XXIII. Le bal de fin d'année

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Danser, c'est s'interroger, aller au plus profond de soi.

- Marie-Claude Pietragalla

PDV Harry (quelques minutes avant) :

J'éteignis le sèche cheveux, enfila le costume près de moi avec précaution et rangeais les affaires qui traînaient un peu partout dans la salle de bain des enfants Daddario. Dans le miroir, j'aperçus mon reflet et j'étais enfin satisfait de l'image que je renvoyais. Pour ma part, j'avais opté pour des chaussures lisses noirs à lacets, un pantalon noir moulant au niveau des cuisses, une chemise à motif gris et bleu et un veston écaillé bleu foncé. Des bijoux ornait aussi mon style avec de petites boucles d'oreilles rondes, une fine chaîne d'or autour de mon cou et plusieurs bracelets gris allant avec ma tenue entouraient mon poignet gauche tandis que je portais une montre d'or autour de mon poignet droit. J'avais choisi de ne pas alourdir non plus mon costume avec mes accessoires, mais je les trouvais juste assez bien pour ajouter une touche supplémentaire. La glace me montre tel que je me suis apprêté, pourtant j'avais l'impression d'avoir pris de l'âge malgré mes 18 ans. Ça ne me déplaisait pas pour autant, j'aime me sentir plus vieux dans ses vêtements, tout en ne sachant pas ce que nous réservera cette soirée.

Bien évidemment, je savais déjà ce qu'allait porter Matthew parce que j'avais chercher son costume et que tout avait été réglé avec Alexandra. Ce beau costume bleu nuit qui lui allait à ravir. A vrai, dire je ne m'attendais pas à plus venant de sa part pour choisir seul sa tenu de soirée. Cependant, j'espère simplement qu'il ne l'a pas déchiré ou caché quelque part dans la maison pour ne jamais le mettre. C'est bien son genre. Mais je suis certain qu'Alexandra aura réussi à l'arrêter à temps avant qu'il ne fasse une énorme bêtise. Je ne le comprends vraiment pas, pourtant Matthew a tout pour plaire et le costume que j'ai acheté est merveilleux, unique, une perle choisie par mes soins.

Heu... Harry, tu es sur de parler du costume de Matthew et non du tien ? Car te voir te reluquer dans le miroir, ne nous avance à rien...

Patience conscience, tous viens à qui sait attendre. En tout cas d'après un proverbe. Mais tu as raison, nous n'avons pas tout notre temps, or Je pourrais très bien m'observer pendant de longues minutes.

Si ce n'est des heures...

Bref, je suis comme même impatient de revoir le beau costume de Matthew. D'après mes souvenirs, il était merveilleux dedans. Mais bien sur, il ne l'admettra jamais lui-même.

Tout le contraire de toi, enfaite !

Je ne te contredirais pas conscience car même si Matthew est très beau, je le suis tout autant que lui. De toute évidence, nous formerons le couple parfait. Mais à quoi je pense moi maintenant ? Je m'étais pourtant promis de ne plus penser à mon amour pour Matthew, de mettre cette amour en veille car il ne m'apportera rien de bon une fois que je serais définitivement parti m'installer en Californie. Alors, depuis quelques temps, je ne me permets plus de penser à ce genre de choses, ni ressentir et ce n'est pas sur le point de recommencer.

Pourtant, Matthew n'est pas dans ta tête mais bien dans ton cœur, tu n'as pas compris la leçon...

Tait-toi conscience, ne vois tu pas que c'est déjà assez difficile comme ça pour moi, commençais je à supplier dans ma tête et les traits de mon visage devinrent de plus en plus crispé.

Alors pourquoi as-tu accepté de partir à l'étranger alors que tu aurais pu rester près de lui, de sa famille et du lieu où tu as vécu tellement d'aventures. Tu te fais souffrir tout seul, ainsi.

Je t'ai dis de te taire ! Tu ne comprends pas, c'était trop difficile pour moi de me dire que je ne pouvais pas intégrer une université dans ce pays, j'avais peur de ne pas trouver ma place dans cette société, je craignais pour mon avenir.

Guerre des cœurs Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt