Hope n'attend plus rien de la vie. A seulement 19 ans, elle ne souhaite qu'une chose.
Que sa vie se finisse rapidement. Elle n'est plus rien sans lui.
Elle délaisse ses études pour sombrer petit à petit.
Mais c'est sans compter sur une ombre noir...
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Trois semaines. Cela fait trois semaines que je broie du noir dans ma chambre. Je ne sors presque plus. Je passe mes journées dans le fond de ma chambre à pleuré sur mon lit,les jambes repliées au plus proche de moi. Je me sens nue sans protection. C'était lui ma muraille de Chine qui me soutenait et me protégeait mais il n'est plus là. Il a disparut du jour au lendemain de ma vie sans que je ne puisse rien y faire. Cela fait trois semaines que je porte ses vêtements. L'odeur commence à partir.
Une nouvelle larme coule le long de ma joue. Je n'ai même plus la force de l'essuyer. Mon cœur est en miettes. Certains disent qu'avec le temps cela s'arrange, que le temps guérit tout mais ce n'est pas vrai. J'ai toujours autant mal que lorsque j'ai appris la nouvelle. Je suis toujours vide.
Je n'en peux plus. Je me mets à hurler. J'ai mal tellement mal. Aidez moi! Faites que ça s'arrête! Faites que je me sente mieux! Je continue de crier jusqu'à ce que ma voix m'abandonne à son tour. Je ne sors de ma chambre que le soir pour aller chercher à manger dans la cuisine et me doucher.
Mes yeux finissent par se poser sur ma table de chevet où un cadre photo repose retourné. Je le prends dans les mains et regarde le cliché qui date de l'année dernière. On était tellement heureux. Juste lui et moi face au monde entier. On soulevait des montagnes ensemble.
Maintenant je ne suis plus qu'une coquille vide. Un corps sans âme. Combien de fois j'ai pensé mettre fin à mes jours? Je ne les compte plus tant elles sont nombreuses. A chaque fois que j'étais prête à franchir le pas, un souvenir de lui et moi joyeux surgissait et je m'effondrais en larmes.
Tony n'approuverait pas tout ce que je fais mais il n'est plus là. Il est parti. Je suis toute seule à présent. Il m'avait promis qu'il resterait avec moi pour toujours mais il est parti. Il m'a abandonnée.
De rage, j'envoie le cadre contre le mur. La vitre se casse en millier d'éclats de verre qui tombent au sol. Les larmes inondent de nouveau mon visage. Je ne veux plus pleurer mais mon corps ne me répond plus. J'attrape le col de mon tee shirt et le porte à mon nez. J'inspire l'odeur présente. Elle commence à s'effacer du tee shirt et de mes souvenirs.
Bordel! Je ne veux pas!
Je me lève et traverse l'appartement pour me rendre dans la cuisine. J'ouvre le frigidaire. Vide. Comme depuis deux semaines. J'attrape l'une des dernières bouteilles de lait et j'en avale la moitié.
Je devrais aller faire des courses sinon je risque de mourir de faim. C'est peut être ça la solution pour que je le rejoigne. Crever la dalle.
Tony ne serait pas d'accord, me souffle ma conscience.
Je soupire. Tony m'aurait donné la gifle de ma vie si je ne me nourris pas correctement. C'est donc avec une légère détermination que je me redirige vers ma chambre. Je prends des vêtements propres et retire le tee shirt que je porte avant de les enfiler. Je passe par la salle de bain et mon reflet dans le miroir fait peur à voir.
Mes cheveux sont en bataille, mes yeux bleus sont cernés et éteints. Je suis sur que je serais prise dans n'importe quel film où des zombies sont présents! Je ne ressemble à rien. Je souffle et démêle rapidement mes cheveux avant de les attacher en queue de cheval haute. Je ne me maquille pas. Je ne compte pas aller à un défilés de mode, juste au supermarché du coin.
J'enfile mes bottines et fonce faire rapidement les courses pour au moins trois semaines.
Lorsque que je suis de retour dans le hall de l'appartement, je prends le temps de récupérer le courrier. Je jette les publicités dans la poubelle et monte à pieds jusqu'au cinquième étage. Je déverrouille ma porte et entre dans l'appartement. Je lance les lettres sur la table et me concentre sur le rangement de mes achats.
Une fois chose faite, j'attrape toutes les enveloppes est m'assois en tailleur sur le canapé. J'ouvre la première et découvre une facture, enfin je pense.
Avant c'était Tony qui s'occupait de tout cela. Moi je faisais seulement un virement pour l'aider à tout payer. Tony travaillait comme serveur après ses cours et comme caissier dans un grand super marché. Il cumulait les petits travaux pour nous payer nos études, le loyer et les factures.
Maintenant qu'il n'est plus là, je ne sais pas comment je vais faire pour m'en sortir et ce n'est pas avec mon job de serveuse que je vais y arriver. Avec Tony, quand on cumulait nos salaires, on réussissait à tout payer mais à présent, je n'ai plus qu'un seul revenu et plutôt maigre.
Tony faisait des études de médecine pour devenir psychiatre. Il adorait aider les gens. C'est lui qui m'a entraînée dans les études sinon j'aurais tout abandonné et j'aurais mal fini. Tony m'a forcé à m'inscrire en psychologie pour que je devienne psychologue. Je n'ai pas de capacité pour être psychiatre comme lui voulait être.
Je regarde les autres lettres. Il y en a une du notaire que je passe rapidement ne voulant pas savoir de quoi il s'agit. Je vois alors trois lettre bien calligraphiées.
J'ouvre la première et commence à la lire. Elle vient d'une fille qui a partagé un de ses cours avec Tony. Elle me dit qu'elle est désolée pour moi et d'autres conneries comme quoi sa mort l'affecte aussi et que si j'ai besoin de parler je n'ai qu'à aller la voir.
Elle ne ressent pas ce que moi je ressens personne au tour de moi ne sait. La deuxième lettre vient d'un collègue de travail qui me présente ses condoléances et que le dernier salaire de Tony sera versé sur mon compte et non le sien.
Tony et moi travaillions dans le même café mais à des horaires différentes et, donc avec des personnes différentes. Je n'ai croisé qu'une fois cet homme qui m'a adressé cette lettre. Le fait que le salaire de Tony soit versé sur mon compte en banque m'arrange. Depuis qu'il est mort, j'ai un mal pas possible à récupérer l'argent qu'il mettait de coté pour nous plus tard.
Personne ne s'attendait à ce qu'à tout juste 21 ans Tony meure. Moi la première. Je remonte mes genoux au plus proche de moi. Je n'ai pas le courage d'ouvrir la dernière lettre. Elle doit contenir également des condoléances ou des choses dans le genre.
Seigneur si Tony m'entendait penser, je crois que je mettrais moins d'une seconde avant de le rejoindre là où il est. Je ne suis que très peu croyante malgré le fait que j'ai été baptisée mais Tony l'était, alors pour lui faire plaisir j'allais à la messe à chaque Noël et à chaque fête de Pâques.
Mes yeux sont de nouveau attirés par la dernière enveloppe. Un long frisson me parcourt. Je suis comme attirée par elle. De toute façons, je n'ai rien à perdre en l'ouvrant. Je suis déjà brisée.
Mes mains ouvrent alors le papier froid et elles sortent une simple carte.
" Ça va aller, je suis là"
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On en apprend un peu plus sur ce Tony...
La suite au prochaine chapitre!
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