De l'amour dans l'air // BTS fanfiction français

Chapitre 38

(Avant dernière partie les amis! On touche au but! Désolée encore une fois pour tous les retards! GROS BISOUS)

Le ciel s'assombrit tout à coup. Je traverse la rue en courant le plus vite possible et je rejoins le trottoir de justesse alors que les voitures commencent déjà à redémarrer en trombe.

L'air est électrique. L'odeur de la pluie menaçante se fait déjà sentir et on peut entendre le tonnerre gronder au loin. L'orage va bientôt s'abattre sur Séoul.

Je lève les yeux sur les gros nuages gris entourant la N Seoul Tower, qui domine Itaewon de toute sa hauteur et agrippe de plus bel la lanière de mon sac. Je ne suis pas une fille superstitieuse en règle générale, mais je ne peux m'empêcher d'y voir un mauvais présage.

L'ascension des routes montagneuses se fait sans trop de difficultés malgré mon rythme rapide et j'arrive bientôt dans la petite rue qui mène à mon appartement. Presque aussitôt je l'aperçois, assis sur les marches en pierre, le visage enfoui entre les mains.

Je m'approche silencieusement de lui, le cœur battant. En entendant le bruit de mes pas il relève la tête. Comme à chaque fois que mes yeux rencontrent les siens, je sens une sorte de soulagement et d'amour m'envahir. Quoi qu'il arrive au moins nous sommes ensembles. Mais cette sensation de douce chaleur est de courte durée. Son regard d'habitude rieur a perdu son éclat. Il semble anéanti.

Je m'arrête à quelques pas de lui et lui fait face. Moi qui en temps normal ne connais pas les principes d'espace personnel quand je suis avec lui, je n'ose pas m'approcher plus, comme si une barrière invisible venait nous séparer. Après quelques instants d'un silence douloureux, il finit par souffler :

« Qu'est ce qu'on va faire Théa ? »

Il plante ses yeux dans les miens. Je n'y trouve pas le réconfort que j'espérais voir.

Une partie de moi espérait réellement qu'il me rassurait. Qu'il me lancerait son plus beau sourire comme il le fait si souvent et que tous mes doutes et mes peurs s'envoleraient. Qu'il prendrait mes mains dans les siennes et qu'il me dirait qu'il se moque que les gens sachent que nous sommes ensembles. Que tout ce qui importe c'est nous, notre amour.

« Je ne sais pas. » Je réponds simplement.

Il passe sa main dans ses cheveux dans un geste lasse. Je l'observe avec appréhension.

*Pourquoi est-ce que tu ne me dis pas ce que je veux entendre Jungkook ?

Il finit par se lever et commence à déambuler autour de moi sans jamais m'adresser un regard.

« Tout le monde ne parle que de ça, Théa ! Les journalistes sont en poste devant l'agence depuis des heures... Ils veulent te parler, avoir une confirmation de notre relation. Tu n'imagines même pas ce que j'ai dû faire pour réussir à te rejoindre... »

Ses mots me heurtent comme des coups de poing.

*Tu avais l'air si sûr de toi quand tu disais que tu m'aimais et que tu ferais n'importe quoi pour moi, pourquoi est-ce que maintenant on dirait que tu doutes ?

« Est-ce que ce serait si mal que les gens sachent qu'on est ensemble ? » je demande la voix tremblante d'émotion.

Il s'immobilise et ses grands yeux noirs viennent enfin se poser sur moi.

« Tu ne sais pas de quoi ils sont capables, Théa ! Ils pourraient te faire du mal...

- Je comprends, ce sera dur mais ils finiront bien par se lasser ! »

Il n'a pas l'air convaincu. Il baisse la tête et recommence à marcher en rond.

« Quoi ? je lui demande en haussant le ton sentant soudain une colère désespérée monter en moi, tu comptes rester célibataire toute ta vie pour ne pas faire de la peine à tes fans ? »

« Tu ne comprends pas Théa...

- Apparemment non, en effet ! »

Il vient saisir mes épaules.

« Tu sais à quel point le célibat est important dans l'image des idols.

- Je croyais que ton agence était okay avec ça ? Que vous étiez une des rares agences qui l'accepte ?

- Oui, oui... Mais c'est quand même un problème pour les fans... »

Je sens la boule au creux de mon estomac prendre de plus en plus d'importance. Le poids est si lourd que je me sens presque défaillir. De grands panneaux stops se mettent à danser sous mes yeux. Je n'aime pas du tout la tournure que prend cette conversation. Je peux sentir le drame arriver sans que je ne puisse rien faire pour l'éviter.

« Qu'est ce que tu comptes faire alors ? »

Les mots restent en suspension pendant quelques secondes et pendant encore un bref instant j'ai l'espoir qu'il va finalement me dire les mots que j'ai besoin d'entendre.

« Je ne sais pas Théa, je ne sais pas » Il lève la tête vers le ciel en se massant les tempes de la main.

*Il ne sait pas. Il ne sait pas. Si tu m'aimais vraiment il saurait.

« Tu dis que tu ne sais pas, mais je pense que c'est très clair. » je souffle.

Il me regarde sans comprendre. Je scrute une dernière fois son beau visage pour qu'il soit à jamais gravé dans mon esprit avant de poursuivre.

« Tu as une carrière à préserver, je rentre en France. C'était voué à l'échec »

Ses bras qui étaient posées sur moi tombent d'un seul coup sous le choc. Son visage perd le peu de couleurs qui lui restait.

*Je t'en supplie dis quelque chose ! Dis moi que tu ne veux pas, qu'on trouvera une solution, je t'en supplie pitié, ca ne peux pas finir comme ça.

Mais il ne fait que me regarder simplement en silence. Je glisse doucement dans un trou noir sans fond et me laisse envelopper dans une sensation encore pire que la tristesse. Une espèce de désespoir anesthésiant. Les larmes ne me montent même pas aux yeux. Je déglutis et vient déposer un baiser plus léger qu'une caresse sur sa joue si douce, avant de le dépasser et partir.

Une toute dernière fois, je prie pour qu'il me rattrape mais seule la pluie vient me tenir companie.

C'est bel et bien terminé.