avoué n'avoir jamais eu aucun effet envers moi. Je le déteste. Complètement.
- Regarde-moi.
- Vas t'en ! Je souffle. J'ai envie de disparaître.
- Très bien. Reste seule ! Sa voix est blessante. Il se lève et sors de la chambre.