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Raphaël, 16 juin.

Aujourd'hui c'est jour de match. Je suis assez serein, l'équipe est en forme, il n'y a aucune raison que l'on perde.

Louise.

Je suis dans le bus accompagné des joueurs en direction du stades. Aujourd'hui ils affrontent l'Australie. Je suis tout aussi stressé car c'est pour moi un grand jour, je vais devoir shooter le match. A vrai dire je suis excitée, l'équipe de Handball ne me manque pas vraiment.
J'ai tout de même peur que mes photos ne soit pas à la hauteur.

Dans le bus c'est la fête, je sais pas comment ils font pour être aussi détendu.
Je me suis mise au devant du bus où la fête est plus calme.
Malheureusement le "calme" n'as pas duré très longtemps, Benjamin et Antoine arrivent.

-Eh Louise tu veux pas nous prendre en photos!!!

- Oui y'a pas de problème!!!

Je sors mon appareil photo et commence à les prendre. Je me retiens fortement de rire car les deux n'arrivent pas à rester sérieux.

- Ça vous plaît? Leur dis-je, montrant les photos aux garçons.

- Franchement,je comprend pas pourquoi on t'as pas connu avant, les photos de malade qu'on aurait eu!!

Je souris face à la remarque de Benjamin.

-C'est gentil, merci.

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Le match allait commencer dans quelque instant. Raphaël s'approche de moi.

- Fais nous de belle photos, je- euh on compte sur toi.

- J'y compte bien!

Je lui fait un signe de la main et le laisse alors débuter son match.

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Les clichés s'accumulent, ils sont magnifique, les joueurs ressortent tellement bien.

Il ne reste que 2 minutes de match, les bleus mènent 2 à 1.

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L'équipe a gagné je suis contente pour eux et contente pour moi, car j'ai assuré pour mes photos.

Les garçons sont en folie dans les vestiaires, heureux d'avoir gagné.

Après un petit discours et une petite fête dans les vestiaires, on se dirige vers le bus afin de renter à l'hôtel.

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Le repas est terminé, j'ai invité quelques garçons dans ma chambre, afin d'observer les photos que j'ai prise aujourd'hui. Ils sont semblables à des enfants devant des bonbons c'est assez drôle à voir.

- Eh Raph t'as jamais été aussi beau.

Il est gêné ça se voit a sa façon de regarder le sol. Il lâche un rire nerveux et change rapidement de sujet.

- Et depuis combien de temps tu fais ?

- Depuis mes 13 ans.

Il me regarde le sourire aux lèvres. Les garçon partent petit à petit, il ne reste plus que lui et moi. Un blanc s'installe entre nous mais il disparait aussitôt lorsque mon fond d'écran d'ordinateur s'affiche. C'est une photo  de mon frère et moi de dos.

- C'est ton compagnon ?

Je me retiens d'exploser de rire, mais je n'y arrive pas.

- Oh non, c'est mon petit frère Romain, c'est vrai que je suis pas grande sur cette photo.

Je me mise a penser a mon frère, il est actuellement a l'hôpital, encore. Je baisse la tête et ferme mon ordinateur.

- C'est peut être un sujet sensible ? Ajoute Raphaël en panique.

Il ne savait pas, personne ne savait en même temps. Je ne peux pas lui en vouloir.

- On peut dire ça comme ça.

Je sais pas ce qu'il me prend, mais je me mets a lui déballer ma vie.

- Il est malade, et disons qu'il en a plus pour très longtemps.

Ma voix n'a même pas craqué, c'est comme si je venais e lui dire que j'aimais le chocolat. Il me regarde alors les yeux pleins de compassion.

- T'as quand même eu le courage de venir jusqu'en ici, pourquoi?I

- Si je fais pas ce boulot, j'ai pas d'argent donc pas d'agence et donc pas assez d'argent pour les soins de mon frère.

- Tes parents dans l'histoire ? Il marque une pause. Si c'est pas indiscret bien-sur?

- Disons qu'a deux ils ne s'en sortent pas.

Il passe sa main sur mon épaule.

- Je suis désolé pour toi et ton frère.

Je lui souris puis il décide de se lever et se diriger vers la porte.

- Essaye de dormir un peu, la journée a été longue.

C'est la première fois de ma vie que je parlais de mon frère à quelqu'un d'autre que ma voisine ou mes parents. C'est fou ce que ça faisait du bien, pour une fois je pouvais dire ce qu'il me plaisais sans me faire juger.

Raphaël.

En direction de ma chambre, je ressasse ce que Louise venait de me dire. C'est horrible, elle est si courageuse d'avoir la force de quitter son frère sachant qu'il peut disparaitre à tout moment juste pour nous, pour de simples photos.

J'arrive alors dans ma chambre, me débarbouille un coup et décide de me coucher. La journée a été très longue, le match contre l'Australie aussi, mais on l'a gagné. Encore une fois ma discussion avec Louise refais surface, j'aimerais tant l'aidé, mais je la connais si peu.


-tadam encore 1, j'espère que ça vous plait ;))

photogénique [raphaël varane]Where stories live. Discover now