CASSANDRA BLACK. TOME 6 LA COUPE DE FEU

Chapitre 3. UN MAUVAIS PRESSENTIMENT

Cassandra et Harry étaient partis la veille, chez les Weasley. Ils se rendraient à la finale de la coupe du monde de Quidditch le lendemain, en début de matinée. Les frères aînés de Ron, Bill, et Charlie étaient également présent chez leurs parents. Pour assister à ce grand événement.

Depuis que Sirius l'avait retrouvée dans cet entrepôt sordide, où son frère Rabastan Lestrange, l'avait abandonnée, la croyant morte, Meredith ne parvenait à dormir que lorsqu'elle sentait son mari près d'elle.
Pourtant, cette nuit là, elle s'agitait, incapable de trouver le sommeil. Une angoisse sourde dont elle ignorait la cause, lui tordait les entrailles. Un sombre pressentiment, une sensation de danger imminent ne la quittait pas.
Elle finit par pousser un soupir excédé, et se leva, sans faire de bruit, pour ne pas réveiller son mari.
Elle jeta un regard attendri à son bébé. Profondement endormi, et descendit dans la cuisine.

Avant même d'ouvrir les yeux, Sirius sut que quelque chose n'allait pas. Une sensation de froid, l'alerta. Il tata la place, près de lui, à la recherche de la chaleur réconfortante du corps de sa femme. Et ne rencontra que le vide.
Il ouvrit les yeux, et jeta un coup d'oeil au réveil. Il était trois heures du matin. Il se leva, enfila une robe de chambre et sortit dans le couloir. Il jeta un coup d'oeil à Leo, et sourit, attendri, comme à chaque fois que ses yeux se posaient sur l'enfant.

Il descendit et se lança à la recherche de sa femme. Il la trouva dans la cuisine, assise à la table, une tasse de thé fumante devant elle, les yeux perdus dans le vague.
Il fronça les sourcils.
- Mery ?
Elle sursauta.
- Ah, c'est toi. Pardon, je ne voulais pas te réveiller.
Il prit une chaise et s'installa en face d'elle.
- OK, dis moi ce qui ne va pas ?
Elle tenta de lui sourire pour le rassurer, mais il ne fut pas dupe.
- Ça va, je t'assure, j'ai dû faire un cauchemar.
- Mery, tu peux mentir à qui tu veux mais pas à moi. Alors, qu'y à t'il.
Elle secoua la tête. Elle semblait au bord des larmes.
- Je ne sais pas. Avoua t'elle. Juste une sensation bizarre. Je...elle soupira. Je sens qu'il va se produire un drame.
Sirius frémit.
Meredith était legillimens. Si elle disait qu'un drame allait se produire, alors ce serait le cas. Il n'avait pas oublié ce qui s'était passé lors de la première nuit qu'ils avaient passé ensemble, la nuit où Rabastan Lestrange et sa bande de mangemorts
avaient attaqué le cottage dans lequel ils se cachaient. Elle s'était relevée brusquement.
- Il faut partir. Lui avait elle dit.
Elle tremblait, terrorisée.
Il avait alors tenté de la rassurer.
- Mais non, Mery, tu es en sécurité, personne ne sait que tu es là.
Mais elle avait tourné vers lui un regard de bête traquée. Et avait doucement secoué la tête, d'un air désolé.
- Pardon. Lui avait elle dit, les yeux humides de larmes.

Dix minutes plus tard, l'enfer s'abattait sur le cottage, et il avait compris qu'elle l'avait vu, avant que cela se produise. Aussi prenait il très au sérieux, ses mauvais pressentiments.

- Mery, qu'est ce que tu vois ?
- Ça ne marche pas comme ça, Sirius. Je ne suis pas une voyante. Je sens que quelque chose de grave va se produire, mais je ne sais pas quand, ni où.
Sirius déglutit. Une veine se mit à battre sur sa joue.
- La coupe du monde ? Demanda t'il ?
Elle secoua la tête.
- Je sais pas.
- Bon, on ne prendra pas de risque. Demain, tu restes là. Ou mieux, tu vas chez Lily. Ou chez Andromeda.
Meredith sourit, et prit les mains de son mari dans les siennes.
- Sirius, lui dit elle. Ça ne sert à rien..on ne doit rien changer de nos projets.
- Mais... Dit il, décontenancé.
- Comment savoir si ce ne sont pas nos changements de programmes, qui vont provoquer un désastre ?
- Alors on ne fait rien ?
- Si. On va dormir.
Il soupira.
- Dès que tu en sais plus....
- Oui, allez, viens. On remonte se coucher.
Il se leva et la suivit dans leur chambre. Un pli soucieux barrait son front.