XX. Conditions différentes

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Qui a dis que aimer était forcément facile ?

PDV Harry :

Je le voyais partir loin de moi encore une fois et je ne faisais rien pour l'en empêcher. Mais cette fois-ci était différente car je savais que c'était pour le bien d'une personne qui nous est à tout les deux très cher. Il nous avait dit à tous au revoir, avait échangé quelques mots avec Esther et Elisabeth sans pour autant leur expliquer la situation, et Matthew avait finalement terminé par venir vers moi. Notre échange était tendu car aucun de nous deux ne savait comment commencer ces adieux, bien que ce n'en soit pas vraiment. Nous étions regardé dans les yeux et nous éprouvions tous les deux de la tristesse de devoir quitter l'autre, je l'avais vu avant que nous nous prenions dans les bras de l'autres pour une étreinte forte en ressenties et en émotions. Il me manquera ça c'est certain, même si c'est pour deux semaines, même si c'est pour un court laps de temps, il me manquera. Et alors qu'il partait je lui lança à la dernière minute :

« On se texte via les réseaux sociaux ! » et cette fois-ci, Matthew tourna le coin de la rue, espérant qu'il aie entendu ma demande. De toute façon, je ferais le premier pas et lui textera dès ce soir. J'ai besoin de garder une correspondance avec lui, tout mon être en a besoin.

À une époque, Matthew et moi formons les cinq doigts d'une main. Nous étions lié comme personne ne l'était. Quand l'un se prenait un coup, l'autre le prenait à sa place. Notre force était l'autre. Nous vivions pour l'autre, presque comme des frères. Pourtant nous n'avions aucun lien de sang, mais c'était tout simplement naturel pour nous. Et c'est à cette époque où nous nous complétions parfaitement. Cependant, je peux dire que désormais nous avions changé, en plus d'avoir grandit. Désormais, les autres savent nous briser. Ensemble nous devenions faible. Ainsi, les autres connaissent notre point faible. Ils peuvent nous séparer, cependant ils ne réussiront jamais à briser cette amour.

Une main se pressa sur mon épaule et je m'aperçus que je fixais toujours l'endroit où j'avais perdu Matthew de vu. En me retournant je vis que c'était Shelby qui m'avait sorti de mon trou noir.
Mais qu'est-ce que je ferais sans les autres aussi ? Je serais sûrement resté coincé dans mes ténèbres et je me rendis compte maintenant que malgré toutes ces épreuves, nous avions besoin de l'autre mais également des autres. Notre amour passionné patientera, nous avions encore une partie de chemin à parcourir, enfin ça c'est ce que je croyais.

« Si tu veux, je peux te raccompagner jusqu'à chez toi ! » me demandait Shelby d'un ton soucieux, mais je ne voyais vraiment pas pourquoi elle l'était...

« Non merci ! Ça va aller Shelby, je sais rentrer chez moi, tout seul ! » lui dis je en me retournant et en marchant la tête baissée, les mains dans les poches, l'esprit perdu dans mes réflexions. J'avançais dans la rue sans vraiment faire attention à l'endroit où je me trouvais, jusqu'au moment où je sentis qu'une main ferme me tirait vers l'arrière pour m'amener vers elle.

« Es-tu inconscient Harry ? » commençait Shelby en colère et je la regardais interloqué par son attitude excessive « Tu as failli te faire renverser par plus d'une voiture car tu divaguais complètement du trottoir à la rue sans t'arrêter ! Mais tu veux mourir ou quoi ? » Shelby criait presque en disant ces paroles et en remarquant ma position par rapport à la rue, je ne pouvais que lui donner raison.

« Ho désolé, je n'avais pas fait attention où je marchais ! » et c'était totalement vrai. Mon esprit ne cessait de divaguer en ce moment vers une seul et même personne comme si je l'avais perdu à tout jamais. Pourtant, je sais bien que c'est faux que nous allions nous revoir, mais ce n'est pas ce que dit mon esprit.

Guerre des cœurs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant