CHAPITRE 4. Le Campement

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Cassandra se releva et grimaça. Ils venaient d'arriver sur une lande déserte, plongée dans la brume.
Devant eux, se tenaient deux sorciers, à l'air fatigué et grincheux. L'un avait à la main, une grosse montre en or. L'autre, un gros rouleau de parchemin et une plume. Tous deux étaient habillés en moldu, mais de façon très maladroite. L'homme à la montre portait un costume de tweed. Avec des cuissardes, et le second, un kilt écossais, et un poncho.
- Bonjour Basil. Dit monsieur Weasley.
Il ramassa la vieille botte et la tendit au sorcier en kilt qui la  jeta dans une grande boîte remplie de portoloins usés.
- Bonjour Arthur. Répondit Basil d'un ton las. Tu ne travailles pas aujourd'hui ? Quand on peut se le permettre. Nous on est restés ici toute la nuit. Vous feriez bien de dégager le chemin, on attend tout un groupe en provenance de la forêt noire à cinq heure quinze. Attends, je vais te dire où tu dois t'installer. Voyons.... Weasley, Weasley...
Il consulta la liste sur son parchemin.
- C'est à peu près à cinq cent  mètres d'ici, le premier pré que tu trouveras. Le directeur du camping s'appelle monsieur Roberts. Alors Digorry, toi c'est...

- Merci Basil. Venez. Dit Arthur, entraînant tout le monde derrière lui.
- Ça veut dire qu'on va encore marcher ? Grogna Cassandra. À quoi bon être des sorciers si on  arrête pas de marcher comme des moldus ?

Ils partirent sur la lande déserte, sans voir grand chose, dans la brume. Une vingtaine de minutes plus tard, une maisonnette de pierre apparut à côté d'un portail. Au delà, ils aperçurent les formes fantomatiques de centaine et de centaine  de tentes, alignées sur la pente douce d'un pré, que limitait à l'horizon les arbres sombres d'un petit bois. Ils s'approchèrent de la maisonnette.
Un homme se tenait dans l'encadrement de la porte, regardant les tentes. C'était  sûrement le seul moldu à la ronde. Lorsque l' homme les entendit arriver, il se tourna vers eux.

- Bonjour. Dit Arthur, d'une voix claironnante.
-  Bonjour.. Repondit le moldu.
- Vous êtes monsieur Roberts ?
- C'est bien moi. Et vous, qui êtes vous ?
- Weasley. Nous avons réservé trois tentes, il y a deux jours.
- D'accord, dit Roberts en consultant une liste affichée au mur. Vous avez un emplacement, là bas, près du bois. C'est  pour une  nuit ?
- Oui. C'est ça.
- Dans ce cas, vous payez d 'avance ?
- Ah, euh... Oui. Répondit Arthur.

Il recula de quelques pas, et fit signe à Cassandra de s' approcher.
- Tu peux m'aider ?
Il sortit une liasse de billets moldus.
- Je ne m'en sors pas avec ces papiers.
- Vous êtes étrangers ? Demanda Roberts.
- Étranger ? Demanda Arthur,
- Vous n'êtes pas le premier à avoir du mal avec l'argent. Dit monsieur Roberts en esaminant Arthur. Il y a dix minutes, j'ai eu deux clients qui ont essayé de me payer avec de grosses pièces en or de la taille d'un enjoliveur.
- Vraiment ? Dit Arthur mal à l'aise.
- Il n'y a jamais eu autant de monde, dit il soudain, en regardant à nouveau le pré, plongé dans la brume. Des centaine de réservations.
- Ah bon ? Dit Arthur qui tendait toujours sa main, pour prendre sa monnaie que Roberts ne se décidait pas à lui donner.
- Oui, dit il. D'un air songeur. De drôles de zigotos si vous voulez mon avis. Il y a un drôle de type qui se promène avec en kilt et en poncho.
- Et il ne faut pas ? Demanda Arthur, anxieux.
- On dirait une sorte de... Grand rassemblement, ils avaient l'air de se connaître, comme s'ils venaient faire la fête...
À ce moment là, un sorcier vêtu d'un pantalon de golf, surgit de nulle part.
-  Oubliettes ! Dit il précipitamment en  pointant sa baguette sur Roberts.

Aussitôt, le regard de ce dernier se fit lointain, les plis de son front s'effacèrent et une expression d'indifférence rêveuse apparut sur son visage, symptômes habituels  du sortilege d'amnésie.
- Voici un plan du camping. Dit alors Roberts, et votre monnaie.
- Merci beaucoup.
Le sorcier en pantalon de golf les accompagna jusqu' au portail du camping. Il avait l'air épuisé, le menton bleui par une barbe naissante, les yeux soulignés de gerbes violets.
Dès qu'il fut suffisemment loin de Roberts, il murmura à l'oreille de Arthur.
- J'ai eu beaucoup de soucis, avec lui, il lui faut un sortilege d'amnésie dix fois par jours, pour le calmer. Et Ludo Verpey ne nous aide pas beaucoup. Il se promène un peu partout en parlant à tué tête, de conard et de souafles. Sans se préoccuper le moins du monde des consignes de sécurité anti moldu. Crois moi, je serais content quand tout sera fini. À plus tard Arthur.
Et il disparut en transplanant.
- Je croyais que Verpey était le directeur du départements des jeux et des sports magiques ? Dit Ginny d'un air surpris. Il devrait faire attention à ce qu'il dit, non ?
- En effet, il devrait. Répondit Arthur en souriant. Mais Ludo à toujours été... Un peu... Comment dire... Négligeant en matière de sécurité. Mais... On ne pourrait pas rêver  directeur plus enthousiaste à la tête des sports, il a lui même joué dans l'équipe d'Angleterre de Quidditch, et il a été le meilleur batteur que l'équipe des frelons de Wimbourne ait Jamais  eu.

CASSANDRA BLACK. TOME 6 LA COUPE DE FEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant