Chapitre 8. Une Fin De Soiree Mouvementée.

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Tandis que Meredith suivait le match, qui venait de commencer sur les chapeau de roue. Le sentiment de danger, qui ne l'avait pas laché de la journée, revint avec plus d'acuité. Quelque chose allait se produire. Quelque chose de grave, elle le sentait jusqu'au plus profond de son être.
Elle mourrait d'envie de prendre ses enfants et de transplaner loin d'ici. Elle s'aperçut qu'elle serrait un peu trop le petit corps pottelé de Leo et celui ci protestait énergiquement.
- Pardon, mon cœur, murmura t'elle.

L'étrange Lestrange, c'est ainsi qu'on la surnommait à Poudlard. C'était une enfant solitaire et sécrète. Méfiante de nature, et peu sociable, elle avait très vite découragé toutes les tentatives de ses compagnes de chambre pour créer des relations amicales. Étudiante sérieuse et acharnée, elle ne semblait vivre que pour ses études. On la trouvait froide et distante. Et les garçons, qui avaient tenté de la séduire en avait été pour leur frais, y compris James Potter. Ils lui avaient donné son second surnom, la princesse de glace. Les petites dindes sans cervelle qui se pressaient aux bras de Sirius lui enviaient sa beauté, et les garçons la trouvaient trop fière, et glaciale. Elle promenait sur son entourage un regard indifférent, et froid  et ses répliques cinglantes décourageaient vite ceux qui tentaient un rapprochement.
Comment auraient ils pu savoir, que la seule personne qui faisait battre son cœur était le seul qui l'ignorait totalement. Que sous la glace, un feudeymon ardent couvait en permanance, et la consummait lentement. Qu'elle mourrait littéralement de jalousie, chaque fois qu'il paradait au bras de ces idiotes qu'elle mourrait d'envie d'étranger ? Sirius, pour toujours et à jamais. son seul amour, son seul ami. Elle ne voyait que lui, au milieu de tous ces étudiants, et elle haïssait James, qui le lui avait pris dans les filets de cette amitié virile, dont il avait été si privé, jusqu à son entrée à Poudlard. Comment aurait elle pu lutter ?
Elle n'avait en commun avec Sirius, qu'une enfance meurtrie, faite de souffrance et de violence. Ils s'étaient toujours consolés, rassurés, et s'étaient promis d'être toujours là l'un pour l'autre. Mais ce n'était que des promesses d'enfants esseulés et malheureux. Au collège, loin de ses boureaux, il était redevenu un enfant, il avait laissé derrière lui, les peurs, les colères et la souffrance. Il était heureux, insouciant, et libre. Elle lui enviait cette force de caractère, qui lui permettait d'oublier ses tourments, dès qu'il arrivait à Poudlard. Elle, n'en etait pas capable. Elle avait cru qu'il lui suffirait d'entrer dans une autre maison que Serpentard, mais ça n'avait pas suffit. Tout comme les cicatrices qui couvraient son corps elle ne pouvait effacer  la haine, qui la dévorait. Elle revêtait alors ce masque de froideur et d'indifférence comme une armure, contre des marques de gentillesse, et d'amitie, qui au final, lui feraient plus de mal, que de bien.
S'enfermant dans une solitude glaciale qui lui avait valu son surnom de l'étrange Lestrange. Ils ignoraient que sur un petit carnet rouge, elle hurlait sa colère, sa douleur et sa frustration. Qu'elle pleurait pendant des heures dans les toilettes du deuxieme étage. Sous les yeux d'une mimi geignarde moqueuse. Qu'elle se réfugiait souvent chez Hagrid, lorsqu'elle se sentait désœuvrée, que  souvent, le soir, elle se rendait dans la m tour d'astronomie, pour y observer son étoile. Celle qui ne brillait que pour elle. Sirius. Toujours lui. Elle avait besoin de lui comme de l'air qu'elle respirait. Il était son oxygène.
La nuit, elle murmurait son prénom, au milieu de ses larmes silencieuses.

Comment avait elle fait, pour vivre sans lui, pendant onze ans ? Pour l'occulter complètement de son existence ? Elle s'était totalement investie dans l'éducation de leur fille, oubliant presque qui elle était. À vivre comme une moldue, elle en avait presque oublié qu'elle était une sorcière. Elle avait enfoui tout au fond de son cœur, son amour pour Sirius, se persuadant qu'elle l'avait oublié, qu'il n'était qu'un lointain souvenir, qu'elle retrouvait pourtant, dans les traits de sa fille.

Elle avait vécu dans la peur d'être retrouvée, la peur de la puissance de sa fille. La peur, encore et toujours. Et c'était cette même  peur, qui l'envahissait à présent.

CASSANDRA BLACK. TOME 6 LA COUPE DE FEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant